Schlémil est un terme yiddish signifiant un bon à rien ou un idiot[1]. Dans l’humour juif c’est un archétype bien connu et ce qu’on appelle les blagues de schlémil nous le montrent en train de tomber dans les situations les plus invraisemblables[2]. Le schlemazel est un autre mot proche de la culture yiddish qui désigne une personne victime de malchance incessante[3],[4].

Schlemihl dans la solitude de sa chambre, gravure d'Ernst Ludwig Kirchner.

Dans leur Petite histoire des Juifs les frères Tharaud ont donné cette définition : « Le schlémil, c’est, dans le ghetto, le maladroit, le malchanceux qui laisse toujours tomber sa tartine sur le côté beurré, celui dont on dit que, s’il faisait des cercueils, les hommes s’arrêteraient de mourir, ou que, s’il vendait de la chandelle, la nuit n’arriverait jamais. » Cependant ils ajoutent : « Mais attention! Ce Schlémil est un Juif tout de même, et maintes fois sa maladresse, sa maladresse juive finit par vaincre les obstacles devant lesquels auraient échoué tous les efforts d’un autre homme... »[5].

Notes et références modifier

  1. (yi) Alexander Harkavy, Yidish-English-Hebreyisher Verterbukh, New York City, Alexander Harkavy, (lire en ligne)[page à préciser]
  2. « Schlemiel Jokes | My Jewish Learning », My Jewish Learning (consulté le )
  3. « schlemazel », dans The Free Dictionary (lire en ligne)
  4. Last Night in Orient- LNO ©, « Schlemazel · B. Witler · Roby Lakatos · Christel Borghlevens · Aldo Granato · Klaudia Balogh · Laszlo Balogh · Oscar Nemeth · Myriam Fuks · Edouard Baer », sur Last Night in Orient (consulté le )
  5. Jérôme et Jean Tharaud, Petite histoire des Juifs, Plon, 1927, p. 204