Sciara protogaea

espèce éteinte et fossile d'insectes diptères de la famille des Sciaridae

Cecidomyia protogaea

Sciara protogaea est une espèce fossile d'insectes diptères de la famille des Sciaridae.

Classification modifier

L'espèce Cecidomyia protogaea est décrite en 1856 par l'entomologiste suisse Oswald Heer (1809-1883)[1],[2].

Une collection de l'Oligocène supérieur des Bouches-du-Rhône modifier

L'holotype est un échantillon de la collection Murchison de l'Institut géologique de Lyon provenant du gypse d'Aix-en-Provence. Celui-ci a deux cotypes 9 et A33b de l'institut géologique de Marseille et de provenance respective Camoins-les-Bains et Aix-en-Provence[3]. Ces trois échantillons sont de l'étage Oligocène supérieur ou Chattien, d'il y a 28 à 23,03 Ma[4],[2].

Étymologie modifier

L'épithète spécifique latine protogaea est probablement un hommage au scientifique allemand universel Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716) et à son œuvre la "Protogaea (en) - De l'aspect primitif de la Terre".

Renommage modifier

En 1937, dans sa thèse, Nicolas Théobald renomme cette espèce Sciara protogaea[3],[2].

Nomen dubium ? modifier

Selon Paleobiology Database en 2023, Raymond J. Gagné (d) et Mathias Jaschhof (d) ont déclaré en 2014 Cecidomyia protogaea comme nomen dubium, probablement par perte de l'holotype (« lost »)[5], sans lui affecter de taxon…

Description modifier

Caractères modifier

Diagnose de Nicolas Théobald en 1937[3],[note 1] :

« O. Heer a décrit et figuré sous le nom de Cecidomyia protogaea un Diptère qui nous semble appartenir au g. Sciara. Les antennes sont filiformes, alors que dans les Cécidomyiidés, elles sont en chapelet et ont des poils apparents. Dans les ailes, la nervure Rs est tendue vers l'avant et se termine au sommet de l'aile comme c'est le cas dans le g. Sciara.

Dans l'échantillon que nous figurons (A33b), on voit bien les ailes avec les nervures C, R et Rs qui sont fortes, alors que les autres sont très effacées. Les pattes sont couvertes de poils fins. On ne voit pas de piquants à l'extrémité des tibias ; ce fait s'observe chez les Cecidomyiidae ; mais comme il s'agit d'un caractère négatif pouvant être dû à la fossilisation il ne doit pas entrainer l'attribution du fossile aux Cécidomyiidés. Car par ailleurs les antennes sont aussi dépourvues de poils. »[3].

Dimensions modifier

La longueur totale est de 2,75 mm ; les ailes atteignent l'extrémité de l'abdomen[3].

Affinités modifier

« O. Heer lui-même ne l'attribuait qu'avec doutes aux Cécidomyiidés. »[3].

Biologie modifier

« Ce genre est actuellement répandu dans le monde entier.

Les larves des Sciara se développent dans les végétaux en décomposition, quelques-unes dans les bouses de vache. »[6].

Galerie modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  1. [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547).   
  2. [2014] (en) R. J. Gagné et M. Jaschhof, A Catalog of the Cecidomyiidae (Diptera) of the World. 3rd Edition. Digital version, vol. 2, , 1-493 p. (lire en ligne).  

Publication originale modifier

  • [1856] (de) Oswald Heer, « Ueber die fossilen Insekten von Aix in der Provence », Vierteljahrsschrift der Naturforschenden Gesellschaft in Zürich, vol. 1,‎ , p. 1-40 (ISSN 0042-5672).   

Voir aussi modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références modifier

  1. Oswald Heer 1856, p. 32.
  2. a b et c (en) Référence Paleobiology Database : Sciara protogaea Heer 1856 (consulté le ).
  3. a b c d e et f Nicolas Théobald 1937, p. 329-330.
  4. Nicolas Théobald 1937, p. 286, 329-330.
  5. R. J. Gagné et M. Jaschhof 2014, p. 616.
  6. Nicolas Théobald 1937, p. 328.