Sigmund Freudenberger

peintre suisse
Sigmund Freudenberger
Sigmund Freudenberger, Portrait de Albrecht von Haller, 1773
Naissance
Décès
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BerneVoir et modifier les données sur Wikidata
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Sigmund Freudenberger (également appelé en français Sigismond Freudeberg), né à Berne le et mort dans la même ville le , est un artiste peintre et dessinateur suisse.

Biographie modifier

 
Le boudoir, scène galante, 1773, coll. privée

Fils d'un avocat, il suit un apprentissage de 1761 à 1764 auprès du peintre Jakob Emanuel Handmann à Berne et devient portraitiste à Paris de 1765 à 1773. Il y fréquente les ateliers de François Boucher et de Johann Georg Wille. Les représentations de Freudenberger ont souvent un caractère idyllique (La balançoire, 1770, Bibliothèque nationale suisse, Berne). Les scènes de genre dans les intérieurs comme Le retour du père (1773, Kunstmuseum Bern) ou Visite urbaine à la campagne (1770, Kunstmuseum Bern) montrent l'influence de Jean-Baptiste Greuze. Sa production est façonnée par la culture et les modes de vie aristocratique de ses contemporains (Les Mœurs du Temps, vers 1772-1773, Berne, Bibliothèque nationale suisse), parfois situés dans d'élégants intérieurs (Le boudoir, 1773). À Paris, de célèbres graveurs ont utilisé de nombreux dessins de Freudenberger comme modèles d'estampes. Pierre Maleuvre reprend le boudoir en 1774. En 1773, il retourne à Berne ou il fonde une académie d'art privée. Il s'est d'abord dédié à la peinture de portrait, mais sera reconnu en son temps pour ses scènes de genre rurales de petit format. Celles-ci sont exécutées à la plume, à l'encre, au pinceau ou à l'aquarelle puis transférées à l'eau-forte et dupliquées dans un second temps (femme avec enfant, âne et chien devant une maison en ruine, 1770, Kunstmuseum Bern).

En 1778-1780, il illustre avec Balthasar Anthon Dunker, l'Heptaméron Français et en 1785 une série avec des représentations de costumes, Premier Cahier des différents Habillements de la Ville de Berne.

Il forma le peintre suisse Franz Niklaus König (1765-1832) et fut proche du banquier et graveur Jean-Henri Eberts (1726-1793).

Certains de ses dessins, aujourd'hui identifiés, présentent un caractère érotique et sont fortement recherchés.

 
La Marchande de rubans, regard satirique sur l'univers parisien. Huile sur toile, Musée Cognacq-Jay, Paris

Dessins, estampes, illustrations modifier

  • Suite d'estampes pour servir à l'histoire des mœurs et du costume des François dans le dix-huitième siècle, Paris, Imprimerie de Prault, 1775-83
  • avec Balthasar Anton Dunker, L'Heptaméron Français, 1778-1780
  • Andréa de Nerciat, Les aphrodites, 1793 [unicum ?]

Il eut de nombreux interprètes, dont les graveurs Antoine Carrée et Charles-Louis Lingée.

Références modifier

  • Paul Chaponnière, Sigismond Freudeberg, Genève, 1925, 8 p.

Sources modifier

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