Soleil noir (symbole occulte)

symbole occulte utilisé par le SS allemand; de nos jours utilisé par les groupes néo-nazis

Le soleil noir est un symbole du mysticisme nazi créé par Karl Maria Wiligut[1]. Il est composé de trois svastikas, un symbole religieux que l'on retrouve de l'Europe à l'Océanie, étroitement enlacées. On peut aussi la décrire comme la répétition à douze reprises du caractère Sōwilō de l'alphabet runique désignant Sól, la personnification du Soleil dans la mythologie nordique. Comme ces deux symboles, il peut être rencontré dans les deux sens de rotation.

Représentation du Soleil noir dans l'ancienne Obergruppenführersaal de Wewelsburg.
Obergruppenführersaal.

Usages par les nazis et les néonazis modifier

Tout comme le svastika, le Sōwilō et la roue solaire qu'il regroupe fut employé comme symbole par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. On a recensé seulement deux représentations du Soleil noir par les nazis. Mais l'une d'elles est de taille : il s'agit d'un symbole dessiné par la SS dans le château de Wewelsburg dans le sol en marbre de l'ancienne Obergruppenführersaal (littéralement : salle des Obergruppenführer - salle des généraux) de la tour Nord. C'est un ornement vert foncé, mosaïque circulaire, au milieu duquel se trouvait sur un disque d'or.

La conception ésotérique-néonazie du soleil noir a été développée dans le cercle autour de Wilhelm Landig depuis les années 1950. Dans les années 1990, l'identification du Soleil noir avec le symbole dans le Wewelsburg a été popularisée par une jeune génération d'auteurs autour de la Tempelhofgesellschaft, une société allemande-autrichienne[2],[3],[4].

De par cette histoire marquée, l'utilisation liée du terme et du symbole semble surtout se manifester dans les mouvements néonazis ainsi que dans le contexte Néo-païen. Si le terme « Soleil noir » (voir les homonymes) n'a pas cette connotation nazie, le symbole est lui un motif unique, remontant à la mosaïque de Wewelsburg, sur commande de Himmler[5].

Notes et références modifier

  1. Goodrick-Clarke 2003, p. 136
  2. Julian Strube, « Die Erfindung des esoterischen Nationalsozialismus im Zeichen der Schwarzen Sonne », in Zeitschrift für Religionswissenschaft, no 20, vol. 2, 2012, p. 223-268
  3. Goodrick-Clarke 2003[réf. incomplète]
  4. Rüdiger Sünner, Schwarze Sonne. Entfesselung und Missbrauch der Mythen in Nationalsozialismus und rechter Esoterik, Freiburg 1999.
  5. (en) Chris Mathews, Modern Satanism : Anatomy of a Radical Subculture, Westport, Conn., Praeger, , 246 p. (ISBN 978-0-313-36639-0, lire en ligne), p. 153

Sources et bibliographie modifier

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