Siège de Barcelone (1697)

Siège de Barcelone (1697)
Description de cette image, également commentée ci-après
Plan de la ville et des attaques de Barcelone[1]
Informations générales
Date Du 15 juin au
Lieu Barcelone (Catalogne, Espagne)
Issue Victoire française
Belligérants
Drapeau du royaume de France Royaume de France Drapeau de l'Espagne Monarchie espagnole
Commandants
Louis-Joseph de Vendôme
Victor Marie d'Estrées
François de Velasco
• Marquis de La Corzana
Forces en présence
30 000 hommes
+ 8 000 à 9 000 hommes des milices de Provence et de Languedoc
9 vaisseaux
3 frégates
30 galères
[2]
8 à 11 000 fantassins
+ quelques cavaliers
+ 4 000 hommes des milices locales[2]
Pertes
9 000 morts ou blessés 12 000 morts ou blessés

Guerre de la Ligue d'Augsbourg

Batailles

Coordonnées 41° 23′ 00″ nord, 2° 10′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Catalogne
(Voir situation sur carte : Catalogne)
Siège de Barcelone (1697)
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Siège de Barcelone (1697)

Épisode de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, le siège de Barcelone de 1697 se termine par une victoire française sur les Espagnols.

Déroulement modifier

Tandis que Victor Marie d'Estrées assiège la ville par la mer, Louis-Joseph de Vendôme ouvre la tranchée le . Les sorties répétées des assiégés, jusqu'à quatre dans une nuit[3], n'empêchent pas la poursuites des travaux.

La place est bien fournie et conserve une communication avec les troupes de François de Velasco, vice-roi de Catalogne. Les Espagnols préparent une sortie de la garnison et une attaque simultanée des troupes du vice-roi, au petit matin du Prévenu par un espion, le duc de Vendôme décide d'attaquer le premier le camp du vice-roi.

L'attaque, lancée à 2 heures du matin, réussit parfaitement. Le vice-roi s'enfuit, en chemise, sans pouvoir emporter ni papiers ni cassettes. Mais, tandis que les soldats français pillent le camp, mettant le feu à tout ce qu'ils ne peuvent emporter, la cavalerie espagnole tente vainement de résister. Elle doit abandonner le terrain en laissant 800 morts ou prisonniers.

Dans la nuit du au , la contrescarpe est emportée. Le 5 août, alors que les Français s'apprêtent à donner l'assaut final, Vendôme fait des propositions de capitulation que les Espagnols acceptent le . Le fort de Montjouic, commandé par Georges de Darmstadt[4], se rend également, sans être attaqué.

Conséquences modifier

Les Espagnols quittent la ville avec les honneurs. On leur accorde trente pièces de canon, quatre mortiers et autant de charriots qu'ils le désirent. Une suspension d'armes est observée jusqu'au

La Corzana est nommé vice-roi de Catalogne en remplacement de François de Velasco, rappelé à Madrid. Le duc de Vendôme est lui aussi nommé vice-roi de Catalogne, pour le compte du roi de France, et reçoit 50 000 écus.

Le siège proprement dit aura duré 52 jours, pendant lesquels, selon Saint Simon, « Il périt beaucoup de monde de part et d'autre à ce siège, mais personne de marque. »

Le traité de Ryswick est signé le 20 septembre avec l'Espagne, puis le 30 septembre avec le Saint-Empire, mettant fin à la guerre de la Ligue d'Augsbourg.

Plan du siège modifier

 
« Plan du Siège de la ville de Barcelonne : Avec la Carte de la côte de la Mer depuis le Cap de Cervera jusqu'aux environs de Llobregat ». 1698

Notes et références modifier

  1. « Plan de la ville et des attaques de Barcelone »
  2. a et b Essai de l'histoire du regne de Louis le Grand jusques, p. 450
  3. Essai de l'histoire du règne de Louis le Grandjusques - page 451
  4. En 1705, Georges de Darmstadt tente de prendre sa revanche et participe à un nouveau siège de Barcelone. Il est tué le , deux heures avant la prise de la ville.

Voir aussi modifier

Sources et bibliographie modifier

Lien externe modifier