Saint-Pardoux (Deux-Sèvres)

ancienne commune française du département des Deux-Sèvres

Saint-Pardoux-Soutiers
Saint-Pardoux (Deux-Sèvres)
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Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Arrondissement de Parthenay
Intercommunalité Communauté de communes Val de Gâtine
Statut Commune nouvelle
Code postal 79310
Code commune 79285
Démographie
Gentilé Saint-Pardousiens
Population 1 992 hab. (2016 en augmentation de 1,39 % par rapport à 2010)
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 34′ 21″ nord, 0° 18′ 17″ ouest
Altitude Min. 150 m
Max. 232 m
Superficie 34,24 km2
Élections
Départementales La Gâtine
Historique
Fusion
Localisation
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Saint-Pardoux-Soutiers

Saint-Pardoux est une ancienne commune du Centre-Ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie modifier

Saint-Pardoux se situe au cœur de la Gâtine, dans le canton de Mazières-en-Gâtine.

Toponymie modifier

Selon Bélisaire Ledain[1], la commune de Saint-Pardoux se nomme successivement Sanclus Bardulphus, 1208 (archives V. H. 3, 869); Sanctus Pardulphus, 1239 (cartulaire de Saint Julien de Tours) ; Saint-Bardoux, 1360 (archives château de la Chapelle-Bertrand); Saint-Pardoux, 1387 (archives V.) Saint-Pardoulx, 1562 (archives de la Barre, tome II). Le prieuré de Saint-Pardoul a pour patron l'abbé de Bourgueil (Pouillé 1648).

Mythologie locale modifier

La paroisse de Saint-Pardoux possède une mythologie locale, que l'on retrouve dans les gâtines deux-sévriennes et rapportée par Léo Desaivre[2]

La Chasse Gallery : Une fois, un tapage nocturne surprend au milieu de son chemin un soldat attardé qui retourne du service. Le militaire trace avec son épée un grand cercle sur la poussière, le marque du signe de la croix, y plante le glaive et se met en prières. Une âme vient s'appuyer sur le pommeau pendant que les démons courent autour du cercle sans pouvoir le franchir. Ils finissent par s'évanouir et l'âme délivrée s'envole au ciel où elle promet au soldat de lui garder une place à côté d'elle

La Galipote : Un domestique de ferme, allant à la veillée, trouve une galipote qui lui saute sur le dos. Une lutte s'engage. Le gars était solide, la galipote fut battue et emportée par lui jusqu'à la maison où il se rendait. « A son arrivée, la maîtresse travaillait avec ses servantes et ne fit mine de rien. Un grand feu brûlait dans la cheminée, il y jeta la bête pour l’obliger à se faire connaître.« Pendant tout ce temps, la fermière se démenait sur sa chaise et semblait fort gênée. Elle fut bien obligée à la fin d’avouer que c'était elle qui venait de courir la galipote.

Léo Desaivre indique n'avoir retrouvé ce récit nulle part, et observe que ce qu'il offre de curieux, c'est le dédoublement de la personne de la fermière qui court la galipote et n'en est pas moins présente à la veillée où à un moment donné elle apparaît simultanément sous ses deux formes.

Les fadets : Il faut rapprocher des fadets, les lutins qui brillent pendant la nuit sous la forme de feux-follets, et semblent inviter par leurs gambades le voyageur à les suivre dans les fondrières et les mauvais chemins. Si on les poursuit, ils fuient, cherche-t-on à les éviter, ils courent après vous. On les voit autour des marécages et des cimetières et là surtout où il y a eu des villages ou des maisons disparus depuis longtemps.

Le lièvre sorcier : Il se raconte en Gâtine qu'un chasseur au guet vit arriver un lièvre aux allures si singulières qu'il ne voulut pas le tirer pour mieux l'observer. La bête alla se cacher dans une "cracotte" d'arbre. Elle fut suivie par un second lièvre qui prit le même chemin, et celui-ci d'un troisième qui disparut aussi dans l'arbre creux. À ces manigances, le paysan vit bien qu'il avait affaire a des sorciers, il s'approcha et entendit que l'on causait. Les trois lièvres se donnaient rendez-vous au cabaret pour le lendemain. Le chasseur s'y rendit aussi et reconnut trois voisins dont il ne se serait jamais défié.

Le diable : Il se dit à Saint-Pardoux que le diable est au centre des tourbillons qui soulèvent le foin dans les prairies, et qu’il ne disparait qu’après avoir déraciné un ou plusieurs arbres

Jésus-Christ: A Saint-Pardoux, Jésus-Christ fut poursuivi par des juifs. Il se sauva sur un âne et pour récompenser la pauvre bête, il traça une croix sur son dos. Depuis cette distinction honorable, le baudet la transmet ensuite à ses descendants à l'exclusion des autres ânes.

Préhistoire modifier

Selon Georges Germond[3], au lieudit le Bois, un atelier néolithique aurait fourni quelques silex taillés. Il note également la présence de plusieurs noms de lieux pouvant évoquer un mégalithisme disparu, notamment La Pierre-qui-vire ou Pierre-Vire, le Champs de la Pierre, le Pré de la Pierre, La Pierre blanche du Haut et la Pierre Blanche du Bas.

 
Une des entrées du bourg.

Histoire modifier

Selon une tradition orale, le hameau de Château Bourdin serait une ancienne « ville » gallo-romaine[4].

Le , la commune fusionne avec Soutiers pour former la commune nouvelle de Saint-Pardoux-Soutiers dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [5].

Administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  1890 De La Salinière (Révoqué)    
1890   Pelletier    
         
1995 2014 Roger Perrin    
2014 2020 Benoit Piron Sans étiquette  
2020 En cours Johann Baranger Sans étiquette  

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[7].

En 2016, la commune comptait 1 600 habitants[Note 1], en augmentation de 1,39 % par rapport à 2010 (Deux-Sèvres : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4491 4931 4811 7912 0941 7621 7201 9061 877
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 9011 8551 8031 8411 8982 2532 1662 1962 128
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 1272 0722 0411 8151 7541 7101 7141 5931 502
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 4831 3781 1831 1841 2021 2911 4191 4441 578
2015 2016 - - - - - - -
1 6021 600-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[9].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

En plus de la trentaine d'exploitations agricoles implantées sur la commune, 25 autres entreprises ont leur siège à Saint Pardoux. Leurs domaines d’activités sont variés : artisanat du bâtiment et artisanat d’art, commerce, services, tourisme et transport.

Deux écoles primaires :

  • l’école publique du Lavoir
  • l’école privée Saint Joseph

Ainsi que :

  • Agence postale
  • Bibliothèque,
  • EHPAD,
  • Centre multi-accueil « L’Ombrelle »,
  • Une vingtaine d’associations.

Lieux et monuments modifier

 
Chêne de Robert le Chouan.
  • Le chêne de Robert le Chouan ou chêne du Hibou est un chêne de plus de mille ans situé sur la route de Château Bourdin, près du lieu-dit la Cigogne. Haut de plus de 22 mètres, sa ramure couvre 379 m2, le périmètre de son tronc au sol est de 11,40 m. Son tronc creux permit, en 1832, au célèbre François Robert dit Robert le Chouan de s'y réfugier.
  • L'église Notre-Dame.
  • Le lavoir.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

site officiel : http://www.saintpardoux79.fr/

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

Références modifier

  1. Ledain B. (1902), Dictionnaire topographique du département des Deux-Sèvres, comprenant les noms de lieux anciens et modernes, publié par Alfred Dupond, Société française d'imprimerie et de librairie (Poitiers), p. 255-256
  2. Desaivre L. (1882), Étude de mythologie locale, Bulletins de la Société de statistique sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres, Impr. L. Favre, Niort, no 1-3 janvier-mars
  3. Germond G. (2001), Les Deux-Sèvres préhistoriques, Geste édition, p. 206
  4. Marié D.M.(1959) Lettre de M. Dupuis du 27 mars 1959, Archives départementales de la Vienne, Correspondance 1929-1960, J 937
  5. « Arrêté portant création de la commune nouvelle de Saint-Pardoux-Soutiers », sur Site de la préfecture des Deux-Sèvres,
  6. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  7. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  9. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.