Silvia Calzón Fernández

Silvia Calzón Fernández, née le à Séville, est une médecin épidémiologiste et femme politique espagnole membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Silvia Calzón
Illustration.
Silvia Calzón en .
Fonctions
Secrétaire d'État espagnole à la Santé

(3 ans, 3 mois et 23 jours)
Ministre Salvador Illa
Carolina Darias
José Manuel Miñones
Prédécesseur fonction créée
Successeur Javier Padilla
Députée au Parlement d'Andalousie

(3 ans, 7 mois et 27 jours)
Élection 14 mars 2004
Circonscription Séville
Législature VIIe
Groupe politique Socialiste
Prédécesseur José Antonio Viera
Biographie
Nom de naissance Silvia Calzón Fernández
Date de naissance (48 ans)
Lieu de naissance Séville (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PSOE
Diplômée de Université de Séville
Université de Grenade
Université Pompeu Fabra
Profession Médecin épidémiologiste

Silvia Calzón Fernández
Secrétaires d'État espagnols à la Santé

Elle est secrétaire d'État la Santé entre le et le .

Biographie modifier

Formation et profession modifier

Silvia Calzón suit des études de premier cycle universitaire au l'université de Séville dont elle sort diplômée en médecine et spécialisée en médecine préventive et Santé publique. Elle décroche son doctorat à l'université de Grenade, au sein du département d'Économie appliquée, après avoir soutenu une thèse consacrée à « l'impact de la crise économique et du chômage sur la santé ». Elle obtient la mention très honorable avec félicitations du jury (sobresaliente cum laude)[1].

Elle complète sa formation par deux masters : le premier ayant trait à la Santé publique et à la Gestion sanitaire obtenu à l'École andalouse de Santé publique et le second étant dédié à l'Économie de la santé et du médicament qu'elle obtient en 2008 à l'université Pompeu Fabra. Elle publie régulièrement des articles d'étude sur les inégalités sociales dans le domaine de la santé et participe à des conférences aussi bien sur le plan national qu'international[1],[2].

Élue locale puis régionale modifier

Militante des Jeunesses socialistes puis du Parti socialiste ouvrier espagnol, elle est incluse sur la liste présentée par le parti à l'occasion des élections municipales de à Utrera dans la province de Séville[3]. Élue conseillère municipale, elle est désignée adjointe au maire déléguée à la Jeunesse et aux Festivités à 24 ans[3]. Réélue au conseil lors des élections de , elle devient vice-porte-parole du groupe des élus socialistes. En suivant, elle est élue secrétaire générale de la section socialiste d'Utrera. Elle est investie tête de liste lors des élections municipales de . Avec 8 895 voix et un score de 37,94 %, elle remporte huit mandats de conseillers mais siège dans l'opposition au Parti andalou (PA) qui détient la majorité absolue des sièges du conseil[4].

Dans la perspective des élections andalouses de , elle est investie en 12e position sur la liste présentée par le PSOE-A dans la circonscription de Séville[5]. Les socialistes n'ayant remporté que 11 sièges sur les 18 à pourvoir, Silvia Calzón n'est pas élue. Elle fait néanmoins son entrée au Parlement d'Andalousie moins de deux mois après l'ouverture de la législature, en , en raison de la démission de José Antonio Viera, nommé délégué du gouvernement en Andalousie par le président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero. Membre des commissions de la Santé et de l'Égalité et du Bien-être social, elle intègre la commission du Tourisme, du Commerce et du Sport en tant que secrétaire. Elle est choisie comme vice-présidente de cette dernière en et reste en poste jusqu'à la fin de la mandature.

Passage par l'administration et retour dans le médical modifier

Non candidate à un nouveau mandat parlementaire lors des élections suivantes de , Silvia Calzón est nommée directrice générale à la Justice des mineurs par Evangelina Naranjo, conseillère à la Justice et à l'Administration publique du dernier gouvernement de Manuel Chaves, en de la même année[6],[7],[8]. Elle démissionne alors de son mandat de conseillère municipale, incompatible avec ses nouvelles responsabilités[9]. Elle est relevée de ses fonctions administratives en après la nomination du premier gouvernement de José Antonio Griñán et le remplacement d'Evangelina Naranjo par Begoña Álvarez[10].

À nouveau élue conseillère municipale d'Utrera lors du scrutin local de , elle devient professeure de section du module de pharmaco-économie au sein du master en Sécurité des médicaments dispensé à l'université de Séville entre 2010 et 2014[1]. Elle réintègre le Service andalou de Santé (SAS) en en tant qu'épidémiologiste du circuit des premiers soins du district sanitaire de Malaga-Valle de Guadalhorce[11]. Elle démissionne une nouvelle fois de son mandat le pour « motifs personnels »[11]. Sa nomination comme directrice gérante de la zone de gestion sanitaire Sud de Cordoue[a] est annoncée quelques jours plus tard. La Junte d'Andalousie souligne alors que le choix de Silvia Calzón « suppose de continuer à miser sur l'excellence professionnelle au sein du SAS en donnant du poids aux professionnels médicaux dans la gestion sanitaire »[11]. En , elle est mutée sur le même poste au sein de la zone de gestion sanitaire du Sud de Séville qui regroupe près de 4 000 travailleurs et dessert 400 000 citoyens[1],[12],[13].

Après l'alternance politique au gouvernement de la Junte d'Andalousie et la nomination du gouvernement de coalition entre le Parti populaire et Ciudadanos, Silvia Calzón est relevée de ses fonctions et affectée aux hôpitaux universitaires Virgen del Rocío de Séville comme épidémiologiste[3].

Secrétaire d'État à la Santé modifier

Par un décret royal publié au Bulletin officiel de l'État le , le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez modifie la structure du ministère de la Santé, dirigé par le socialiste catalan Salvador Illa, afin de renforcer le noyau décisionnel de celui-ci et le rendre plus transparent en recréant l'ancien secrétariat d'État à la Santé. Ce nouvel organe est également censé permettre une meilleure coordination avec les communautés autonomes — qui disposent des compétences décentralisées en matière de santé — et ainsi contrôler au mieux les possibles nouveaux foyers d'infection induits par la pandémie de Covid-19 en Espagne. Ce renforcement de la structure du ministère permet également à celui-ci d'affermir sa présence au sein de la commission générale des secrétaires d'État et sous-secrétaires chargée de préparer les décisions et sujets proposés au conseil des ministres[14]. Le lendemain, le conseil des ministres procède à la nomination de Silvia Calzón comme nouvelle secrétaire d'État à la Santé, devenant « numéro deux » du ministère[15]. Calzón dispose alors de l'appui des quatre directions générales auparavant situées sous la dépendance du secrétariat général de la Santé, dont le titulaire, Faustino Blanco, est relevé de ses fonctions[16]. Calzón prend ses fonctions le suivant[17].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. L'Andalousie est divisée en 15 zones de gestion sanitaire qui visent à gérer de façon unitaire un réseau de centres de premiers soins et d'hôpitaux, situés dans un périmètre donné.

Références modifier

  1. a b c et d (es) « Silvia Calzón, nueva gerente del Área de Gestión Sanitaria Sur de Sevilla. », Redacción médica,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (es) « Referencia del Consejo de ministros del 4 de agosto de 2020. », sur Présidence du gouvernement, (consulté le )
  3. a b et c (es) Javier Martín-Arroyo, « El Gobierno nombra a la epidemióloga Silvia Calzón secretaria de Estado de Sanidad. », El País,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (es) « Resultados de las elecciones municipales de mayo de 2007 en Utrera. », sur Ministère de l'Intérieur, (consulté le ).
  5. (es) Junte électorale d'Andalousie, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Parlamento de Andalucía, convocadas por Decreto del Presidente de la Junta de Andalucía 1/2004, de 19 de enero. », Bulletin officiel de la Junte d'Andalousie,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (es) Evangelina Naranjo, « Decreto 461/2008, de 16 de septiembre, por el que se dispone el nombramiento de doña Silvia Calzón Fernández como Directora General de Justicia Juvenil », Bulletin official de la Junte d'Andalousie,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (es) « La Casa de Oficios Marchenilla se clausura con la presencia de Silvia Calzón. », Diario Sur,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (es) E. Benítez, « La directora de Justicia Juvenil inaugura la exposición del centro de menores de Oria. », Ideal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (es) « Silvia Calzón deja el acta de concejal por su nuevo cargo en la Junta. », El Correo de Andalucía,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (es) Begoña Álvarez, « Decreto 132/2009, de 5 de mayo, por el que se dispone el cese de doña Silvia Calzón Fernández como Directora General de Justicia Juvenil. », Bulletin officiel de la Junte d'Andalousie,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. a b et c (es) Alberto Flores, « La utrerana Silvia Calzón, gerente del área de gestión sanitaria Sur de Córdoba. », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (es) « La utrerana Silvia Calzón, nueva directora del área sanitaria Sevilla-Sur », Utrera Digital,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. (es) « Silvia Calzón y Nicomedes Rodríguez, nuevas caras del Área de Gestión Sanitaria Sur », Con Salud,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (es) « Moncloa refuerza a Illa por los rebrotes y crea una Secretaría de Estado de Sanidad. », El Español,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. (es) « El Gobierno nombra a Silvia Calzón nueva secretaria de Estado de Sanidad. », Expansión,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. (es) Eduardo Ortega Socorro, « El Gobierno nombra a Silvia Calzón secretaria de Estado de Sanidad y 'despide' a Faustino Blanco como número 2. », El Español,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. (es) Salvador Illa, « Real Decreto 765/2020, de 5 de agosto, por el que se nombra Secretaria de Estado de Sanidad a doña Silvia Calzón Fernández. », Bulletin officiel de l'État,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

  • Fiche sur le site du Parlement d'Andalousie : VIIe législature.