Salaberge d'Alsace

sainte franque

Salaberge
Image illustrative de l’article Salaberge d'Alsace
sainte
Naissance vers 614
Décès vers 670 
Laon
Activité abbesse
Vénéré par Chrétiens catholiques

Chrétiens orthodoxes

Fête 22 septembre[1]

Salaberge ou Salaberga née vers 614 au pays de l'Ornain (actuellement dans la Meuse) dans le royaume d'Austrasie[2] et morte à Laon vers 670 est une abbesse et une sainte franque.

Elle est la fondatrice et première abbesse de l'abbaye Saint-Jean de Laon, sous l'épiscopat de l'évêque de Laon Attilo[3].

Biographie modifier

En revenant d’une mission, l’abbé Eustache de Luxeuil rend visite à Gondoin d'Alsace et à son épouse Saretrude dans leur villa située en bord de Meuse. Gondoin lui présente ses deux fils, puis l'abbé guérit grâce à une « onction d’huile bénite » la jeune Salaberge, sa fille qui était aveugle à la suite d'un accident[4].

Devenue adulte, son père la donne en mariage contre son gré à un puissant seigneur de la région, nommé Richram qui meurt deux mois après son mariage. Bien qu'attirée par la religion, elle se soumet à la volonté paternelle qui lui fait épouser un puissant seigneur, officier de Dagobert Ier, nommé Blandin de Meaux dit aussi Baso ou Boson, avec lequel elle a cinq enfants : deux fils, Baudoin, qui deviendra archidiacre de Laon, saint martyrisé par les sicaires d'Ebroïn, et Eustaise, et trois filles : Saretrude, Anstrude, qui succédera à sa mère comme abbesse de Saint-Jean, et Ebane.

Avec l'accord de son époux, elle entre en religion vers la quarantaine comme novice à l'abbaye du Saint-Mont[5]. De son séjour à Saint-Jean, elle gardera la pratique de la laus perennis, qu'elle introduira dans son abbaye.

Ses reliques, ainsi que celles de sa fille, furent conservées à l'abbaye jusqu'à la Révolution dans une châsse en argent qui fut fondue en 1790. Il subsiste quelques ossements de son corps, conservés à Gondrecourt et à Moyenvic.

Notes et références modifier

  1. « Sainte Salaberge », sur nominis.cef.fr (consulté le ).
  2. Faisant partie du diocèse de Toul au VIIe siècle.
  3. Suzanne Martinet, L'abbaye Notre-Dame la Profonde, et les deux premières abbesses, [biographie de sainte Salaberge et de son père Gandoin duc de l'Ornois] [PDF](en ligne sur histoireaisne.fr).
  4. Jean Nicolas Jager, Histoire de l'Église catholique en France, d'après les documents les plus authentiques, depuis son origine jusqu'au concordat de Pie VII, publié par A. Le Clere, 1862, p. 197 (extrait en ligne).
  5. Sainte Salaberge, diocèse de Saint-Dié, sur dp.catho.ahennezel.info.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Suzanne Martinet, L'abbaye Notre-Dame la Profonde et les deux premières abbesses[réf. incomplète]. — Biographie de sainte Salaberge et de son père Gandoin duc de l'Ornois.
  • M. Gaillard, « De l'Eigenkloster au monastère royal ; l'abbaye Saint-Jean de Laon, du milieu du VIIe siècle au milieu du VIIIe siècle, à travers les sources hagiographiques », in : M. Heinzelmann (dir.), L'hagiographie au Haut Moyen Âge ; manuscrits, textes, et lieux de production, Sigmaringen, Beihefte der Francia, 2000, pp. 249-262.
  • J. Lusse, Naissance d'une cité, Laon et le Laonnois du Ve au Xe siècle, Nacy, 1992.
  • Colonel Larose, Essai généalogique sur la famille de Sainte Salaberge, Épinal, 1956.
  • Maximilien Melleville, Histoire de la ville de Laon et de ses institutions, vol. 2, éd. Dumoulin, 1846, p. 139.
  • Solène Fabre, Dorothée Valante, Origine des prénoms, éd. Ixelles Éditions, 2010 (ISBN 9782875153203), [lire en ligne].
  • P. Giry, Vie des Saints, vol. X, Vor Palmé, 1864, p. 129 [lire en ligne].

Articles connexes modifier

Liens externes modifier