Saint-Séglin

commune française d'Ille-et-Vilaine

Saint-Séglin
Saint-Séglin
Église Saint-Séglin et calvaire.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Redon
Intercommunalité Vallons de Haute-Bretagne Communauté
Maire
Mandat
Marie-Thérèse Monvoisin
2020-2026
Code postal 35330
Code commune 35311
Démographie
Gentilé Séglinois
Population
municipale
590 hab. (2021 en augmentation de 8,06 % par rapport à 2015)
Densité 63 hab./km2
Population
agglomération
7 625 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 51′ 15″ nord, 2° 00′ 18″ ouest
Altitude 42 m
Min. 12 m
Max. 74 m
Superficie 9,4 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Guichen
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Saint-Séglin
Liens
Site web saint-seglin.fr

Saint-Séglin est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne. Elle est membre de Vallons de Haute-Bretagne communauté.

Géographie modifier

Communes limitrophes modifier

Communes limitrophes des Saint-Séglin
Val-d'Anast
Carentoir
Morbihan
  Val-d'Anast
Bruc-sur-Aff Pipriac

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 773 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guer à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 872,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Séglin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,1 %), prairies (29,1 %), zones agricoles hétérogènes (10,1 %), forêts (4,6 %), zones urbanisées (3,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes in parochia Sancti Siginini en 1101[14], Ecclesia Sancti Siginnuni en 1032, ecclesia Sancti Sisignii en 1202, Sancti Siginii en 1208, Sancti Signinii en 1442.

En 843, Saint-Séglin est probablement l'une des sept chapelles qui dépend de l'ancienne paroisse primitive d'Anast ou Maure-de-Bretagne[15] (Anast en breton).

Histoire modifier

Une tradition conservée par les Bollandistes attribue la fondation de la paroisse à un prêtre écossais du nom de Siginus ou Signinus, francisé en Séglin, qui aurait vécu au VIIe siècle. Les plus anciens actes, relevés par Erwan Vallerie, mentionnent Sancti Siginunni en 1031 (cf. Preuves de Dom Morice), Sancti Sigininni en 1101(cartulaire de Redon), Sancto Sisignii en 1202, Sancti Siginii en 1208. En revanche, en 1429, un mandement du duc Jean V fait bien état de Saint Sequelin. Une autre tradition rapportée par le chanoine Guillotin de Corson assure que l'église primitive se trouvait près du manoir de Jarossay, et Paul Banéat affirme que l'on y voyait encore au début du XXe siècle des substructions d'origine gallo-romaine et des ossements, vestiges d'un ancien cimetière au lieu-dit le Champ des Déserts.

L'acte conservé dans le cartulaire de Redon qui enregistre en 843 la donation de la paroisse d'Anast à l'abbaye Saint-Maure de Glanfeuil par le mac'htiern Anowareth ne mentionne pas Saint-Séglin parmi les confins de cette paroisse primitive. Guillotin de Corson conclut de cette indication que Saint-Séglin était alors l'une des sept chapelles d'Anast (aujourd'hui, Maure-de-Bretagne).

La première mention de la paroisse de Saint-Séglin remonte l'an 1031. À cette date, la vicomtesse Roianteline de Porhoët en fit don à l'abbaye Saint-Georges de Rennes qui en reçu confirmation de l'évêque de Saint-Malo, Pierre Giraud, en 1202. La fondation du prieuré par les moniales bénédictines au lieu-dit l'Abbaye dut intervenir dans le courant du XIIIe siècle, car en 1299, le trésorier de l'église de Rennes, Alain de Châteaugiron avouait jouir de ses revenus. Jusqu'à la Révolution, la cure de Saint-Séglin, dépendante du prieuré, fut à la présentation de l'abbesse de Saint-Georges. La paroisse comptait alors 600 communiants selon l'estimation d'Ogée.

Saint-Séglin était déjà constituée en commune en 1796. Le maire de l'époque, Jean Durand, racheta à cette date comme bien national l'église paroissiale désaffectée depuis la Terreur, afin d'y rétablir le culte.

À l'instar des communes voisines, Saint-Séglin a subi un double phénomène de reconstruction et de modernisation du bâti durant le siècle qui s'écoule approximativement entre 1850 et 1950. Quelques pièces d'architecture ancienne méritent d'être citées : les maisons de ferme de la Couériais et de la Croix Orain (XVIIIe siècle), celle de l'Abbaye (1835), la demeure d'Haudebert (1818), l'ancienne maison d'école (début du XIXe siècle), le colombier et la chapelle de la Sauvagère (XVIIe siècle), enfin, l'église paroissiale et l'ancienne croix du cimetière. Dans un corpus patrimonial plus récent, on retiendra l'ancienne boucherie sur la place du bourg, une maison de ferme à la Hayais et le château de la Sauvagère. Saint-Seglin fut une des premières commune en France a subir le désembrement .

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1925 1947 Claude-Pierre Thoux - Colonel
1947 1983 Marcel Thoux DVD Propriétaire-exploitant
1983 2008 Joseph Barre DVD Conducteur de car
2008 2014 Claude Dutertre - Responsable ressources humaines
2014 En cours Marie-Thérèse Monvoisin SE Enseignante retraitée
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

En 2021, la commune comptait 590 habitants[Note 3], en augmentation de 8,06 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
695720777661649658688728762
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
800797771771751763779823815
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
791811814750711683667608557
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
559512495411409433456462516
2018 2021 - - - - - - -
574590-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Séglin et Guer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Guer » (commune de Guer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Guer » (commune de Guer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 111, Editions Jean-paul Gisserot, ISBN 2877474828 » (consulté le ).
  15. Pouillé de Rennes
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. « Ménand, Anne-Marie, Josèphe (ou Menans, Menan Marie, Louise ?) », sur maitron.fr, Le Maitron (consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier