Scalextric est une marque d'origine britannique de circuit routier électrique miniature, aujourd'hui exploitée par deux entreprises concurrentes, Hornby (société britannique) et Tecnitoys (société espagnole).

Circuit Scalextric.

Historique modifier

En 1946, M. B. Francis crée une société de fabrication de jouets Minimodels Ltd et a l'idée de placer des modèles réduits à moteur mécanique guidés sur piste. Les modèles appelés Scalex sont présentés en 1952. C'est en 1956 qu'une version électrique sur piste-guide est mise au point. Présentée en 1957 sous le nom de Scalextric, la commande des véhicules se fait par bouton poussoir sur la piste et la motorisation est imparfaite.

La marque est proposée au groupe Tri-ang en 1958 qui perfectionne le système sous la forme que l'on connaît aujourd'hui : motorisation issue du train miniature et poids adaptés, commande par poignée ergonomique, piste modulaire.

Le premier coffret «Tri-ang Scalextric» en 1960 est un succès qui ne se démentira pratiquement plus.

Depuis les années 1960, l'échelle et la compatibilité des produits entre eux ont été conservés, mais dans le même temps ont évolué. D'une part les pistes analogiques standard ont été améliorées, et d'autre part l'apparition du numérique est venu révolutionner le jeu, en permettant aux voitures de changer de piste et de rouler ensemble jusqu'à 6 sur la même piste.

Les deux Scalextric modifier

Entretemps, la propriété de la marque aussi a évolué, ainsi que ses fabricants. Depuis 1997, deux entreprises se partagent la marque Scalextric, sur des territoires différents : Hornby et Tecnitoys.

Hornby (Grande-Bretagne, Scalextric-Superslot) modifier

Fabricant Anglais, Hornby est aujourd'hui propriétaire de la marque SCALEXTRIC pour l'ensemble du monde, sauf l'Espagne. C'est ainsi qu'en Espagne, pour des raisons historiques et de droits, Hornby commercialise sa production sous la marque SUPERSLOT. Autrement appelée "Scalextric Sport", la gamme analogique actuelle reste compatible avec l'ancienne gamme Scalextric "Classic" grâce à des rails adaptateurs. Même en numérique, on peut mixer avec d'autres fabricants, à condition que les aiguillages et accessoires numériques (comptes-tours, etc ...) soient tous Scalextric Digital.

Tecnitoys (Espagne, Scalextric-SCX) modifier

Fabricant Espagnol, Tecnitoys vend ses produits dans le monde entier sous la marque SCX, mais sous la marque SCALEXTRIC en Espagne car il en détient les droits. Le risque de confusion est donc grand, d'autant plus que les deux SCALEXTRIC ne sont pas totalement compatibles, surtout en version numérique. En analogique, on peut mixer les 2 marques Scalextric (l'Espagnole et l'Anglaise), le "Classic", le "Sport" ou "Superslot", SCX. En numérique, tout le système SCX digital est totalement spécifique et n'est compatible avec aucune autre marque, ni même avec du SCX analogique; En effet, le fond de rail est spécifique, les attaches sont spécifiques, et même les véhicules (au niveau du guide) sont spécifiques.

Cette confusion autour de la marque Scalextric peut sembler étrange, mais elle est l'héritage de l'histoire. Scalextric produisait à une certaine époque principalement en Espagne. Lors de la faillite de l'entreprise, celle-ci fut revendue d'un côté pour sa partie anglaise, et de l'autre pour sa partie espagnole, ce qui explique la coexistence des deux. Cette scission fut même à l'origine de la création d'une nouvelle marque indépendante, Ninco, par une équipe de Scalextric Espagne ayant à cette occasion lancé leur propre production.

Expression populaire modifier

À Madrid, entre les années 1960 et 1970, le régime franquiste construit plusieurs autoponts afin de diminuer la congestion automobile. En raison de leur ressemblance physique avec les circuits routiers électriques, ils reçoivent le surnom de « scalextric »[1]. Leur déconstruction commence au milieu des années 1980[2].

Notes et références modifier

  1. (es) Marta R. Domingo, « Adiós a los últimos ‘scalextric’ de Madrid: la capital deja atrás el modelo del XX », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) Alfredo Pascual, « Madrid es un enorme atasco: ¿tiene sentido desmontar todos los 'scalextric' franquistas? », EL Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).

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