Saint-Lubin-des-Joncherets

commune française du département d'Eure-et-Loir

Saint-Lubin-des-Joncherets
Saint-Lubin-des-Joncherets
L'église Saint-Lubin Logo monument historique Classé MH (1913)[1]
Vue du parc du château Logo monument historique Inscrit MH (1930)[2].
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Dreux
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Dreux
Maire
Mandat
Pascal Artechea
2020-2026
Code postal 28350
Code commune 28348
Démographie
Population
municipale
4 062 hab. (2021 en augmentation de 0,49 % par rapport à 2015)
Densité 281 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 46′ 02″ nord, 1° 11′ 37″ est
Altitude Min. 97 m
Max. 171 m
Superficie 14,46 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Lubin-des-Joncherets-Nonancourt
(ville-centre)
Aire d'attraction Nonancourt - Saint-Lubin-des-Joncherets
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Saint-Lubin-des-Joncherets
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Lubin-des-Joncherets
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Saint-Lubin-des-Joncherets
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Saint-Lubin-des-Joncherets
Liens
Site web http://www.ville-saint-lubin-des-joncherets.fr

Saint-Lubin-des-Joncherets est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Géographie modifier

Situation modifier

 
Position de Saint-Lubin-des-Joncherets (en rose) dans l'arrondissement de Dreux (en vert) du département d'Eure-et-Loir (grisé).

La commune de Saint-Lubin-des-Joncherets se trouve à 50 kilomètres-route au nord de la préfecture de Chartres, 41.8 km à vol d'oiseau[3] et à 15 km à l'ouest de la sous-préfecture de Dreux.

Saint-Lubin-des-Joncherets est situé au nord-ouest du département d'Eure-et-Loir, aux confins de la Beauce et de la Normandie, dans une vallée riche et verdoyante où serpente l'Avre.

Carte de la commune de Saint-Lubin-des-Joncherets et des communes limitrophes

Communes, département et région limitrophes modifier

La commune est limitrophe du département de l'Eure, en région Normandie.

Les six communes limitrophes sont Nonancourt au nord (commune du département de l'Eure), Saint-Rémy-sur-Avre à l'est, Escorpain au sud-est, Laons au sud, Prudemanche au sud-ouest et Dampierre-sur-Avre à l'ouest.

Communes limitrophes de Saint-Lubin-des-Joncherets
Nonancourt (Eure)
Dampierre-sur-Avre   Saint-Rémy-sur-Avre
Prudemanche Laons Escorpain

Géologie, relief et hydrographie modifier

 
L'Avre, vue de l'amont depuis l'accès du château de Saint-Lubin. Au loin, le clocher de l'église de Nonancourt.

Saint-Lubin-des-Joncherets est une commune de 14,46 km2 dans une vaste cuvette au sol calcaire, marécageux à l'origine du fait de la présence de limon argileux. La cuvette proprement dite est située entre 97 et 171 m d'altitude.

Saint-Lubin-des-Joncherets est traversée par un seul cours d'eau, l'Avre, marquant au nord la limite avec Nonancourt. La rivière l'Avre est un affluent en rive gauche de l'Eure, et donc sous-affluent du fleuve la Seine.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 606 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Laons à 7 km à vol d'oiseau[6], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 561,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Voies de communication et transports modifier

Voies routières modifier

L'accès à la ville de Saint-Lubin-des-Joncherets est assuré par un ensemble de voies routières :

Transports ferroviaires modifier

La commune n'est pas desservie en transport ferroviaire. La gare de Nonancourt de la ligne Paris-Granville est la plus proche de la mairie de Saint-Lubin (1.5 km).

Transports en commun routiers modifier

Deux lignes d'autocars desservent la commune de Saint-Lubin-des-Joncherets en six arrêts: 6 (Dreux - Vert-en-Drouais - Saint-Germain-sur-Avre - Saint-Rémy-sur-Avre - Nonancourt - Saint-Lubin[10], 6A (Dreux - Dampierre)[11].

Arrêt Localisation Géolocalisation Correspondances
1 La Poste 10 rue de la Baronnie 48° 45′ 59″ nord, 1° 11′ 54″ est 6, 6A
2 Mairie de Saint-Lubin 181 rue du Clos-d'Amour 48° 46′ 02″ nord, 1° 11′ 41″ est 6, 6A
3 Haut-Vrissieul 2 rue Charles-Renard 48° 45′ 54″ nord, 1° 11′ 21″ est 6, 6A
4 Les Landes 32 rue des Landes 48° 45′ 42″ nord, 1° 11′ 36″ est 6, 6A
5 Le Chapeau des Rose 2 rue des Ajoncs 48° 45′ 33″ nord, 1° 11′ 41″ est 6, 6A
6 Les Grandes-Vignes 3 rue de la Grande Vigne 48° 45′ 48″ nord, 1° 12′ 04″ est 6

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Lubin-des-Joncherets est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Lubin-des-Joncherets-Nonancourt, une agglomération inter-régionale regroupant 5 communes[15] et 12 610 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[16],[17].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nonancourt - Saint-Lubin-des-Joncherets, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,7 %), forêts (16,6 %), zones urbanisées (16,4 %), prairies (3,7 %), eaux continentales[Note 3] (1,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Saint-Lubin-des-Joncherets est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Avre et l'Aqueduc de l'Avre. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1986, 1993, 1995, 1999, 2001, 2018 et 2021[23],[21].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Lubin-des-Joncherets.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[24]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 78,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 518 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1292 sont en aléa moyen ou fort, soit 85 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Leobinus vers 1102[28], Sanctus Leobinus de Juncherez, puis Sanctus leobinus de Juncheriis vers 1626.

Saint-Lubin est un hagiotoponyme faisant référence au moine ermite Lubin de Chartres, mort vers 557.

Le traité de Saint-Clair-sur-Epte, en 911, mit fin à des invasions successives des Vikings. La Normandie était née et l'Avre devint une frontière naturelle, cette fois-ci, entre le duché de Normandie et le royaume de France ; ce fut une période de luttes incessantes entre Français et Normands. Nonancourt est "anglaise" et Saint-Lubin reste "française".
En 1418, Nonancourt et Saint Lubin sont entièrement détruites et brûlées. Les habitants qui avaient échappé à la mort s'enfuirent dans des villages plus éloignés. Les terres de Saint Lubin tombent dans l'abandon et se couvrent de joncs. C'est à peu près à cette époque qu'au nom de Saint-Lubin fut ajouté celui de Joncherets.

Joncherets-sur-Avre à la Révolution française.

Histoire modifier

Préhistoire modifier

Dès la Préhistoire, au Paléolithique, la vallée semble avoir attiré les premiers hommes. Quelques traces l'attestent, comme des objets et outils en pierre taillée trouvés dans les sablières de La Leu et aux Caves.

Plus récemment, il y a près de cinq mille ans, durant le Néolithique, les hommes de la pierre polie ont élevé des dolmens tels celui de la prairie du Ménillet près de Dampierre-sur-Avre. Cette table de pierre, la Pierre-au-bout, reposant sur trois supports, est légèrement déversée dans le sens de la longueur ; elle mesure environ 4,40 m sur 2,50 m et près d'1 m d'épaisseur.

Moyen Âge modifier

Au VIe siècle, selon la légende, un moine ermite aurait vécu dans un pauvre réclusoir situé à Saint-Lubin. En 544, Lubin de Chartres, saint religieux de la commune, fut élu évêque de Chartres au suffrage presque unanime de tout le clergé, avec l'agrément du roi Childebert Ier. Jusqu'à sa mort en 557, Saint-Lubin se consacrera à son église et viendra se reposer dans la ville. Ses reliques se trouvent actuellement dans l'église Saint-Nicolas, à Blois. Saint-Lubin ayant fait de grands miracles, on construisit sur les lieux qu'il affectionnait, une chapelle (dont il ne reste aucun vestige, malheureusement) qui devint un lieu de pèlerinage très fréquenté. Des constructions s'y groupèrent en agglomération "Sanctus Leobinus juxta Nonnencuriam".

La vieille chapelle (dite chapelle de l'Ermitage) ayant été détruite, on éleva sur ses ruines une église gothique dont il reste quelques éléments (fondations, statues de bois, fonts baptismaux).

Après le règne de Charlemagne, les Vikings, venus de Scandinavie, apparaissent dans la région et une grande période de troubles s'ouvre alors. Le traité de Saint-Clair-sur-Epte, en 911, mit fin à ces invasions successives en accordant aux "Northmen" de Rollon une partie de la Neustrie. La Normandie était née et l'Avre devint frontière, cette fois-ci, entre le duché de Normandie et le Royaume de France. Durant cette période de luttes incessantes entre Français et Normands. Nonancourt est anglaise et Saint-Lubin reste française.

En 1418, Nonancourt et Saint-Lubin sont entièrement détruites et brûlées. Les habitants qui avaient échappé à la mort s'enfuirent dans des villages plus éloignés. Les terres de Saint-Lubin tombent dans l'abandon et se couvrent de joncs. C'est à peu près à cette époque qu'au nom de Saint-Lubin fut ajouté celui de Joncherets "Sanctus Leobinus de Juncherez", puis "Sanctus leobinus de Juncheriis" en 1626. Saint-Lubin-des-Joncherets est alors composée d'un ensemble de hameaux et seigneuries plus ou moins épars : le bourg, la baronnerie (qui deviendra la Baronnie), les Caves, Cayenne, Clanchemeule, le Clos-d'amour, les Côtes, la Ferrette, la Fontaine-la-Butte, les Fourches, l'Alleu qu'on écrira à tort la Leup puis la Leu, Malengen, Malicorne, la Pacterie (Paqueterie actuelle), la Poterie et le Vrisseuil.

Temps modernes modifier

En 1568, Nonancourt fait creuser un large fossé pour interdire le passage aux gens d'armes. Ce fossé fut creusé par les habitants de Saint-Lubin. Les Lubinois, pour se distinguer des envahisseurs, devaient porter des chemises à carreaux, d'où le nom donné à la "rivière à carreaux" et à la ruelle y accédant. Le calme revient dans la vallée, on défriche, on reconstruit maisons et églises. Cette période de tranquillité et de prospérité s'étend de la fin de la guerre de Cent Ans jusqu'aux guerres de Religion.

L'année 1620 est marquée par la construction du château de Saint-Lubin en bordure de l'Avre et par un incendie qui ravagea les combles et la flèche du clocher de l'église. De 1658 à 1697, le fief de Saint-Lubin appartient à François Vedeau de Grammont, conseiller au parlement, qui était aussi seigneur de Laleu et du Vrisseuil. II fit construire le clocher, la tour actuelle et réparer les parties endommagées par le "grand" incendie. La dépense étant trop lourde, il ne put achever les travaux de restauration. Un gisant de marbre représentant le président de Grammont se trouve dans l'église dont la voûte resta inachevée. À la veille de la révolution, Charles-Laure Cochard de Châtenoye, seigneur de Saint-Lubin, revend le château.

Époque contemporaine modifier

XIXe siècle modifier

Après la révolution française, le , Noël Jelin vend son moulin à papier à Henry Sykes, citoyen hollandais. Celui-ci transforme les lieux en une filature de coton, "L'ancienne". Ce nouvel industriel crée également une fonderie de fonte de fer et y adjoint des ateliers de construction de machines à filer.

En 1801, "une maladie, portant les symptômes de l’épidémie, s’est manifestée, dans les premiers jours de ce mois, à Saint-Lubin-des-Joncherets. D’après un arrêté du sous-préfet, deux officiers de santé se sont transportés dans la commune le 8 de ce mois. Ils ont reconnu que la maladie ne datait que de vingt à vingt-deux jours ; qu’elle pouvait faire des progrès, si le temps pluvieux continuait ; que néanmoins elle ne paraissait pas s’étendre, mais qu’elle avait des caractères plus alarmants à Nonancourt. Ils ont attribué cette maladie aux brouillards qui séjournent habituellement, cette vallée devenant très serrée dans la partie qui est environnée de côtes et garnie de bois et d’arbres qui empêchent la libre circulation ; à la malpropreté et à l’extrême pauvreté des habitants. Pour en prévenir les effets, ils ont ordonné que les rues fussent souvent lavées et nettoyées ; que l’on répandit du vinaigre dans l’appartement du pauvre ; qu’on brûla dans les cheminées des bois et plantes odoriférantes, tels la genièvre…"[29].

L’activité de la filature cesse en 1830. Mademoiselle Grace-Valentine Sykes, fille de l'industriel, épouse un Anglais, William Waddington, qui est naturalisé français en 1816 et continue l'œuvre de son beau-père décédé le . La société Waddington frères (MM. Thomas et Frédéric Waddington, fils de William) construit sa première usine à Saint-Lubin-des-Joncherets à la Paqueterie. D'autres entreprises vont s'installer dans la ville, notamment l'entreprise Vulliamy et celle des Tapis Renard, la famille Renard ayant fait construire le château du Haut-Venay vers 1880. Cette prospérité industrielle a fait de la vallée de l'Avre le premier centre industriel de la région, dépassant Dreux.

XXe siècle modifier

  • Durant la Première Guerre mondiale, le château du Haut-Venay sert d'hôpital militaire. Malgré l'arrivée de nouvelles familles, belges notamment, la population lubinoise chute terriblement, passant de 1848 habitants en 1886 à seulement 1133 en 1936.
  • Entre le et le , plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[30], dont Saint-Lubin-des-Joncherets[31]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[32]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé[33].
  • Le , les nazis fusillent à Rouen le premier résistant : c'est un ouvrier agricole de Saint-Lubin-des-Joncherets, Étienne Achavanne, exécuté pour avoir fait sauter des poteaux téléphoniques le . Après ces terribles épreuves, Saint-Lubin-des-Joncherets va se reconstruire et se développer.

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Élections municipales du 15 mars 2020 modifier

  • Maire sortant : Didier Vuadelle (ne se représente pas)
  • 27 sièges à pourvoir au conseil municipal (population légale 2017 : 3 995 habitants)
  • 3 sièges à pourvoir au conseil communautaire (communauté d'agglomération du Pays de Dreux)

Tous les sièges sont pourvus lors de ce premier tour par la liste unique de Pascal Artechea « Unis pour Saint-Lubin »[34].

Liste des maires modifier

Liste des maires à partir de 1945
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1950 Henri Doucet    
1950 1959 Louis Couturat    
1959 1992
(décès)
Claude Nespoulous SFIO puis PSU
puis PS puis MRG
Directeur de La Dépêche d’Évreux
Conseiller général du canton de Brezolles (1962-1992)
1992 1995 Jean-Pierre Burtin PS  
1995 ? Gérard Sourisseau DVD Retraité de l'enseignement
Conseiller général du canton de Brezolles (2001-2015)
Conseiller départemental du canton de Saint-Lubin-des-Joncherets depuis 2015
2016 En cours Didier Vuadelle LREM Directeur d'école primaire
septembre 2016 mai 2020 Didier Vuadelle[35]   Enseignant du 1er degré
mai 2020 En cours Pascal Artechea[35],[36] DVC Ancien cadre

Politique environnementale modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4101 4841 4591 5061 5321 5391 5211 5581 525
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7261 6721 8061 6181 8281 8271 8481 8791 818
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 6431 5491 5771 4641 3821 2391 1331 2031 327
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 2871 8822 3043 5864 4034 3554 0724 0334 193
2015 2020 2021 - - - - - -
4 0424 0414 062------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Manifestations culturelles et festivités modifier

  • Festival Music en Avre, annulé en 2020[39].

Économie modifier

La création de lotissements, l'installation d'entreprises et l'établissement d'une grande surface permettent à la commune un certain essor économique.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Église Saint-Lubin modifier

L'église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1913[1].

Château modifier

Ce château privé du XVIIe siècle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2].

Le parc arbore des platanes d'orient plantés aux environs de 1720 et labellisés Arbres remarquables de France en 2020[40],[41].

Chapelle de l'Ermitage modifier

La chapelle de l'Ermitage se situe rue de l'Hermitage, au bord d'un bras de l'Avre[42].

Chapelle Sainte-Barbe modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b « Église Saint-Lubin », notice no PA00097199, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a et b « Château », notice no PA00097198, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. « Calcul de l'orthodromie entre Saint-Lubin-des-Joncherets et Chartres »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. « Orthodromie entre Saint-Lubin-des-Joncherets et Laons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Laons », sur la commune de Laons - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Laons », sur la commune de Laons - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. http://www.transbeauce.fr/ftp/FR_lignes/L6_sit.pdf.
  11. « Transbeauce - Transport privé de personnes agées et handicapés », sur Transbeauce (consulté le ).
  12. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Unité urbaine 2020 de Saint-Lubin-des-Joncherets-Nonancourt », sur insee.fr (consulté le ).
  16. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  21. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Lubin-des-Joncherets », sur Géorisques (consulté le ).
  22. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
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  24. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
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