Sophie Devienne

actrice de théâtre

Jeanne-Françoise Thévenin, connue sous le nom de scène de Sophie Devienne, née le à Lyon et morte le à Paris 2e, est une comédienne française.

Sophie Devienne
Portrait de Sophie Devienne par Robert Lefèvre.
Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jeanne-Françoise TheveninVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint

Biographie modifier

Fille d’un maitre charpentier, elle a quitté, très tôt, la maison paternelle, pour rejoindre, à peine âgée de vingt ans, la troupe du Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Le succès qu’elle y a obtenu lui a valu un ordre de début pour la Comédie-Française, le , où elle a été reçue sociétaire en 1786, et y a tenu les rôles les plus brillants de l’emploi des soubrettes[1].

Jolie, d’une physionomie piquante et spirituelle, d’une taille élégante, elle possédait l’art de faire valoir un rôle, d’en détacher les nuances et d’apporter dans son débit une aisance, une légèreté, une grâce qui en faisaient une actrice très séduisante. La critique lui a cependant reproché sa tendance à la manière et à trop viser à la finesse dans son débit « généralement marqué au coin de l’affectation et de la recherche[2] ».

Pendant la Révolution, alors que le Comité de salut public avait fermé, le , la Comédie-Française, elle a été au nombre de ses sociétaires à être emprisonnés, sous la Terreur[3].

Libérée à la chute de Robespierre, elle est remontée, avec Molé, sur le théâtre de la Montansier. À la fin de 1794, elle s’est associée aux membres de la Comédie-Française qui ont joué au théâtre Feydeau jusqu’en 1798, époque où cette section, dans laquelle figuraient en première ligne Fleury, Louise Contat, Dazincourt, s’est ralliée à la troupe de la rue de Richelieu[2].

Pendant les dernières années de sa carrière théâtrale, elle n’est montée sur scène qu’à de rares intervalles, avant de prendre sa retraite en 1813. Le , elle a légitimé une position irrégulière en épousant Antoine Gévaudan, l’un des administrateurs des messageries impériales. À la même époque, elle a recueilli auprès d’elle ses vieux parents. Devenue veuve en 1826, elle est morte d’un cancer[2].

Notes et références modifier

  1. Hector Fleischmann, Les Filles publiques sous la Terreur : d’après les rapports de la police secrète, des documents nouveaux et des pièces inédites tirées des Archives nationales, Paris, Albert Méricant, , 324 p., 1 vol. : ill., couv. ill. ; 19 cm (lire en ligne sur Gallica), p. 255.
  2. a b et c Edmond de Manne, « Thévenin (Jeanne-Françoise) », Nouvelle Biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours avec les renseignements bibliographiques et l’indication des sources à consulter, Paris, Firmin-Didot frères, t. 45 Teste-Vermond,‎ , p. 125 (lire en ligne sur Gallica).
  3. Charles-Guillaume Étienne et Alphonse Martainville, Histoire du théâtre français : depuis le commencement de la révolution jusqu’à la réunion générale, t. 1, Paris, 200 p. (lire en ligne), p. 199.

Bibliographie modifier

Liens externes modifier