Sam Hamad

personnalité politique canadienne

Sam Hamad
Illustration.
Fonctions
Ministre des Transports

(1 an et 27 jours)
Prédécesseur Julie Boulet
Successeur Pierre Moreau
Député à l'Assemblée nationale du Québec

(14 ans et 13 jours)
Circonscription Louis-Hébert
Législature 37e,38e,39e,40e et 41e
Prédécesseur Paul Bégin
Successeur Geneviève Guilbault
Président du Conseil du trésor

(2 mois et 10 jours)
Prédécesseur Martin Coiteux
Successeur Carlos J. Leitão
Ministre du Travail

(10 mois et 4 jours)
Prédécesseur Agnès Maltais
Successeur Dominique Vien

(11 mois et 1 jour)
Prédécesseur David Whissell
Successeur Lise Thériault
Ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale

(1 an, 11 mois et 21 jours)
Prédécesseur Agnès Maltais
Successeur François Blais

(3 ans, 8 mois et 17 jours)
Prédécesseur Jean Charest
Successeur Agnès Maltais

(2 ans)
Prédécesseur Rosaire Bertrand
Successeur Michel Després
Biographie
Nom de naissance Samer Hamad-Allah[1]
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Damas,
Syrie
Parti politique Parti libéral du Québec
Diplômé de Université Laval,
Université du Québec à Trois-Rivières
Profession Ingénieur

Sam Hamad,Samer Hamad-Allah le à Damas, est un ingénieur et homme politique québécois. Il a été député de la circonscription de Louis-Hébert à l'Assemblée nationale du Québec de 2003 à 2017 et membre du caucus libéral. Il a occupé plusieurs postes de ministre dans le gouvernement Charest et est de nouveau ministre dans le gouvernement Couillard, occupant les fonctions de ministre du Travail et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale. Il est président du Conseil du trésor du Québec jusqu'au , alors qu'il se retire du Conseil des ministres. Il annonce sa démission à titre de député le .

Jeunesse et études modifier

Sam Hamad est né le 17 juin 1958[2], à Damas, dans une famille aisée de commerçants. Son père meurt lorsqu'il a quatre ans. L'emploi de sa mère pour une firme pharmaceutique suisse lui permet de fréquenter le lycée français, de sorte qu'il parle l'arabe, le français et l'anglais à la fin de ses études. C'est lors d'un voyage en Europe après l'école que Sam Hamad décide d'émigrer. Après quelques autres tentatives infructueuses, il jette son dévolu sur le Canada[3]. Il fait partie d'un petit groupe sélectionné parmi une centaine de jeunes Syriens qui s'étaient rendus à l'ambassade canadienne à Beyrouth pour effectuer une demande d'immigration[4]. Il arrive au Québec à l'âge de 20 ans, à Rivière-du-Loup[4], où il étudie au Cégep le temps d'une session, avant d'amorcer ses études à l'Université Laval, dont le niveau académique correspond mieux à ses attentes[3]. En 1984, il y obtient un baccalauréat en génie civil, puis une maîtrise en génie civil en 1986. Il est également titulaire d'une maîtrise en gestion, obtenue en 1989 à l'Université du Québec à Trois-Rivières[2]. Bien qu'il vienne de la classe moyenne, ses études au Québec se sont déroulées dans une certaine pauvreté[3],[4]. C'est après l'université que Samer Hamad-Allah change son nom pour Sam Hamad, dans le but de faciliter son intégration[5].

Carrière professionnelle modifier

En 1989, Sam Hamad est engagé par le Groupe Roche, une firme d'ingénérie. Il y devient vice-président principal en 1998 et le restera jusqu'à son saut en politique en 2003[6],[2].

Il a siégé sur le conseil d'administration[a] de l'Ordre des Ingénieurs du Québec pendant trois mandats, de 1992 à 2001[7]. De 2000 à 2001, il est président de la Chambre de commerce et d'industrie du Québec métropolitain. De 2001 à 2003, il siège sur le conseil d'administration de la Chambre de commerce du Québec. Il a également siégé sur les conseils d'administration de la Fondation de l'Hôpital Laval, de Centraide et de Fondation de Lauberivière, duquel il est président de 1990 à 1993[2].

Il se retire du tableau de l'Ordre des Ingénieurs en 2014 pour poursuivre une carrière en politique[réf. nécessaire].

Carrière politique modifier

Sam Hamad se présente pour le Parti libéral dans Louis-Hébert pour les élections de 2003, dans une lutte qui s'annonce serrée. Durant la campagne, le candidat-vedette exprime son ambition d'obtenir un poste de ministre relié à l'économie[8],[9]. Il l'emporte finalement avec 6270 voix d'avance sur son plus proche opposant, la lobbyiste Line-Sylvie Perron[10],[11]. Sam Hamad est nommé ministre des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale dans le gouvernement Charest[8]. À la suite de son accession au conseil des ministres, Sam Hamad bénéficie d'un allègement des normes d'éthique du conseil des ministres, une situation qui deviendra récurrente pour le gouvernement Charest[12]. Sa conjointe, qui possède une entreprise de traiteur qui fait régulièrement affaire avec l'État, peut en effet, après une modification décidée par Jean Charest aux directives ayant trait aux conflits d'intérêts, faire affaire avec le gouvernement (excepté avec les organismes sous la responsabilité de son conjoint), ce qui aurait été interdit précédemment[13]. Dans une déclaration d'intérêt, Sam Hamad avait déclaré que ni lui, ni sa conjointe ne possédaient d'entreprise « susceptibles de faire des marchés avec l’État », ce qui, pour Yves Boisvert, pose un problème quant à la transparence et à l'honnêteté du ministre Hamad[14].

En 2005, à la suite d'un remaniement ministériel, il perd ses portefeuilles, qui reviennent à Pierre Corbeil, qui obtient les Ressources naturelles[15], et à Michel Després, qui obtient la responsabilité de la capitale nationale[16]. C'est son rôle central dans la promotion du projet de centrale au gaz du Suroît, qui a finalement avorté en 2004 après tergiversation puis revirement du gouvernement devant l'opposition des groupes écologistes et de la population, qui est la raison principale pour cette démotion[17],[18]. Estimant faire office de bouc-émissaire, il prend amèrement cette rétrogradation et songe même à quitter le politique[19].

À l'élection générale du , Sam Hamad résiste à la vague adéquiste qui atteint particulièrement Québec[20],[21], mais voit sa majorité fondre à 816 voix, devant l'adéquiste Jean Norbert[22]. Il est nommé ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale trois semaines plus tard[2].

Il est également réélu lors de l'élection générale du 8 décembre 2008[23]. Il demeure ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale et devient ministre responsable de la Capitale-Nationale[24]. Le , en plus de sa fonction de ministre de l'Emploi, il devient ministre du Travail en remplacement de David Whissell, qui préfère démissionner comme ministre plutôt que de se débarrasser de ses parts dans une entreprise d'asphaltage[25],[26].

Le , à la suite de modifications à la composition du Conseil des ministres, Hamad est nommé ministre des Transports et conserve le titre de ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale[27].

Le , à la suite de la démission de Nathalie Normandeau, Hamad est nommé ministre du développement économique[28],[29] et conserve le titre de ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale[réf. souhaitée].

Il est réélu comme député de Louis-Hébert lors de l'élection générale du 4 septembre 2012 mais il perd son poste de ministre, le parti libéral ayant perdu le pouvoir lors de cette élection[30]. Il se retire du tableau de l'Ordre des Ingénieurs en 2014 pour poursuivre sa carrière en politique[réf. nécessaire].

Lors de l'élection générale du 7 avril 2014, il est de nouveau élu député de Louis-Hébert[31]. Le , il redevient ministre du Travail et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale. Il quitte ces fonctions, lors du remaniement ministériel du , pour devenir président du Conseil du trésor[32].

Controverse et démission modifier

Le , Sam Hamad se retire temporairement du Conseil des ministres alors qu'une enquête est en cours à son sujet. Elle est menée par le Commissaire à l'éthique de l'Assemblée nationale à la suite des révélations présentés lors d'une émission d'Enquête de Radio-Canada du [33],[34],[35]. Grâce à des courriels obtenus par l'équipe d'Enquête, on y apprend que Sam Hamad a effectué des démarches significatives au sein du gouvernement pour faire avancer deux demandes de subvention de Premier Tech, une importante entreprise de Rivière-du-Loup[36] œuvrant dans le domaine des technologies manufacturières et agricoles[37], tout en rendant compte des délibérations au sein du Conseil du trésor, donnant ainsi à l'entreprise un accès à des informations privilégiées[34]. De leurs côtés, les dirigeants de Premier Tech, dont Marc-Yvan Côté, ont fait des contributions au Parti libéral, ainsi qu'à Sam Hamad directement[34]. L'aide financière qui a été accordée, en mai 2012, était composée d'une subvention de 8,5 millions de $ et d'un prêt sans intérêt de 11,2 millions de $[38].

Le , face à la controverse qu'il a suscitée en se rendant en Floride à la suite de la diffusion de l'émission, Sam Hamad annonce qu'il abandonne définitivement ses postes de président du Conseil du trésor et de ministre responsable de la Capitale-Nationale, disant ne pas vouloir être une distraction pour le gouvernement[36],[39]. Jugeant n'avoir rien à se reprocher, il affirme qu'il a défendu les demandes de subventions de Premier Tech de la même façon dont il aurait défendu tout autre projet « bon pour l'économie du Québec » et que les contributions politiques des dirigeants de l'entreprise ont été faites de manière indépendante[36].

Dans son rapport rendu le , le Commissaire conclut que Sam Hamad « a été plus qu'imprudent en contrevenant aux principes éthiques de base dans la gestion des fonds publics »[40], sans toutefois recommander de sanctions[41]. Pour sa part, le vérificateur général du Québec a soulevé des lacunes au niveau de l'analyse des dépenses reliées au projet d'investissement de Premier Tech. Ce dernier rapporte en effet qu'« aucune analyse approfondie et documentée de la nature des dépenses du projet de Premier Tech n’a été effectuée par le MESI[b] conjointement avec IQ[42]. » Les critiques contenues dans une note rédigée par le Secrétariat du Conseil du trésor soulignant le « caractère trop général » de certaines dépenses et la présence de certaines dépenses courantes dans le projet présenté par Premier Tech « n’ont pas été [reflétées] dans la recommandation émise par le Conseil du trésor »[43]. Le vérificateur général conclut également que des erreurs ont été faites dans l'évaluation de la rentabilité de l'aide financière du gouvernement à l'entreprise (en considérant les recettes fiscales supplémentaires engendrées par l'investissement), de telle sorte que le projet n'était finalement pas rentable pour le gouvernement[44]. Comme le commissaire à l'éthique, le vérificateur déplore aussi l'absence de transparence et de motifs par rapport à la majoration de la portion non remboursable de l'aide financière de 7,5 à 8,5 millions de $[45],[46].

Sam Hamad démissionne comme député le [47].

Après la politique modifier

Peu après sa démission en tant que député, il est engagé à titre de vice-président par Globatech, une firme de Québec offrant divers services techniques dans le secteur de l'immobilier[48].

Vie privée modifier

En 2004, Sam Hamad a été au repos forcé durant quelques mois pour traiter une tricholeucémie, une forme rare de leucémie[49].

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Commissaire à l'éthique et à la déontologie, Rapport du Commissaire à l'éthique et à la déontologie au président de l'Assemblée nationale : au sujet de monsieur Sam Hamad, ministre responsable de l'Administration gouvernementale et de la Révision permanente des programmes du Conseil du trésor, jusqu'au 7 avril 2016, ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, jusqu'au 7 avril 2016, et député de Louis-Hébert, Québec, , 52 p. (lire en ligne [PDF])
  • Vérificateur général du Québec, Rapport du Vérificateur général du Québec à l’Assemblée nationale pour l’année 2016-2017, Québec, (ISBN 978-2-550-75893-8, lire en ligne [PDF]), chap. 2 (« Aide financière accordée à Premier Tech »)

Notes et Références modifier

  1. Avant un changement terminologique entré en vigueur en octobre 2008, le conseil d'administration de l'OIQ s'appelait le Bureau.
  2. Alors appelé Ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation et dont Sam Hamad était responsable.
  1. Sophie-Hélène Lebeuf, « Sam Hamad »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Personnalités, sur Radio-Canada.ca
  2. a b c d et e « Sam HAMAD », sur Assemblée Nationale du Québec (consulté le )
  3. a b et c Gilbert Lavoie, « Débrouillard, ce Samer », Le Soleil,‎ , p. 7
  4. a b et c Simon Boivin, « Sam Hamad Le rêve américain », Le Soleil,‎ , p. D1
  5. Gilbert Lavoie, « Privilégier les familles, dit Hamad », Le Soleil,‎ , p. 6
  6. La Presse canadienne, « Sam Hamad assure n'avoir jamais fait de don illégal au Parti libéral », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. François Cattapan, « Sam Hamad, nouveau ministre des Transports du Québec : Entretien sur son approche et ses plans », Constas,‎ , p. 17-18 (lire en ligne [PDF])
  8. a et b Denis Lessard, « Après 14 ans, j’ai fait le tour », sur La Presse+, (consulté le )
  9. Éric Moreault, « Une lutte de titans », Le Soleil,‎ , A10
  10. « Résultats des élections générales du 14 avril 2003 : Louis-Hébert », sur Élections Québec (consulté le )
  11. Denis Lessard, « Lyne-Sylvie Perron, lobbyiste en vue à Québec candidate péquiste », La Presse,‎ , A7
  12. Robert Dutrisac, « Éthique: Charest assouplit les règles », sur Le Devoir, (consulté le )
  13. Michel David, « L'éthique libérale », sur Le Devoir, (consulté le )
  14. Yves Boisvert, Magalie Jutras, François Lalumière et Hugo Roy, Institutionnalisation de l'éthique gouvernementale : Quelle place pour l'éthique, Québec, Presses de l'Université du Québec, (ISBN 978-2-7605-2631-0 et 978-2-7605-2933-5), Des exemples de l'abaissement des normes éthiques: Danielle Dussault, Pierre Arcand, David Whissell, chap. 3 (« Que reste-t-il de l'éthique gouvernementale au Québec »), non pag.
  15. « Le départ de Hamad réjouit les écologistes », sur Le Devoir, (consulté le )
  16. Simon Boivin, « Després, l'homme fort de la capitale », Le Soleil,‎ , A2
  17. Simon Boivin, « Le sort de Hamad attriste ses collègues », Le Soleil,‎ , A2 (lire en ligne  )
  18. Geneviève Lajoie, « Sam Hamad démissionne: «Je pars la tête haute» », sur Le Journal de Québec, (consulté le )
  19. « Sam Hamad songe à démissionner », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. Rémi Nadeau, « Remaniement : un facteur Louis-Hébert », sur Le Journal de Québec, (consulté le )
  21. Agnès Gruda, « Région de Québec: la vague adéquiste retombe », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Résultats des élections générales du 26 mars 2007 : Louis-Hébert », sur Élections Québec (consulté le )
  23. « Résultats des élections générales du 8 décembre 2008 : Louis-Hébert », sur Élections Québec (consulté le )
  24. Julie Lemieux, « Hamad reprend la capitale », Le Soleil,‎ , p. 7 (lire en ligne  )
  25. Bibliothèque de l'Assemblée nationale du Québec, « Les ministères québécois depuis 1867 : TRAVAIL », sur Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec, Québec (consulté le )
  26. Simon Boivin, « Whissel se résigne », Le Soleil,‎ , p. 3 (lire en ligne  )
  27. Daphnée Dion-Viens, « Jean Charest brasse les mêmes cartes », Le Soleil,‎ , p. 2 (lire en ligne  )
  28. Martin Joliceur, « Sam Hamad muté au développement économique », sur LesAffaires.com, (consulté le )
  29. « Remaniement à Québec : Line Beauchamp prend du galon », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  30. « Résultats des élections générales du 4 septembre 2012 : Louis-Hébert », sur Élections Québec (consulté le )
  31. « Résultats des élections générales du 7 avril 2014 : Louis-Hébert », sur Élections Québec (consulté le )
  32. « Le gouvernement Couillard se renouvelle », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  33. Radio-Canada, « Sam Hamad se retire de ses fonctions de ministre, le temps de l'enquête du commissaire à l'éthique », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  34. a b et c Marie-Maude Denis et Daniel Tremblay, « Des courriels révélateurs à propos de « notre ami Sam » Hamad », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  35. Émission Enquête, « Notre ami Sam », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  36. a b et c « Hamad, simple député », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  37. Vérificateur général du Québec 2016, p. 6
  38. Alexandre Robillard, « Affaire Hamad: une subvention à Premier Tech a été bonifiée de 1 million », sur Le Devoir, (consulté le )
  39. Guillaume Bourgault-Côté, « Sam Hamad est parti en Floride », sur Le Devoir, (consulté le )
  40. Commissaire à l'éthique et à la déontologie 2016, p. 50
  41. Jocelyne Richer, « Hamad a bafoué les règles éthiques élémentaires », sur Le Devoir, (consulté le )
  42. Vérificateur général du Québec 2016, § 19
  43. Vérificateur général du Québec 2016, § 21
  44. Vérificateur général du Québec 2016, p. 10-12
  45. Commissaire à l'éthique et à la déontologie 2016, p. 43
  46. Vérificateur général du Québec 2016, § 14
  47. « « Je pars la tête haute », dit Sam Hamad », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  48. Simon Boivin, « Sam Hamad revient dans le privé avec Globatech », Le Soleil, (consulté le )
  49. « Sam Hamad a vaincu le cancer! », sur TVA Nouvelles, (consulté le )

Lien externe modifier

  • Sam Hamad — Assemblée nationale du Québec