Saint-Pierre-en-Port

commune française du département de la Seine-Maritime

Saint-Pierre-en-Port est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie.

Saint-Pierre-en-Port
Saint-Pierre-en-Port
Croix nimbée à l'entrée du village
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité Communauté d'agglomération Fécamp Caux Littoral Agglomération
Maire
Mandat
Emmanuel Favey
2020-2026
Code postal 76540
Code commune 76637
Démographie
Gentilé Saint-Pierrais, Saint-Pierraises
Population
municipale
830 hab. (2021 en diminution de 1,43 % par rapport à 2015)
Densité 213 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 48′ 26″ nord, 0° 29′ 49″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 96 m
Superficie 3,89 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Fécamp
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fécamp
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Pierre-en-Port
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Pierre-en-Port
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Voir sur la carte topographique de la Seine-Maritime
Saint-Pierre-en-Port
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Saint-Pierre-en-Port

Géographie modifier

Communes limitrophes de Saint-Pierre-en-Port
Manche Manche
Életot   Sassetot-le-Mauconduit
Ecretteville-sur-Mer Ancretteville-sur-Mer

La commune est située dans le pays de Caux. Son territoire s'étend jusqu'à la mer.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 869 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 29 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 905,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Pierre-en-Port est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fécamp, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14],[15].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,4 %), zones urbanisées (19,5 %), forêts (12,7 %), prairies (3,8 %), zones humides côtières (2,6 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Sancti Petri Portus vers 1240[17],[18], Sancti Petri in portu en 1271, Saint Pierre port en 1319, Sanctus Petrus in Portu en 1337, Saint Pierreport en 1412, Saint Pierre Port en 1431, Sancti Petri in Portu en 1434, Saint Pierre en port en 1472[17].

L'hagiotoponyme Saint-Pierre fait référence à Pierre (apôtre) qui est le saint patron de la paroisse. La forme la plus ancienne et les formes romanes impliquent le sens de « port de saint-Pierre ». Il s'agit d'une formation toponymique antérieure dans laquelle l'appellatif port est postposé, selon un mode de composition déterminant + appellatif caractéristique des formations toponymiques anciennes typiques de la plupart des pays normands et au-delà dans le nord et l'est de la France. Elle s'explique essentiellement par l'influence germanique[19] et anglo-scandinave en Normandie.

La forme actuelle en-port n'a pas grand sens et résulte de la mauvaise latinisation in Portu qui apparaît dès la fin du XIIe siècle dans les textes rédigés en latin médiéval, mais qui n'est pas celle employée par la population locale jusqu'au milieu du XVe siècle. c'est seulement à partir de la fin du XVe siècle que la forme romane en-port se généralise d'après la latinisation erronée. En revanche Saint-Pierre-Port à Guernesey, Vatteport (Eure, à Vatteville, Vateport 1616) et Quenneport (Seine-Maritime, Val-de-la-Haye, Quenzico porta 872-875, Cheineport 1203) ont conservé leur mode de composition initial.

L'élément -port s'explique par le fait que le centre de la paroisse se trouvait jadis au bord de la mer. Il a été déplacé sur le plateau, en raison du recul du littoral[18].

Histoire modifier

Durant l'entre deux guerres, s'élevait le Sanatorium marin des Grandes-Dalles[20]. Situé le long de la plage des Grandes-Dalles, protégé des vents dominants par la falaise, ce sanatorium accueillait les enfants atteints de tuberculose ganglionnaire ou osseuse (dont le Mal de Pott). Alternative plus efficace que l'hospitalisation, c'était à la fois un lieu de soin, de vie et d'éducation pour les enfants qui pouvaient y séjourner plusieurs années [21],[22]. Il fut inauguré en 1924[23], agrandi en 1931[24], évacué durant la Seconde Guerre mondiale et finalement dynamité par l'armée allemande le [25].

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs[26]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Hubert Tiennot    
mars 2008 2012[27] Jean-Paul Hervieux[28]   Auteur, correspondant de presse, cocréateur du musée des croyances
Démissionnaire
2012 juillet 2020[29] Jean-Claude Trépied   Retraité de l'enseignement
juillet 2020[30],[31] En cours
(au 10 août 2020)
Emmanuel Favey    

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].

En 2021, la commune comptait 830 habitants[Note 3], en diminution de 1,43 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0669509681 0961 1661 2491 2851 2671 263
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1971 2111 2491 2601 1441 1241 1611 1621 215
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2556046591 2281 3271 3001 3911 0741 140
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
995922856853832802838832830
2021 - - - - - - - -
830--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • L'église Saint-Pierre.
  • Le monument aux morts.
  • La croix nimbée à l'entrée du village.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Le musicien Olivier Bernard (1925-2019), officier des Arts et Lettres, vivait à Saint-Pierre-en-Port depuis 1970.
  • Le peintre Roger Guerrant (1930-1977) est né dans la commune, mais il habitait à Écretteville-sur-Mer.

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Saint-Pierre-en-Port et Ectot-lès-Baons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Fécamp », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  14. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a et b Beaurepaire (Charles de), Laporte (dom Jean), Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, Paris, 1982-1984, p. 928. [1]
  18. a et b François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 143.
  19. François de Beaurepaire, op. cit., Introduction, p. 8
  20. « Dépliant et fascicule sur le Sanatorium des Grandes Dalles », Les Petites-Dalles,‎ (lire en ligne).
  21. Yannick Marrec, Accueillir ou soigner ? : L'hôpital et ses alternatives du Moyen Âge à nos jours, Mont-Saint-Aignan, Publications des Universités de Rouen et du Havre, 453 p. (ISBN 978-2-87775-423-1, lire en ligne).
  22. « Les œuvres sociales de la Seine-Inférieure », Le Républicain Normand,‎ (lire en ligne).
  23. « Inauguration du Sanatorium des Grandes-Dalles », Journal de Rouen,‎ , p. 2, col. 2 - col. 4 (lire en ligne).
  24. « Au Sanatorium marin des Grandes-Dalles », Journal de Rouen,‎ , p. 3, col. 1 - col. 4 (lire en ligne).
  25. Giselle Poulain, Aux enfants victorieux de la tuberculose : Histoire du sanatorium marin des Grandes-Dalles, Lillebonne, Gisèle Poulain, , 288 p. (ISBN 978-2-7466-8648-9).
  26. « Saint-Pierre-en-Port », Les communes seinomarines, sur seine76.fr (consulté le ).
  27. « Jean-Paul Hervieux passe la main à son 1er adjoint : Le maire démissionne pour raisons de santé », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. « Ancien maire de Saint-Pierre-en-Port, Jean-Paul Hervieux s’en est allé : Il a multiplié les casquettes, sur les terres cauchoises. Auteur, correspondant de presse, maire, cocréateur du musée des croyances », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. « Municipales 2020. Le maire adjoint se présente à Saint-Pierre-en-Port : Joël Trépied mène la liste « Ensemble pour Saint-Pierre-en-Port », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Le maire, Jean-Claude Trépied, ayant annoncé qu’il ne se représentait pas aux élections municipales de 2020, c’est son frère, Joël Trépied, qui mènera la liste « Ensemble pour Saint-Pierre-en-Port » pour le scrutin du 15 mars prochain ».
  30. « Municipales 2020. Emmanuel Favey candidat à la mairie de Saint-Pierre-en-Port : Emmanuel Favey mène la liste « Agir pour Saint-Pierre », pour le scrutin du 15 mars 2020 », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. « Municipales 2020. Près de Fécamp, un nouveau maire pour Saint-Pierre-en-Port : Emmanuel Favey prend les rênes de la petite station balnéaire. Il sera épaulé dans sa tâche par quatre adjoints Saint-Pierre-en-Port. Emmanuel Favey prend les rênes de la petite station balnéaire. Il sera épaulé dans sa tâche par quatre adjoints », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Emmanuel Favey s’est proposé pour le fauteuil de maire et a été élu avec 10 voix contre cinq pour Joël Trépied qui ne se présentait pas au poste ».
  32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.