Scala (langage)

langage de programmation

Scala est un langage de programmation multi-paradigme conçu à l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) pour exprimer les modèles de programmation courants dans une forme concise et élégante. Son nom vient de l'anglais Scalable language qui signifie à peu près « langage adaptable » ou « langage qui peut être mis à l'échelle ». Il peut en effet être vu comme un métalangage.

Scala
Logo.
Image illustrative de l’article Scala (langage)

Date de première version 20 janvier 2004
Paradigme Objet, impératif, fonctionnel
Auteur Martin Odersky
Développeur Programming Methods Laboratory of EPFL
Dernière version 3.4.0 ()[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Version en développement 3.0.0-RC3 ()[2]
3.1.0-RC2 ()[3]
3.1.1-RC1 ()[4]
3.1.1-RC2 ()[5]
3.1.2-RC1 ()[6]
3.1.2-RC2 ()[7]
3.1.2-RC3 ()[8]
3.2.0 ()[9]
3.2.1-RC2 ()[10]
3.2.1-RC2 ()[10]Voir et modifier les données sur Wikidata
Typage Statique, fort, inféré, structurel
Influencé par Eiffel, Java, Pizza[11], Haskell, Erlang, Standard ML, OCaml, Smalltalk
Écrit en ScalaVoir et modifier les données sur Wikidata
Système d'exploitation JVM, CLR
Licence BSD
Site web scala-lang.org
Extension de fichier scala et scVoir et modifier les données sur Wikidata

Scala intègre les paradigmes de programmation orientée objet et de programmation fonctionnelle, avec un typage statique. Il concilie ainsi ces deux paradigmes habituellement opposés (à de rares exceptions près, telle que le langage OCaml) et offre au développeur la possibilité de choisir le paradigme le plus approprié à son problème.

Il est prévu pour être compilé en bytecode Java (exécutable sur la JVM), ou .NET. Seule la plateforme Java est supportée officiellement par l'EPFL.

Si on souhaite l'utiliser exclusivement avec la JVM, il est alors possible d'utiliser les bibliothèques écrites en Java de façon complètement transparente. Ainsi, Scala bénéficie de la maturité et de la diversité des bibliothèques qui ont fait la force de Java depuis une dizaine d'années. De plus, il est possible d'invoquer du code écrit en Scala à partir de programmes écrits en Java ce qui facilite la transition de Java à Scala.

Les développeurs habitués à un seul paradigme (par exemple ceux ayant utilisé principalement Java qui, lui, repose sur la programmation orientée objet) peuvent trouver ce langage déroutant et difficile car il nécessite l'apprentissage de concepts différents si on veut pouvoir exploiter tout son potentiel. Néanmoins, il est tout à fait possible de l'utiliser dans un premier temps comme remplaçant de Java, en profitant alors de sa syntaxe épurée, puis d'utiliser les différents « nouveaux » concepts au fur et à mesure de leur apprentissage.

Histoire modifier

Martin Odersky a commencé à développer Scala en 2001 à l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). Après une diffusion interne fin 2003, Scala a été rendu public début 2004 sur la plateforme Java. Une seconde version a suivi en .

En , Odersky et ses collaborateurs ont reçu un financement de recherche de 2,3 millions € provenant du Conseil européen de la recherche et ont lancé TypeSafe Inc. (renommé plus tard en Lightbend Inc. (en)), une compagnie de fourniture de support commercial et de services pour Scala.

Fonctionnalités modifier

Les caractéristiques techniques de Scala sont sensiblement les mêmes que celles de Java. La syntaxe de Scala est toutefois beaucoup plus flexible, ce qui facilite l'écriture et la relecture de code. Scala possède aussi un système de type unifié et des expressions de générateur (similaires à celles de Python) ainsi que de nombreuses fonctionnalités normalement utilisées en programmation fonctionnelle, comme l'évaluation paresseuse et le type algébrique de données.

Exemple Hello World modifier

Le programme Hello world écrit en Scala, à la manière de Java :

object HelloWorld {
  def main(args: Array[String]) {
    println("Hello, world!")
  }
}

ou bien simplement sans déclaration de classe et de méthode statique, avec un simple objet singleton :

object HelloWorld extends App {
  println("Hello, world!")
}

Un de ces deux exemples peut être enregistré dans un fichier HelloWorld.scala et compilé en ligne de commande :

$ scalac HelloWorld.scala

puis exécuté :

$ scala -classpath . HelloWorld

En utilisant Scala à la manière d'un langage de script :

println("Hello, world!")

et enregistré dans un fichier HelloWorld2.scala, puis exécuté directement en ligne de commande :

$ scala HelloWorld2.scala

Le code source peut aussi être fourni directement à l'interpréteur avec l'option -e :

$ scala -e 'println("Hello, World!")'

Annexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier