Sonate K. 439

sonate de Domenico Scarlatti
Sonate K. 439
si bémol majeur4/4, Moderato, 68 mes.

K.438K.439 → K.440
L.46L.47 → L.48
P.472P.473 → P.474
F.384F.385 → F.386
X 21 ← Venise X 22 → X 23
XII 9 ← Parme XII 10 → XII 11
III 64Münster III 65 → III 66

La sonate K. 439 (F.385/L.47) en si bémol majeur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.

Présentation modifier

La sonate K. 439, en si bémol majeur, forme une paire avec la sonate suivante. La première est un prélude, notée Moderato, qui appartient aux mouvements cantabile (plus lents) de Scarlatti ; la seconde est un menuet. « Les deux pièces sont riches et pleines de charme »[1].

La K. 439 est composée de nombreuses séquences à la fois courtes, denses et variées[1]. C'est « une œuvre ambivalente et fascinante ». Dans la seconde section, figure à la main gauche un arpège dramatique, plongeant de trois octaves (mesures 60–62), sur un trille à la main droite, comme pour compenser le manque d'arpèges attendus dans la version transposée du second thème, présenté juste avant (mesures 57 et 58). Un matériau identique, d'arpèges plongeants, apparaît dans la sonate K. 332[2]. W. Dean Sutcliffe considère le passage des mesures 47 à 51 comme « peut-être le point culminant le plus chargé émotionnellement de toutes les sonates »[3].


 
Premières mesures de la sonate en si bémol majeur K. 439, de Domenico Scarlatti.

Manuscrits modifier

Le manuscrit principal est le numéro 22 du volume X (Ms. 9781) de Venise (1755), copié pour Maria Barbara ; les autres sont Parme XII 10 (Ms. A. G. 31417), Münster III 65 (Sant Hs 3966) et Vienne F 13 (VII 28011 F)[4].

Interprètes modifier

La sonate K. 439 est défendue au piano notamment par Maurizio Baglini (2014, Decca) et Carlo Grante (2016, Music & Arts, vol. 5) ; au clavecin par Scott Ross (1985, Erato)[5], Richard Lester, clavecin et piano-forte (2003, Nimbus, vol. 4) et Pieter-Jan Belder (Brilliant Classics, vol. 10). Marco Farolfi (2001, Amadeus) l'interprète au piano-forte.

Notes et références modifier

  1. a et b Chambure 1985, p. 222.
  2. Sutcliffe 2008, p. 358.
  3. Sutcliffe 2008, p. 360.
  4. Kirkpatrick 1982, p. 471.
  5. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le ).

Sources modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Liens externes modifier