Sonate K. 513

sonate de Domenico Scarlatti
Sonate K. 513
ut majeur
, Pastorale. Moderato, 81 mes.

K.512K.513 → K.514
LS.2 ← LS.3 → LS.4
P.175 ← P.176 → P.177
F.456 ← F.457 → F.458
XII 29 ← Venise XII 30 → XIII 1
XIV 29 ← Parme XIV 30 → XV 1
I 49Münster I 50 → I 51

La sonate K. 513 (F.457/L. supl. 3) en ut majeur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.

Présentation modifier

La sonate K. 513, notée pastorale en ut majeur, est l'une des plus connues du compositeur[1]. Écrite à   
 
et à trois ou quatre voix, elle est en deux mouvements contrastés ; le premier, sur un rythme de sicilienne, tendre et délicat, étant lui-même subdivisé en deux sections aux tempos différents (chose rare)[2]. La disproportion de la première partie, en nombre de mesures, est de trois fois celle de la seconde. Son côté particulier est renforcé par sa place dans les manuscrits : elle referme les volumes de Venise (XII) et de Parme (XIV).


 
Début de la sonate en ut majeur K. 513, de Domenico Scarlatti.

La sonate présente des épisodes très variés et la couleur harmonique est très moderne. L'atmosphère évoque la pastorale de Noël napolitaine et Ralph Kirkpatrick trouve l'écho d'une zampogna[3],[4], dans le volet médian, noté molto allegro[2]. Sa forme ne comporte aucun ré-énoncé[5].

La seconde partie est un virtuose Presto à  
 
, qui conclut la sonate dans le brio des doubles-croches, en gammes, arpèges et batteries[6] dans le style de toccata[1]. La sonate est souvent jouée à l'orgue.


 
Fin de la sonate en ut majeur K. 513, de Domenico Scarlatti.

Manuscrits modifier

 
Début de la sonate, extraite du volume XII du manuscrit de Venise.

Les sources principales sont le numéro 30 et dernier du volume XII (Ms. 9783) de Venise (1756), copié pour Maria Barbara, et Parme XIV 30 (Ms. A. G. 31419). Les autres sources sont Münster I 50 (Sant Hs 3964) et Vienne C 45 (VII 28011 C)[7].

Interprètes modifier

Fichiers audio
Domenico Scarlatti, Sonate K. 513
noicon
interprétée au clavecin par Eliza Hansen (1953)
Domenico Scarlatti, Sonate K. 513
noicon
interprétée au clavecin par Ralph Kirkpatrick (1954)

La sonate K. 513 est l'une des plus jouées au piano — en raison de son caractère — notamment par Fou Ts'ong (1984, Collin/Meridian), András Schiff (1987, Decca), Mūza Rubackytė (2000, Lyrinx) et Angela Hewitt (2017, Hyperion).

Au clavecin, la défendent Rafael Puyana (1984, Harmonia Mundi), Scott Ross (1985)[8], Ton Koopman (1988), Andreas Staier (1995), Sophie Yates (1995, Chandos) et Francesco Cera (2009, Brilliant Classics).

À l'orgue, Andrea Marcon l'a enregistrée au sein d'une sélection chez Divox en 1996 et Maria Cecilia Farina (Stradivarius, vol. 9). Le guitariste Stephan Schmidt a réalisé une transcription pour son instrument (1995, Valois). Andreas Nebl l'interprète à l'accordéon (2021, Castigo Classic Recordings).

Notes et références modifier

  1. a et b Chambure 1985, p. 231.
  2. a et b Sacre 1998, p. 2430.
  3. Kirkpatrick 1982, p. 158.
  4. Candé 2000, p. 614.
  5. Kirkpatrick 1982, p. 293.
  6. Tranchefort 1987, p. 642.
  7. Kirkpatrick 1982, p. 473.
  8. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le )

Sources modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Liens externes modifier