Sam Amidon

musicien américain

Samuel Tear Amidon, né le 3 juin 1981, est un musicien américain, multi-instrumentiste et auteur-compositeur-interprète.

Sam Amidon
Description de l'image Sam Amidon-1160199.jpg.
Informations générales
Naissance (42 ans)
Brattleboro, Vermont, États-unis
Activité principale musicien auteur-compositeur-interprète
Genre musical Folk
Instruments voix, guitare, banjo, fiddle
Labels Plug Research, Bedroom Community, Nonesuch Records

Biographie modifier

Né à Brattleboro dans l'État du Vermont, Sam Amidon grandit dans un milieu musical, avec pour parents les artistes folk Peter Amidon et Mary Alice Amidon[1]. Ces derniers furent membres de la compagnie Bread and Puppet Theater, qui effectua une tournée à travers l'Europe et s'installa dans la ferme Bread and Puppet à Glover, dans le Vermont[2]. Ils participèrent au disque Rivers of Delight with the Word of Mouth Chorus paru sur le label Nonesuch Records, un enregistrement classique d'hymnes folks de compositeurs américains de la première heure[3]. Le frère cadet de Sam Amidon, Stefan, est lui aussi musicien en tant que batteur professionnel dans le groupe The Sweetback Sisters[4].

Enfant, Sam Amidon chanta dans le groupe familial et apprit à jouer du fiddle, terme anglais à connotation populaire pour désigner le violon[1]. À l'âge de 13 ans, il se mit à jouer professionnellement dans le groupe de country Popcorn Behavior, accompagné du pianiste Thomas Bartlett (en), un ami d'enfance, et de son frère Stefan[5]. Inspirés par des groupes comme Wild Asparagus et Nightingale, ainsi que par des violonistes traditionnels irlandais comme Martin Hayes et Tommy Peoples[1], les membres de Popcorn Behavior réalisèrent leur premier album en 1994 lorsqu'Amidon et Bartlett avaient respectivement 14 et 13 ans, et Stefan 10 ans. Keith Murphy rejoignit le groupe pour leur troisième album puis ils partirent en tournée, enregistrèrent 5 albums, et participèrent à l'émission « All things considered » de la National Public Radio, tandis que les membres du groupe étaient toujours au lycée[5]. Pendant un an, Amidon suivit des cours à la Putney School (en), dans l'État du Vermont.

Durant son adolescence, Amidon découvrit la musique à travers des artistes comme John Coltrane, Frankie Gavin (musicien) (en), Miles Davis[1], ou à travers des rééditions d'enregistrements comme la Harry Smith Anthology, les Alan Lomax Journey Series et les chansons de Dock Boggs[réf. nécessaire]. Au début des années 2000, il vécut dans la ville de New York et joua dans les groupes indépendants de rock expérimental Doveman (en) et Stars Like Fleas[6].

Amidon se maria avec la musicienne Beth Orton. Ils eurent un fils prénommé Arthur en 2011. Installés à Londres, les musiciens vécurent à Los Angeles quelques années avant de revenir au Royaume-Uni[7],[8].

Créations modifier

En 2001, Amidon auto-produisit Solo Fiddle, un album contenant des morceaux de fiddle traditionnel irlandais[9].

Son premier album de chansons, But This Chicken Proved Falsehearted (2007), fut réalisé avec son collaborateur de longue date Thomas Bartlett. Il parut initialement sur le label de musique électronique Plug Research (en), situé à Los Angeles[10]. Il fut réédité sur CD et LP en 2015 par le label Omnivore Recordings (en)[11].

Son deuxième album, All Is Well (2008), fut produit, enregistré et mixé par Valgeir Sigurðsson aux studios Greenhouse en Islande, et comporte des arrangements orchestraux de Nico Muhly[6]. Son troisième album, I See the Sign (2010), fut aussi produit par Valgeir Sigurðsson avec de nouveau les arrangements de Muhly, ainsi qu'une participation du multi-instrumentiste Shahzad Ismaily (de) et de la chanteuse Beth Orton[12]. Les deux albums parurent sur le label islandais Bedroom Community (en)[13] et rencontrèrent l'acclamation de critiques comme Pitchfork[14], Stylus Magazine et le New York Times, qui classa I See the Sign dans ses dix premiers albums de 2010[15].

Son quatrième album, Bright Sunny South, produit par Bartlett et Jerry Boys, parut le 14 mai 2013, pour une première fois sur le label Nonesuch Records[16]. L'album suivant, Lily-O, interprété par un groupe formé d'Ismaily, de Bill Frisell et de Chris Vatalaro, parut sur le même label le 30 sept 2014. Le New York Times le décrivit comme « un nouvel album délicieusement hanté » et la NPR souligna « sa capacité à transformer la musique »[17],[18].

Puis l'album The Following Mountain sortit en 2017, toujours chez Nonesuch Records. Ce fut son premier album à contenir principalement des compositions originales, contrairement aux précédents reprenant plutôt d'anciennes compositions[19]. Il enregistra ensuite un album éponyme, Sam Amidon, paru en 2020 sur ce même label[20], contenant neuf titres et une participation de Beth Orton[21].

Amidon apparaît comme invité sur divers albums de multiples artistes, dont Tune-Yards, Glen Hansard, Jacob Collier, Mx Justin Vivian Bond, Olof Arnalds, The Blind Boys of Alabama, The National, Grateful Dead, et d'autres encore[22].

Entre 2002 et 2006, Amidon conçut un programme multi-média nommé « Home Alone Inside My Head » qui consistait en une présentation de divers enregistrements, bandes-dessinées, courts-métrages, mises en récit et improvisations[23]. Il en fit un projet qu'il mit en ligne et qu'il finit par exposer entièrement dans des lieux d'art et de musique expérimentaux à New york et Brooklyn, dans des endroits comme The Kitchen[24], le MAD Museum, le Monkeytown, la galerie AVA du Lower Est Side, le CAC de Cincinnati, la galerie Kuhturm à Leipzig, etc[réf. nécessaire].

Il auto-édita aussi un livre, Notes On The Twitterographer[25],[26].

Scènes modifier

Amidon fit de grandes tournées à travers les États-Unis, le Canada, l'Europe, l'Australie et le Japon. Il participa à des festivals comme End of the Road Festival (en), Green Man Festival (en), Roskilde, Lowlands, Pickathon, Solid Sound, Big Ears, Celebrate Brooklyn! (en), The Sydney Festival, Jaipur Literature Festival (en), et bien d'autres[27]. Ses improvisations en concert, souvent accompagnées par Vatalaro et Ismaily, contribuèrent à sa renommée[26].

En 2007, il joua au Carnegie Hall lors du festival John Adams's In Your Ear, en première partie de Muhly, dont il reprit le morceau The Only Tune[28]. Il le joua aussi à la Roundhouse[réf. nécessaire], au Barbican Centre[29], ainsi qu'au festival Safe Harbour en collaboration avec le Crash Ensemble (en)[30]. Greil Marcus écrivit à propos de la version enregistrée de The Only Tune apparaissant sur l'album Mothertongue (2008) de Muhly : « c'est incroyablement étonnant, la façon dont les notes viennent de toute part, la façon dont Amidon vous emmène là où vous ne vous y attendez pas »[réf. nécessaire].

Amidon joua en tant que membre de Bedroom Community lors du Whale Watching Tour au Barbican[31] et au Harpa concert hall de Reykjavik[réf. nécessaire]. Il participa aussi en 2015 et 2016 au festival Eaux Claires dans le Wisconsin[32], organisé par Bon Iver, pour y jouer sa musique, pour chanter aux côtés de Richard Reed Parry et pour mener un « Guitarkestra » éphémère. En septembre 2016, Amidon accompagna au National Concert Hall Irlandais de Dublin, un hommage artistique à Pete Seeger[33], avec des artistes américains et irlandais comme Tommy Sands (chanteur irlandais) (en), Mairéad Ní Mhaonaigh, The Voice Squad (en), Bell X1 et d'autres encore. Il donna aussi des concerts collectifs et fit de petites tournées avec des artistes tels que Bill Frisell, Nels Cline, Jason Moran et Marc Ribot[réf. nécessaire]. En février 2017, il joua en tant que soliste avec l'Australian Chamber Orchestra sous la direction de Pekka Kuusisto[34], lors de performances à l'Opéra de Sydney, au City Recital Hall, et de concerts à travers l'Australie[réf. nécessaire]. En 2020, il joua pendant la première édition de la Monheim Triennale (en)[35].

Discographie modifier

Notes et références modifier

  1. a b c et d (en) « Sam Amidon – an old folk head on young shoulders », sur The Irish Times (consulté le )
  2. (en-US) « Singing and Storytelling Bio », sur Amidon Community Music (consulté le )
  3. (en) « Rivers of Delight: American Folk Hymns from the Sacred Harp Tradition | Nonesuch Records - MP3 Downloads, Free Streaming Music, Lyrics », sur Nonesuch Records Official Website (consulté le )
  4. (en) « The Sweetback Sisters », sur TheSweetbackSisters (consulté le )
  5. a et b (en) « Popcorn Behavior », NPR.org,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a et b (en-US) Condé Nast, « Samamidon: All Is Well », sur Pitchfork (consulté le )
  7. (en) « Beth Orton: 'I started to believe I had run my course' », sur the Guardian, (consulté le )
  8. (en) « Listen to an exclusive mix from Sam Amidon », sur Red Bull (consulté le )
  9. « Solo Fiddle | Sam Amidon », sur web.archive.org, (consulté le )
  10. (en-US) « but this chicken proved falsehearted | Plug Research » (consulté le )
  11. (en-US) « Sam Amidon — But This Chicken Proved Falsehearted – Omnivore Recordings » (consulté le )
  12. « I See The Sign, by Sam Amidon », sur Sam Amidon (consulté le )
  13. (en-US) « Sam Amidon », sur Bedroom Community (consulté le )
  14. (en) I See The Sign by Sam Amidon (lire en ligne)
  15. (en-US) Ben Ratliff, « Redrawing Rhythmic Strategies », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  16. « Bright Sunny South, by Sam Amidon », sur Sam Amidon (consulté le )
  17. « Lily-O, by Sam Amidon », sur Sam Amidon (consulté le )
  18. (en-US) Condé Nast, « Sam Amidon: Lily-O », sur Pitchfork (consulté le )
  19. (en) « Sam Amidon: The Following Mountain review – gritty, personal new paths in folk », sur the Guardian, (consulté le )
  20. (en-US) Condé Nast, « Sam Amidon: Sam Amidon », sur Pitchfork (consulté le )
  21. « Sam Amidon, by Sam Amidon », sur Sam Amidon (consulté le )
  22. (en) « Sam Amidon | Credits », sur AllMusic (consulté le )
  23. « Home Alone Inside My Head, by Sam Amidon », sur LIGHTNING (consulté le )
  24. Village Voice, « Sam Amidon, Slightly Cracked Folk-Singer Extraordinaire, Is Playing The Kitchen November 19-20 », sur The Village Voice, (consulté le )
  25. « Sam Amidon Notes on the Twitterographer Book », sur Kung Fu Merch (consulté le )
  26. a et b (en) « Review: Sam Amidon at Pavilion Theatre | News », sur GoldenPlec, (consulté le )
  27. « Sam Amidon Concert & Tour History (Updated for 2022) | Concert Archives », sur www.concertarchives.org (consulté le )
  28. (en-US) Bernard Holland, « A Strange Brew of Ye Olde and Ye Very Freshly Minted », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  29. (en) « Sam Amidon Setlist at Barbican Centre, London », sur setlist.fm (consulté le )
  30. (en) « Crash Ensemble: Sounds from a Safe Harbour Festival », sur The Journal of Music (consulté le )
  31. « The Whale Watching Tour, Sam Amidon, Ben Frost, Nico Muhly & Valgeir Sigurđsson, Barbican Centre, London, 27/09/2010 | themilkfactory » (consulté le )
  32. (en-US) Condé Nast, « Bon Iver Debut New Album in Concert: Live Blog », sur Pitchfork, (consulté le )
  33. (en) « Sam Amidon: ‘I’m getting to live out those things that I imagined as a teenager’ », sur independent (consulté le )
  34. (en) « Murder & Redemption », sur Australian Chamber Orchestra (consulté le )
  35. (en) « Sam Amidon », sur Monheim Triennale (consulté le )

Liens externes modifier

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