Sidérurgie de l'Orénoque; SIDOR (Siderúrgica del Orinoco Alfredo Maneiro) est la principale aciérie du Venezuela.

Sidor
Sidérurgie de l’Orénoque
Création 1960
Forme juridique société appartenant à l'État vénézuélien après sa nationalisation
Siège social Puerto Ordaz
Activité Sidérurgie
Produits AcierVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web techint.com

Situation modifier

Ce complexe est situé dans la zone industrielle de Matanzas à Ciudad Guayana, dans l'État de Bolívar, sud-est du Venezuela, sur la rive droite du fleuve Orénoque, à 282 km de son embouchure.


Historique modifier

 
Production d'acier de Sidor, de 2007 à 2016.
  • 1953 : le gouvernement de Marcos Pérez Jiménez concrétise un projet de création d’une aciérie, sur les bords de l’Orénoque.
  • 1960 : Création de l’entreprise publique Sidor; Sidérurgie de l'Orénoque
  • 1997 : Sous la présidence de Rafael Caldera, la Sidor Steel Company est privatisée par le ministre de la Planification Teodoro Petkoff[1] et acquise par l’entreprise argentine Techint.
  • 2006 : Ternium-Sidor et le gouvernement vénézuélien négocient, pendant 15 mois, des conventions collectives et n'aboutissent pas.
  • 2008 : 15 000 ouvriers[2] se mettent alors en grève pour obtenir la transformation de 9 000 sous-contrats en contrats à durée indéterminée. Devant le refus patronal, catégorique, et malgré l’envoi des forces de l’ordre pour réprimer les grévistes, la grève dura pendant près de 2 mois, avant qu’une sortie de crise soit trouvée.
    En avril, afin de sortir de cette crise, Hugo Chávez révoque son ministre du Travail.
     : Chavez signe la convention collective et nationalise Sidor qui devient Siderúrgica del Orinoco Alfredo Maneiro[3],[4].
  • 2008 : la compensation relative à la nationalisation de l'entreprise, estimée à 800 M$[4], est négociée à 1 650 M$ pour 59,7 % du capital, Termium conservant 10 % de participation[5]

Dix ans après le début de la procédure de nationalisation, la production s'est effondrée de 4,3 Mt à 307 000 t, pour une capacité théorique de 4,6 Mt/an[6]. En , 16 000 employés y seraient occupés à « regarder le plafond » au lieu de travailler, l'entreprise ne parvenant pas à produire plus de 300 000 t en 2018[7]. On peut également relever que ces effectifs sont identiques à ceux d'ArcelorMittal en France qui sont, au , de 15 840 salariés (dont 800 chercheurs), mais répartis sur 40 sites de production[8].

Notes et références modifier

  1. Teodoro Petkoff est un ancien leader de gauche passé au néolibéralisme dans les années 1990 et aujourd’hui une des principales figures de l’opposition anti-chaviste
  2. Changements en cours au Venezuela en 2008 – 2009
  3. (en) « Venezuela nationalizes steel industry », CNN,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) « Venezuela says Ternium Sidor stake worth $800 mln », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « Ternium Sells Sidor To Venezuela For $1.97B », sur manufacturing.net, (consulté le )
  6. (es) María Ramírez Cabello, « Sidor operó en 2016 a 6% de su capacidad instalada », Correo del Caroní,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (es) « Jorge Roig: El apagón es una tragedia peor que el terremoto de Caracas », El Nacional,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Carrières », ArcelorMittal (consulté le )

Liens internes modifier

Liens externes modifier

Site officiel de Sidor