Sclérote

forme de conservation hivernale de certains champignons

Le sclérote est la forme de conservation hivernale de certains champignons et des myxomycètes[1]. Il est formé de mycélium compact. Souvent on peut distinguer une couche externe pigmentée, le cortex, entourant un pseudoparenchyme, la medulla, contenant des réserves nutritives. Quand cette structure différenciée n'existe pas on parlera plutôt de pseudosclérote.

Sclérote de l'ergot (Claviceps purpurea)
sur seigle (Secale cereale)
Le parasite de l'Anémone sylvie, Dumontinia tuberosa et son sclérote formé autour d'un vieux rhizome de la plante.

Des champignons appartenant à des familles très diverses peuvent présenter une phase de sclérote, par exemple : Sclerotinia sclerotiorum, Dumontinia tuberosa, Botrytis cinerea, Claviceps purpurea, Polyporus tuberaster, Polyporus umbellatus, Sclerotium rolfsii ou Ciborinia camelliae. Monilinia vaccinii-corymbosi produit des pseudosclérotes.

Les myxomycètes longtemps assimilés à tort aux champignons, tels que le Physarum polycephalum plus connu sous le nom vernaculaire de blob, peuvent aussi passer sous forme de sclérote.

Germination modifier

À la sortie d'hiver le sclérote germe, c'est-à-dire qu'il produit soit du mycélium, soit des spores. Pour que cette réactivation soit possible, il faut que la température et l'humidité soient favorables mais d'autres conditions peuvent être nécessaires, comme un signal de la plante hôte du parasite ou une vernalisation.

Notes et références modifier

  1. « Le blob, nouvelle star du zoo de Paris », sur CNRS Le journal (consulté le )