Seigneurie de Pokemouche

La seigneurie de Pokemouche était une seigneurie de l'Acadie, en Nouvelle-France.

Seigneurie de Pokemouche
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Géographie
Pays
Province
Comté
Municipalité régionale
Localité
Coordonnées
Fonctionnement
Statut
Histoire
Fondation
Dissolution
Carte

Une première concession, et non une seigneurie, est accordée le à Michel Degrez[note 1],[1]. Celle concession mesure une lieue[note 2] de largeur et une lieue de profondeur dans la vallée de la rivière Pokemouche[2]. Son territoire comprend donc une partie du village moderne d'Inkerman et peut-être de Pokemouche et Évangéline[2].

Probablement à cause de son abandon des lieux et de sa dette de 200 livres à Philippe Énault, le Conseil souverain donne, le , la concession de Degrez à Énault, la transformant en seigneurie et lui ajoutant trois lieues de profondeur et trois lieues de largeur de chaque côté de la vallée[1]. Ce territoire est donc approximativement délimité par le site de Caraquet à l'ouest, de Shippagan au nord et de Tracadie-Sheila au sud[2]. La concession est confirmée le [2]. Énault ne s'établit pas sur les lieux et d'autres marchands en profitent pour chasser sur ses terres. Il porte plainte au Conseil souverain et obtient gain de cause le contre le directeur général de la Compagnie de Mont-Louis, Jean de Clarmont[1].

À la mort d'Énault, survenue après 1708, ses enfants abandonnent ses terres pour aller vivre chez les Micmacs; les droits sur ces terres deviennent périmés avec le temps[3].

Michel Degrez et la seigneurie sont mentionnés dans le recueil de poésie La terre tressée, de Claude Le Bouthillier[4].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. À ne pas confondre avec la famille Degrâce (ou diverses variations d'orthographes), arrivée à la fin du XVIIIe siècle en Acadie.
  2. 3,898 km

Références modifier

  1. a b et c « Le seigneur de Pokemouche et Nipisiguit, Philippe Esnault dit Barbocant (1651-v1720) - Marchand, fermier et agriculteur », dans Revue d'histoire de la Société historique Nicholas Denys, Vol. XXXIV, no. 3, sept.-déc. 2006, p.95-105.
  2. a b c et d (en) William Gagnong, A Monograph of historic sites in the province of New Brunswick, Ottawa, J. Hope, (lire en ligne), p. 318-319
  3. George MacBeath, « Énault (Esnault, Hénaut) de Barbaucannes (Barbocant), Philippe », sur Dictionnaire biographique du Canada en ligne, Université de Toronto, (consulté le )
  4. Claude Le Bouthillier, La terre tressée : poésie, Tracadie-Sheila, La Grande Marrée, , 109 p. (ISBN 978-2-349-72276-8), p. 23

Voir aussi modifier