Sauf-conduit

visa pour les personnes originaires d'un pays sans relation diplomatique ou ennemi

Un sauf-conduit est un document accordé par l'autorité d'un gouvernement à une personne de nationalité étrangère et qui garantit à cette dernière la sécurité et la liberté de mouvement à l'intérieur et à travers les frontières de la juridiction de ce gouvernement.

Sauf-conduit largué par les forces américaines pendant la guerre du Vietnam ( Collection of Curator Branch, Naval History and Heritage Command) 1967

Un sauf-conduit est différent d'un passeport ou d'un visa. Un passeport est donné aux citoyens du pays, un visa est donné aux étrangers dont le pays maintient des relations diplomatiques neutres ou amicales avec le pays visité ; un sauf-conduit est généralement donné à des personnes originaires d'un pays sans relation diplomatique, ou ennemi de celui visité.

Un exemple historique célèbre est le paiza mongol, tablette d'or de la dynastie Yuan, dont Marco Polo a laissé une bonne description dans son livre[1].

Un exemple plus récent se trouve lors du procès du maréchal Pétain en 1945, dans la bouche de son défenseur, le bâtonnier Payen : « Vous savez aussi que la plupart des hommes qui ont vu le Maréchal à l’œuvre, et qui pourraient témoigner en sa faveur, sont en prison, ou à l’étranger où ils se cachent. J’ai demandé pour eux un sauf-conduit, c’est-à-dire l’assurance que, s’ils venaient déposer, ils ne seraient pas arrêtés et pourraient repartir là où ils étaient. Ces sauf-conduits ont été refusés. »[2]

Notes et références modifier

  1. Philippe Ménard, « Les représentations de l’empereur Khoubilai Khan dans les manuscrits français du Devisement du monde de Marco Polo », dans Autour du XVe siècle : Journées d’étude en l’honneur d’Alberto Vàrvaro, Presses universitaires de Liège, coll. « Bibliothèque de la faculté de philosophie et lettres de l’université de Liège », (ISBN 979-10-365-3818-6, lire en ligne), p. 117–139
  2. Haute cour de justice, Le procès du maréchal Pétain : compte rendu sténographique (vol. 2), (lire en ligne)

Liens externes modifier