Sarcopte

espèce d'acariens parasites

Sarcoptes scabiei

Le sarcopte (Sarcoptes scabiei) est une espèce d'acariens parasites, responsable de la gale. C'est Pierre-André Latreille qui donna le nom de sarcopte à ce parasite, du grec sarx pour « chair » et kopto pour « couper ».

Description modifier

Il existe plusieurs variétés de sarcoptes plus ou moins exclusivement inféodées à une espèce animale particulière. Ainsi :

  • Sarcoptes scabiei var. hominis est l'agent de la gale chez l'homme,
  • Sarcoptes scabiei var. canis est l'agent de la gale chez le chien,
  • var. bovis chez les vaches
  • var. ovis chez les moutons…

La femelle provoque la gale en creusant dans l'épiderme des galeries où elle dépose ses œufs. Ces tunnels entrainent l'apparition de petits sillons à l'extrémité papuleuse. Ce parasite se transmet à 95 % des cas par contact cutané et dans quelques rares cas par l'intermédiaire de vêtements ou de la literie[1].

Sarcoptes scabiei var. hominis ne peut survivre plus de 72 heures hors de la peau.

 
Sarcopte humain vu au microscope optique (×20).

Histoire modifier

La première observation rapportée du sarcopte est celle de Giovanni Cosimo Bonomo dans l'ouvrage Osservazioni intorno a' pellicelli del corpo umano (« Observations sur les acariens du corps humain ») publié en 1687.

Le savoir populaire connaissait l'acare — ainsi nommait-on communément le sarcopte — et savait l'extraire, que ce soit en Chine, aux Amériques ou en Europe. Si les savants l'observent et le décrivent plusieurs fois entre les XIIe et XIXe siècles, le sarcopte humain ne fut cependant vraiment identifié qu'en 1834. Après cette date il se trouva encore des voix pour le considérer comme la conséquence et non comme la cause de la maladie : la reconnaissance unanime de l'origine parasitaire de la gale n'advint que dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

L'histoire de la découverte du sarcopte fut notamment marquée par la polémique autour des travaux de Jean-Chrysanthe Galès, encouragé à présenter une thèse sur la gale par le baron Jean-Louis Alibert.

En 2016, dans le domaine de la biosurveillance de la faune sauvage[2], conduite en France avec le Réseau SAGIR, Fialdes S et al. proposent de faire de la gale sarcoptique un indicateur de santé des populations de sangliers[3].

Notes et références modifier

  1. SARCOPTES SCABIEI - Agent de la GALE, sur le site inrs.fr.
  2. Warns-Petit, E., Artois, M., & Calavas, D. (2009). Biosurveillance de la faune sauvage (notice[PDF] Inist-CNRS.
  3. Fialdes S et al. (2016), La gale sarcoptique comme indicateur de santé des populations de sangliers ? Ce que nous apprennent les différents réseaux sur cette maladie. Faune sauvage, 312: 11 ‐ 15.

Voir aussi modifier

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