Saint-Martin-aux-Buneaux

commune française du département de la Seine-Maritime

Saint-Martin-aux-Buneaux
Saint-Martin-aux-Buneaux
Le château.
Blason de Saint-Martin-aux-Buneaux
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes de la Côte d'Albâtre
Maire
Mandat
Pierre Bazin
2020-2026
Code postal 76450 et 76540
Code commune 76613
Démographie
Gentilé Saint-Martinais
Population
municipale
642 hab. (2021 en diminution de 3,75 % par rapport à 2015)
Densité 79 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 49′ 33″ nord, 0° 33′ 13″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 91 m
Superficie 8,14 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Valery-en-Caux
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Liens
Site web Site officiel

Saint-Martin-aux-Buneaux est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie modifier

Les 642 habitants de la commune vivent sur une superficie de 8 km2 à une moyenne d'altitude de 87 m.

Les habitants de Saint-Martin-aux-Buneaux sont appelés les Saint-Martinais, Saint-Martinaises.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 899 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 27 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 905,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Martin-aux-Buneaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14],[15].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,5 %), zones urbanisées (11,5 %), prairies (10,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), forêts (1,5 %), zones humides côtières (0,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancti Martini ad Burneaus en 1235[17], In parrochia Sancti Martini as Burneaus en 1235[17], Sanctus Martinus as Burneaux vers 1240, Parrochia Sancti Martini ad Burneaus en 1262[17], Sanctus Martinus ad Burnellos en 1337, Saint Martin aux Bruneaux en 1406, Saint Martin as Burneaux en 1406 et en 1408, Saint Martin aux Bruneaux en 1414 et en 1433[18],[19].

Une famille seigneuriale, puissante sous les Capétiens, donna son nom à ce village, placé sous la protection de saint Martin de Tours : les Bunel, Burnel ou Buneaux possédèrent cette terre. Aussi dit-on en désignant cette terre seigneuriale : Saint Martin aux Bunel ou aux Buneaux.

Actuellement, l'appellation Saint-Martin est communément utilisée dans le langage oral.

Durant une courte période post-Révolution de 1789, la commune porta le nom de Saint-Martin-la Montagne-cy-devant-aux-Buneaux.

Histoire modifier

La population de ce bourg a singulièrement grandi en importance depuis quelques siècles. Sous Saint Louis, elle se composait de 100 familles environ et, sous Louis XV, on compta 350 feux. En 1820, l'annuaire de la Seine-Inférieure dénombrait 1 500 âmes. En 1866, il y avait 1 433 habitants.

Actuellement, environ 680 personnes résident dans cette commune dont un certain nombre composé de résidents secondaires. C'est ainsi que Pierre Bérégovoy, Premier ministre de François Mitterrand, possédait une maison dont il faisait sa résidence secondaire pour recevoir sa famille.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1935   Roquigny    
1962   André Girard   Artisan-maçon
Les données manquantes sont à compléter.
  1993 Pierre Georges DVD Agriculteur
Décédé en fonction
1993 juin 2019[20] Michel Viard[21] PS puis SE Agriculteur retraité, cousin du précédent
Démissionnaire
juin 2019[22] En cours
(au 10 août 2020)
Pierre Bazin   Retraité SNCF
Réélu pour le mandat 2020-2026[23],[24]

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 642 habitants[Note 2], en diminution de 3,75 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5761 6091 6741 5021 7551 7981 7621 6501 495
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4151 4371 4331 4771 4911 3641 3551 3181 229
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3001 3921 2521 1261 132995954963929
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
893749680696590600661659671
2015 2020 2021 - - - - - -
667646642------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • L'église Saint-Martin ;
  • le monument aux morts dû à Maxime Real del Sarte (1925) ;
  • la grotte des Petites-Dales (Dales : graphie ancienne) ;
  • la plage des Petites-Dalles ;
  • le Port (lieudit - communément appelé les Échelles), dorénavant inaccessible pour cause d'éboulement de la falaise ;
  • le château de Saint-Martin-aux-Buneaux et son puits marin (non visitables) ;
  • le hameau des Petites-Dalles est une station balnéaire ; ce hameau a son territoire sur deux communes : Saint-Martin-aux-Buneaux et Sassetot-le-Mauconduit.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Pierre Bérégovoy a eu une résidence secondaire à Saint-Martin-aux-Buneaux.
  • Pierre Cardinal (1924-1998), metteur en scène, réalisateur et scénariste, est décédé et inhumé à Saint-Martin-aux-Buneaux, où il résidait.
  • Pierre Blouin (1927-2015), diplomate, ancien ambassadeur ; décédé à Saint-Martin-aux-Buneaux.

Héraldique modifier

Les armes de la commune de Saint-Martin-aux-Buneaux se blasonnent ainsi :
d’azur à la demi-barre à roue et à la demi-ancre accolées en chef à dextre et aux trois épis de blé et au bleuet en bouquet en pointe à senestre, le tout d’or, à la bordure du même, à la barre d’argent chargée d’une crosse de sable brochant sur le tout[29].

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Saint-Martin-aux-Buneaux et Ectot-lès-Baons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  14. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a b et c Archives départementales de la Seine-Maritime, 19 H.
  18. Archives départementales de la Seine-Maritime, G 3268.
  19. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, page 917.
  20. François Manoury, « Maire de Saint-Martin-aux-Buneaux depuis 1993, Michel Viard démissionne : À neuf mois des prochaines élections municipales, Michel Viard vient de démissionner de son poste de maire qu’il occupait depuis 1993. Son successeur sera désigné demain », Paris-Normandie,‎ 9 13/06/2019 (lire en ligne, consulté le ).
  21. « Michel Viard, maire sortant et candidat à 78 ans : Alors qu'à son âge, 78 ans cette année, beaucoup de maires décident de passer la main, Michel Viard, premier magistrat de Saint-Martin-aux-Buneaux, a décidé de se présenter à nouveau. », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Michel Viard totalise 37 ans de mandats municipaux. Il a été conseiller, élu pour la première fois en 1977, puis 2e adjoint en 1983 et 1er adjoint en 1989. C'est alors son cousin, Pierre Georges, qui est maire. Mais celui-ci décède en 1993, et Michel Viard le remplace ».
  22. « Pierre Bazin, le nouveau maire élu par le conseil municipal de Saint-Martin-aux-Bruneaux », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Pierre Bazin, rentré au conseil municipal en 2008 et élu 1er adjoint en 2014, se propose de prendre la suite de la fonction (...) Le conseil municipal constitué de 15 membres a élu Pierre Bazin : 15 inscrits, -13 votants, -13 suffrages exprimés. Il a été crédité de 13 voix ».
  23. « Municipales 2020. Pierre Bazin repart pour un nouveau mandat à Saint-Martin-aux-Buneaux : Le maire sortant se présente avec huit anciens élus et sept nouveaux candidats », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Saint-Martin-aux-Buneaux. Le conseil municipal est en place avec à sa tête Pierre Bazin », le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).