Sophie de France (1734-1782)

Sophie de France
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Madame Sophie de France par Jean-Marc Nattier, 1748.
Biographie
Titulature Fille de France
Dynastie Maison de Bourbon
Nom de naissance Sophie-Philippe-Élisabeth-Justine de France
Surnom Madame Sixième
Madame Sophie
Naissance
Château de Versailles (Royaume de France)
Décès (à 47 ans)
Château de Versailles (Royaume de France)
Sépulture Nécropole royale de la basilique de Saint-Denis
Père Louis XV
Mère Marie Leszczynska
Religion Catholicisme

Signature

Signature de Sophie de France

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Sophie-Philippe-Élisabeth-Justine de France, dite Madame Sixième puis Madame Sophie, est née au château de Versailles le et est morte au même endroit le . Elle est l'une des huit filles de Louis XV et de Marie Leszczynska, et fut l'une des quatre enfants à leur survivre sur les dix qu'ils eurent. Elle est une des tantes du futur roi Louis XVI.

Biographie modifier

Enfance modifier

Moins connue que ses sœurs, sa naissance passe quasiment inaperçue après toutes les couches de la reine Marie Leszczynska, qui avait déjà donné tant de filles. Elle passe toute son enfance à l'abbaye de Fontevraud, de 1738 à 1750, en compagnie de ses sœurs Madame Victoire, Madame Thérèse et Madame Louise. Elle est baptisée dans la religion catholique avec comme marraine sa sœur, la duchesse Louise-Élisabeth et son époux le duc de Parme, Philippe Ier.

Personnalité modifier

D'un caractère réservé, voire effacé, elle n'a aucune influence sur la cour et se laisse dominer par sa sœur aînée, Madame Adélaïde. Réputée laide et sans trop d'esprit, on peut finalement voir le contraire sur les portraits de Jean-Marc Nattier fit d'elle dans sa jeunesse. Sa timidité ne semblait pouvoir se briser, selon sa lectrice Madame Campan, que lors des orages, dont elle avait peur, et pendant lesquels elle se mettait à tenir de longues conversation pour se calmer.

Louis XV, son père la surnommait affectueusement « Graille ». Elle suit toujours ses sœurs dans les querelles qui les opposent au favorites royales, à l'instar de la marquise de Pompadour, et elle est toujours de leur avis politique. Elle trouve de paisibles retraites aux château de Bellevue et au château de Louvois[1], qu'elle obtint avec ses aînées. Inséparable de ses deux sœurs, elle semble proche de la comtesse d'Artois, sa nièce par alliance, alors timide et effacée comme elle.

Décès modifier

Dans son testament, elle fait de la comtesse d'Artois son exécutrice testamentaire, si ses sœurs venaient à disparaître avant elle. Sur les dix enfants du couple royal, elle fut l'une des quatre qui survécurent à leurs parents. Elle s'éteignit le [2], veillée seulement par ses deux sœurs Adélaïde et Victoire. Plutôt que de se faire autopsier, comme la coutume l'exigeait, elle demanda à ce qu'on lui ouvre le pied afin de vérifier qu'elle était bel et bien décédée.

Elle demanda à sa sœur, Madame Louise, devenue carmélite, de faire dire des prières pour elle. Celle-ci laissera un témoignage bouleversant sur sa sœur, la disant alors bonne et intelligente. La princesse fut inhumée en la basilique Saint-Denis, comme tous les membres de la famille royale. Son tombeau fut pillé et détruit lors de la Révolution, qui éclata sept ans après sa mort.

Ascendance modifier

Filmographie modifier

Dans le film Jeanne du Barry (2023) de Maïwenn, son rôle est interprété par Laura Le Velly.

Notes et références modifier

  1. Guillaume Garcia-Moreau, « Entre tradition et Lumières, les choix de Mesdames Tantes », Antologia di Belli Arte,‎ , p. 94-119 (lire en ligne).
  2. « Registre des décès de Notre-Dame de Versailles, page 24 », sur Archives départementales des Yvelines.

Articles connexes modifier

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