Stabat Mater (Boccherini)

œuvre musicale composée par Luigi Boccherini

Stabat Mater
(G.532a)
Image illustrative de l’article Stabat Mater (Boccherini)
La Déploration sur le Christ mort de Bronzino.

Genre musique religieuse
Nb. de mouvements 11
Musique Luigi Boccherini
Texte Jacopone da Todi
Langue originale Latin médiéval
Effectif Soprano, deux violons, alto et deux violoncelles
Durée approximative 45 minutes
Dates de composition 1781
Commanditaire Don Luis de Bourbon

Le Stabat Mater en fa mineur est une œuvre composée par Luigi Boccherini en 1781 (G. 532a), révisée en 1800 (G. 532b) et publiée l'année suivante.

Présentation modifier

Luigi Boccherini (1743-1805) est un musicien essentiellement connu pour sa musique de chambre (quintettes à cordes). Son œuvre vocale reste moins jouée. Il était pourtant marié à une cantatrice et a écrit quelques pièces religieuses (dont une messe, deux motets et deux oratorios) et de nombreuses arias de concert.

Son Stabat Mater est une commande passée en 1781 pour l’office de Las Arenas, par son employeur, l'infant Don Luis. Le texte repose sur un texte datant du XIIIe siècle et attribué à Jacopone da Todi qui médite sur la souffrance de Marie lors de la crucifixion.

Sa première version repose sur une voix de soprano se mêlant intimement au quintette à cordes (deux violons, un alto, deux violoncelles) en formant un sextuor. Elle est composée de 11 parties et dure environ trois quarts d'heure.

Le musicien reprend la partition près de vingt ans plus tard (en 1800) en y ajoutant une ouverture (premier mouvement de la symphonie op. 35 no 4 de 1782) et trois voix : sopranos et ténor. La partie de l'orchestre n'est pas touchée malgré l'effectif. L'œuvre ainsi remaniée correspond à l'opus 61 du catalogue du musicien.

  • Stabat mater dolorosa, Grave assai (fa mineur)
  • Cujus animam gementem, Allegro (fa mineur)
  • Quae moerebat et dolebat, Allegretto con moto (ut mineur)
  • Quid est homo, Adagio assai – Recitativo (ut mineur)
  • Pro peccatis suae gentis, Allegretto (la-bémol majeur)
  • Eja mater, fons amoris, Larghetto non tanto (mi-bémol majeur)
  • Tui nati vulnerati, Allegro vivo (mi-bémol majeur)
  • Virgo virginum praeclara, Andantino (si-bémol majeur)
  • Fac ut portem Christi mortem, Larghetto (fa majeur)
  • Fac me plagis vulnerari, Allegro commodo (ut mineur)
  • Quando corpus morietur, Andante lento (fa mineur/fa majeur)

Discographie modifier

Notes et références modifier

  1. (en) Joanne Talbot, « Ophélie Gaillard: Boccherini. Classical cello works that contain more than a few sketches of Spain », sur thestrad.com, The Strad, .

Bibliographie modifier

  • Luca Lévi Sala, Édition critique du «Stabat Mater» de Luigi Boccherini, PhD Dissertation, 2 Vol., UFR Sciences Humaines et Arts, Université de Poitiers, 2012, p. xxii-188 et 404.
  • (it) Luca Lévi Sala, « Luigi Boccherini, Stabat Mater (2 versions) G 532 », Bologne, Ut Orpheus Edizioni (Opera Omnia, Italian National Edition under the Direction of Christian Speck, Vol. VI, BCE 6), 2016, (ISBN 978-88-8109-498-1), ISMN 979-0-2153-2378-0, en préparation.
  • (it) Luca Lévi Sala, Luigi Boccherini, Stabat Mater in F minor G 532 for Soprano, 2 Violins, Viola, Violoncello and Basso, Practical Edition, Bologne, Ut Orpheus Edizioni (PEB 37A), 2015, p. x-91, ISMN 979-0-2153-2311-7.
  • (en + it) Luca Lévi Sala, « Le Stabat Mater (1781) de Luigi Boccherini : nouveaux témoignages sur le manuscrit M. 2103.3 B 65 de la Bibliothèque du Congrès de Washington », dans Boccherini Studies: New Evidence, Christian Speck (éd.), Bologne, Ut Orpheus Edizioni, 2014 (BS, 4), p. 95–117, (ISBN 978-88-8109-486-8).
  • (en + it) Luca Lévi Sala, « Le manuscrit espagnol I-Li PI 233 du Stabat Mater op. 61 de Luigi Boccherini : ce que les sources nous disent », dans Boccherini Studies: New Evidence, Christian Speck (éd.), Bologne, Ut Orpheus Edizioni, 2014 (BS, 4), p. 119–139, (ISBN 978-88-8109-486-8).
  • Luca Lévi Sala, « Le Stabat Mater op. 61 (1801) de Luigi Boccherini : genèse et état des sources », dans Revue de musicologie, vol. 100 (2014/2), Paris, Société française de musicologie, p. 323–356, (ISSN 0035-1601).
  • Luca Lévi Sala, « Deux manuscrits inconnus du Stabat Mater op. 61 de Luigi Boccherini », dans Quatre siècles d’édition musicale. Mélanges offerts à Jean Gribenski (Études de Musicologie/Musicological Studies 5), Joann Élart, Étienne Jardin et Patrick Taïeb (éd.), Bâle, Peter Lang, 2014, p. 147–155, (ISBN 978-2-87574-212-4).
  • (de) Luca Lévi Sala, « Le fonti secondarie francesi dello Stabat Mater op. 61 di Luigi Boccherini: due manoscritti inediti », dans Die wiener Klassiker und das Italien ihrer Zeit, Petra Weber (éd.), Munich, Fink, 2015, p. 217–226, (ISBN 978-3-7705-5875-9).

Article connexe modifier

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