Sommet de l'OTAN de 2012

Sommet de l'OTAN de 2012
Illustration.

Type Réunion des chefs d'État et de gouvernement des pays membres de l'OTAN
Édition 26e
Pays États-Unis
Localisation Drapeau des États-Unis Chicago, États-Unis
Date 20 et 21 mai 2012

Le sommet de l'OTAN Chicago 2012 est le 26e sommet de l'OTAN, conférence diplomatique réunissant dans la ville de Chicago, aux États-Unis, les 20 et , les chefs d'État et de gouvernement des pays membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord.

Contenu du sommet modifier

Lors de ce sommet, "les dirigeants des pays de l’OTAN présentent une stratégie visant à parachever le transfert de la responsabilité de la sécurité aux forces afghanes avant la fin 2014 et s’engagent à accomplir après 2014 une mission qui consistera à former, à conseiller et à aider les forces afghanes. Les débats sur l’Afghanistan réunissent à Chicago plus de 60 pays et organisations. La revue de la posture de dissuasion et de défense est approuvée, et un paquet défense ainsi que de nouvelles lignes directrices sur la lutte contre le terrorisme sont adoptés. Une capacité intérimaire de défense antimissile balistique est déclarée, et des initiatives sont prises dans d’autres domaines capacitaires clés (renseignement, surveillance et reconnaissance, police du ciel). L’engagement est pris de poursuivre la sécurité coopérative et d’interagir avec les partenaires mondiaux, ainsi qu’avec les pays qui aspirent à devenir membres de l’Alliance."[1]

La déclaration du sommet de Chicago comporte 64 points et aborde entre autres, les sujets suivants.

Point sur les missions actuelles modifier

Actions en Afghanistan modifier

Le sommet réaffirme le retrait d'Afghanistan des forces de l'ISAF, (sur place depuis 2001), qui sera effectif d'ici fin 2014 "lorsque les autorités afghanes auront la responsabilité totale de la sécurité"[2]. L'alliance apportera cependant toujours un "solide soutien politique et pratique à long terme"[2] et n'exclue pas la création d'une nouvelle mission, après 2014 de formation et de conseil des forces Afghanes.

Actions au Kosovo modifier

L'alliance confirme son soutien à la mission KFOR ayant lieu au Kosovo[2], qui continuera de s'exercer en coopération avec la mission européenne EULEX. Elle s'engage à maintenir une "capacité robuste et crédible" afin que la mission puisse remplir ses objectifs et n'envisagea une réduction des effectifs que lorsque "la situation de sécurité le permettra"[2].

Coopération avec les Organisations Internationales modifier

Avec l'ONU modifier

L'OTAN "renforce [son] dialogue politique et [sa] coopération pratique" avec l'ONU, dans la continuité des annonces de 2008 et du sommet de Lisbonne en 2010[2].

Avec l'Union Européenne modifier

L'OTAN et l'UE sont étroitement reliés stratégiquement, et tendent à renforcer leurs coopérations pratique, notamment en gestion de crise. La coopération politique s'exerce également de par les préoccupations des pays alliés non membres de l'Union Européenne, en travaillant notamment sur le concept de smart defense sur des capacités clés : ravitaillement en vol, soutien médical, surveillance maritime et formation[2].

Avec l'OSCE modifier

L'OTAN prévoit de continuer de collaborer avec l'OSCE, sur le plan politique et opérationnel "dans des domaines tels que la prévention et la résolution des conflits, le relèvement postconflit et la réponse aux nouvelles menaces de sécurité."[2]

Élargissement de l'Alliance modifier

"Conformément à l'article 10 du Traité de Washington, la porte de l'OTAN restera ouverte à toutes les démocraties européennes qui partagent les valeurs de notre Alliance, qui sont désireuses et capables d'assumer les responsabilités et les obligations liées au statut de membre."[2]

Macédoine modifier

L'OTAN réitère, comme depuis le sommet de Bucarest en 2008, l'invitation faite à la Macédoine de rejoindre l'alliance, quand une décision aura été prise quant à la reconnaissance de son nom par tous les Alliés (la Turquie ne reconnaissant la Macédoine que sous son nom constitutionnel "ex-République yougoslave de Macédoine".)[2]

Monténégro modifier

L'OTAN salue les progrès fait par le Monténégro, tant politiques, économiques que de défenses. Le Monténégro à encore des progrès à réaliser mais l'OTAN "[suis] activement les progrès du Monténégro sur la voie de l'adhésion"[2].

Bosnie-Herzégovine modifier

l'OTAN "[invite] instamment [la] Bosnie-Herzégovine à poursuivre [ses] efforts" afin d'entamer les procédures d'intégration et continuera de suivre l'évolution de celles-ci.

Géorgie modifier

L'OTAN réaffirme que, dans le cadre du sommet de Bucarest en 2008, l'adhésion de la Géorgie est acceptée. L'OTAN a prévu de "resserrer les liens existant entre la Géorgie".

Serbie modifier

L'OTAN continue de soutenir l'intégration euro-atlantique de la Serbie.

Ukraine modifier

L'OTAN rappelle qu'il est prêt à prendre les mesure adéquat en vue d'une intégration de l'Ukraine à l'alliance, qui n'est somme toute pas abordée telle que cela.

Relations avec la Russie modifier

L'OTAN reste déterminée à instaurer, avec la Russie, une paix durable et inclusive dans la zone euro‑atlantique en souhaitant un "un véritable partenariat stratégique"[2] entre les deux parties.

"Il convient d'améliorer la confiance, la transparence réciproque et la prévisibilité pour réaliser pleinement le potentiel du Conseil OTAN-Russie"[2], notamment sur le déploiement militaire à proximité des frontières de l'Alliance, comme en Géorgie, où l'OTAN demande à la Russie de "remplir les engagements" pris en 2008.

L'OTAN continue de collaborer, malgré les divergences d'intérêt avec la Russie, notamment sur les questions Afghanes et le terrorisme.

Cyberdéfense modifier

L'OTAN observe les cyberattaques augmenter en nombre et en sophistication. Elle sengage "à fournir les ressources et à mener à bien les réformes nécessaires pour mettre en place une capacité centralisée de cyberprotection pour tous les organismes de l'OTAN"[2] en "[recensant] et [en mettant] en place des capacités nationales de cyberdéfense"[2].

Capacités militaires modifier

L'OTAN renouvelle sa vision de dissuasion nucléaire et conventionnelle, et publie dans le même temps une déclaration sur la défense séparée : « Les forces de l'OTAN à l'horizon 2020 ».

Défense anti-missiles balistiques modifier

"L'Alliance a atteint une capacité OTAN intérimaire de défense contre les missiles balistiques, son objectif reste de doter l'Alliance d'une capacité opérationnelle OTAN de défense contre les missiles balistiques qui soit à même d'assurer la couverture totale et la protection de l'ensemble des populations, du territoire et des forces des pays européens de l’OTAN"[2]

Dirigeants présents modifier

États membres modifier

Pays non-membres modifier

Références modifier

  1. NATO, « Sommets », sur NATO (consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k l m n et o NATO, « Déclaration du Sommet de Chicago publiée par les chefs d’État et de gouvernement participant à la réunion du Conseil de l’Atlantique Nord tenue à Chicago le 20 mai 2012 », sur NATO (consulté le )

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Lien externe modifier