Sainte-Hélène-du-Lac

commune française du département de la Savoie

Sainte-Hélène-du-Lac
Sainte-Hélène-du-Lac
L'église de Sainte-Hélène-du-Lac
sur fond de mont Blanc.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Savoie
Maire
Mandat
Sylvie Schneider
2020-2026
Code postal 73800
Code commune 73240
Démographie
Population
municipale
816 hab. (2021 en augmentation de 6,39 % par rapport à 2015)
Densité 115 hab./km2
Population
agglomération
220 118 hab. (2013)
Géographie
Coordonnées 45° 28′ 59″ nord, 6° 04′ 00″ est
Altitude Min. 252 m
Max. 370 m
Superficie 7,09 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chambéry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montmélian
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Sainte-Hélène-du-Lac
Liens
Site web saintehelenedulac.com

Sainte-Hélène-du-Lac est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Rue principale et église de Sainte-Hélène.

Géographie modifier

La commune de Sainte-Hélène-du-Lac est située à l'extrémité ouest du val Coisin, entre l'Isère et le Montraillant dans la combe de Savoie, à environ 20 kilomètres de Chambéry, chef-lieu du département de la Savoie.

D'une superficie de 7,09 km2, la commune s'étend sur un territoire de plaine dont l'altitude varie de 252 à 370 m entre la plaine de l'Isère au nord-ouest et la colline de Peguet jouxtant le chef-lieu.

Elle est traversée d'est en ouest par le Coisin, rivière alimentant le lac de Sainte-Hélène dont l'exutoire est le Coisetan. Ces rivières constituent les deux principaux cours d'eau de la commune.

Communes limitrophes modifier

Sainte-Hélène-du-Lac compte huit communes limitrophes que sont La Chavanne, Planaise, Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier, Saint-Pierre-de-Soucy, Les Mollettes, Laissaud, Porte-de-Savoie et Montmélian.

La principale limite est partagée avec Les Mollettes au sud, dont le lac de Sainte-Hélène en constitue une partie, partagée avec Saint-Pierre-de-Soucy au sud-est. La limite avec Porte-de-Savoie (ancienne commune de Francin) est située sur le parc d'activités Alpespace à l'ouest. La limite avec Montmélian, matéralisée par l'Isère, ne s'étend pour sa part que sur une centaine de mètres et la limite avec Coise sur environ 500 m à l'est.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Sainte-Hélène-du-Lac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (77,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (60,4 %), terres arables (19,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,8 %), forêts (6,1 %), eaux continentales[Note 3] (4,5 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie modifier

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Sèt-Alèna, selon la graphie de Conflans[7].

Histoire modifier

Au Moyen Âge, Sainte-Hélène-du-Lac est siège de seigneurie.

Le Touvet, possession des Templiers et les Hospitaliers modifier

Le Touvet, au nord-est de la commune, est une seigneurie (Le Tovet, XIIe siècle) qui semble être passée aux mains des Templiers de la maison du Temple d'Avallon puis dévolue aux Hospitaliers.

En 1441, la commanderie d'Acoyeu et « Le Thovet » étaient affermés à un bourgeois d'Yenne qui s'appelait Jean Dubois et qui se disait « procureur du Thovet près de Montmeillan ». On retrouve ensuite Le Touvet parmi les membres de la commanderie de Chambery au grand prieuré d'Auvergne. Cette propriété de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem possédait également des biens à Bourgneuf et Chamousset[8].

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1971 1983 Henri Donzel ... ...
mars 1983 1995 Lucien Battard ... ...
mars 1995 2001 Emile Berthet ... ...
mars 2001 2008 Michel Mercier ... ...
mars 2008 En cours Sylvie Schneider ... ...
Les données manquantes sont à compléter.

La commune est membre de la Communauté de communes Cœur de Savoie. Elle appartient au Territoire du Cœur de Savoie, qui regroupe une quarantaine de communes de la Combe de Savoie et du Val Gelon[9].

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].

En 2021, la commune comptait 816 habitants[Note 4], en augmentation de 6,39 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
600630745831841841818806801
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
808801772723715680613575528
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
511483424441425366351342298
1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2021 -
411543599646660730784816-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[14],[15].

La partie sud du parc d'activités Alpespace est située à Sainte-Hélène-du-Lac, la partie nord étant située à Francin (Porte-de-Savoie). Le siège social du groupe MND, spécialisé dans l'aménagement des espaces de montagnes et fondé par Xavier Gallot-Lavallée, y est établi.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
Lac de Sainte-Hélène et le Coisetan.

La commune de Sainte-Hélène-du-Lac abrite le lac de Sainte-Hélène, un lac naturel alimenté par le cours d'eau du Coisin ; son émissaire, le Coisetan, se jette dans la rivière du Bréda tout juste avant sa confluence avec l'Isère.

Ce lac est un espace préservé où les berges restent sauvages malgré un chemin accessible aux promeneurs à l'écart des berges. Classé en deuxième catégorie piscicole, le lac de Sainte-Hélène est le refuge de tous les poissons blancs. On y trouve également la perche en grande quantité, le brochet, le black-bass implanté pour réduire l'influence des poissons chat, le silure, la truite et la perche soleil. Il est à ce titre intégralement dédié aux pêcheurs.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Association de l'Histoire en Cœur de Savoie, 1000 ans d'histoire en Cœur de Savoie, Neva Éditions, , 1027 p. (ISBN 2-3505-5281-0 et 978-2-35055-281-1, OCLC 1202710836), « Sainte-Hélène-du-Lac », p. 888-921
  • Félix Bernard, « Le Décanal de Val-Penouse : Le prieuré de Sainte-Hélène du Lac (chapitre VI) », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie,‎ , p. 277-296, lire en ligne sur Gallica

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références modifier

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chambéry », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie - Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 23
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    .
  8. Bernard 1931, p. 290-291.
  9. Direction départementale des Territoires de la Savoie, « Territoire du Coeur de Savoie », sur le site de la Direction départementale des Territoires - observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté en ), Observatoire des Territoires de la Savoie.
  10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  14. Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.
  15. Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, n° 2018-46 (.PDF).
  16. Maurice Messiez, La Combe de Savoie autrefois, La Fontaine de Siloé, coll. « La chronique de l'autrefois », (réimpr. 2002) (1re éd. 1995), 105 p. (ISBN 978-2-84206-191-3, lire en ligne).