Socle / bloc

Configuration de bâtiment en deux volumes : une tour, qui surmonte un socle plus étendu et moins haut

Socle / bloc, ou socle / tour, est une configuration de bâtiment en deux volumes, définie par Joseph Abram (d), architecte et chercheur en histoire de l'architecture, comme « une plate-forme » (le socle), « surmontée d'un plot ou d'une plaque, voire d'une tour ou d'une barre » (le bloc)[1].

La tour Marcel-Brot près de Nancy, exemple d'architecture socle / bloc.

Avantage modifier

L'avantage de cette « dualité typologique » est la possibilité de répartir fonctionnellement les espaces entre le socle et le bloc : la souplesse du socle permet d'accueillir des espaces exceptionnels en taille ou en destination, tandis que la sérialité du bloc offre des espaces répétitifs tels que des bureaux ou des chambres d'hôtel ou d'hôpital[2],[3].

Utilisation modifier

Elle est particulièrement employée dans les bâtiments publics[3] (hôtels de ville, préfectures, musées)[4].

Elle était en vogue dans les années 1960-1970 en France. Voici quelques exemples de réalisations qui l'utilisent[5],[6] :

Références modifier

  1. a et b Giulia Marino (préf. Bertrand Lemoine, postface Franz Graf et Bruno Reichlin), Un monument historique controversé : La Caisse d'allocations familiales à Paris, 1953-2008, Picard, coll. « Architectures contemporaines / Études » (no 5), , 270 p. (ISBN 978-2-7084-0846-3), p. 81 citant Abram et Monnier 1999, p. 199.
  2. Joseph Abram (d), « Louis Fleck : L'Union des coopérateurs de Lorraine, Nancy, 1966-1969 », AMC Le Moniteur architecture, no 109,‎ , p. 92–98 (ISBN 2-281-16047-5).
  3. a et b Alexandra Schlicklin, Robert Joly (1928-2012) : Urbaniste, moderne, intellectuel, les nouvelles figures de l'architecture, t. 1, Metz, Université de Lorraine, École doctorale Fernand-Braudel et Laboratoire lorrain de sciences sociales (2L2S), (HAL tel-01751655, résumé), p. 179.
  4. Bruno Feracci, « Il faut sauver le (bâtiment du) Palais de justice de Lille », sur axeculture.com, .
  5. Claude Loupiac, « Du temple de Thémis à la maison des droits de l'homme », Sociétés & Représentations, no 12 « Dramaturgie du politique »,‎ , p. 286–305 (296–297) (DOI 10.3917/sr.012.0286).
  6. Joseph Abram (d) et Gérard Monnier (dir.), L'architecture moderne en France de 1889 à nos jours, vol. 2 : Du chaos à la croissance, 1940-1966, Paris, A. et J. Picard, coll. « Librairie de l'architecture et de la ville », , 327 p. (ISBN 2-7084-0556-X), p. 199 et 205.
  7. Léo Noyer-Duplaix, « « L’hôpital-paquebot » d’Henry Bernard », In Situ, no 31,‎ (DOI 10.4000/insitu.13998).
  8. Catherine Blain, « Jean Willerval, la Caserne Massena, 1963-1973 », AMC, no 153,‎ , p. 86–92 (lire en ligne).