Sonate K. 278

sonate de Domenico Scarlatti
Sonate K. 278
majeur
, Con velocità, 73 mes.

K.277K.278 → K.279
L.S.14L.S.15 → L.S.16
P.433P.434 → P.435
F.225F.226 → F.227
V 12 ← Venise V 13 → V 14
VII 6 ← Parme VII 7 → VII 8
IV 7Münster IV 8 → IV 9
128 ← Cary 129 → 130

La sonate K. 278 (F.226/L.S.15) en majeur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.

Présentation modifier

La sonate K. 278, en majeur, est une tarentelle notée Con velocità, qui forme une paire avec la sonate précédente également en .

L'écriture, pleine de charme, est claire et efficace[1]. L'esprit est italien, sauf aux moments où l'omniprésente cadence phrygienne impose une ombre de tristesse, toujours suivie par le retour au soleil et au jeu. Ce dualisme se retrouve souvent dans le septième livre de Parme. Dans cette thématique simple, Scarlatti mélange néanmoins des éléments italianisants (le  
 
et l'écriture à deux voix) avec des caractéristiques ibériques, telles que des riffs de guitare, courts et soudains, parfois d'une grande subtilité, d'autres fois explosant avec une violence inattendue[2].

Après l'exposition, un arpège à la dominante, fuse comme un éclair et atterrit sur un point d'orgue, qui met en évidence la structure. Scarlatti présente alors l'un de ses motifs préférés : un tétrachorde descendant (dont la dernière note dans ce cas est un sol  ) se double de la dominante de la dominante), nous incitant à croire, via une énigmatique séquence harmonique et des cadences phrygiennes répétées, que la première section se terminera sur la dominante mineur. Mais soudain cependant, le ton de la dominante se mue en majeur, le mode le plus « orthodoxe » pour une sonate préclassique[3].

 
Premières mesures de la sonate en majeur K. 278, de Domenico Scarlatti.

Manuscrits modifier

Le manuscrit principal est le numéro 13 du volume V (Ms. 9776) de Venise (1753), copié pour Maria Barbara ; les autres sont Parme VII 7 (Ms. A. G. 31412), Münster (D-MÜp) IV 8 (Sant Hs 3967) et Vienne B 8 (VII 28011 B)[4]. Une copie figure à la Morgan Library, manuscrit Cary 703 no 129[5],[6].

Interprètes modifier

La sonate K. 278 est défendue au piano, notamment par Christian Zacharias (2002, MDG), Gottlieb Wallisch (2007, Naxos, vol. 11), Carlo Grante (2012, Music & Arts, vol. 3) et Claire Huangci (2015, Berlin Classics) ; au clavecin, elle est jouée par Zuzana Růžičková (1976, Supraphon), Scott Ross (1985, Erato)[7], Colin Tilney (1987, Dorian), Andreas Staier (1991, DHM), Richard Lester (2002, Nimbus, vol. 2) et Pieter-Jan Belder (Brilliant Classics).

Notes et références modifier

  1. Chambure 1985, p. 204 (105).
  2. Grante 2013, p. 18.
  3. Grante 2013, p. 18–19.
  4. Kirkpatrick 1982, p. 468.
  5. (en) Pierpont Morgan Library Dept. of Music Manuscripts and Books, « Mary Flagler Cary Music Coll. — Cary ID 316355, ms. 703 », sur morganlibrary.org.
  6. Yáñez Navarro 2016, p. 140.
  7. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le ).

Sources modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Liens externes modifier