Saint-Gervais (Isère)

commune française du département de l'Isère

Saint-Gervais
Saint-Gervais (Isère)
Mairie de Saint-Gervais (Isère) en avril 2018
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté
Maire
Mandat
Claude Wiart
2020-2026
Code postal 38470
Code commune 38390
Démographie
Gentilé Saint-Gervaisiens
Population
municipale
530 hab. (2021 en diminution de 6,53 % par rapport à 2015)
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 12′ 09″ nord, 5° 28′ 58″ est
Altitude Min. 178 m
Max. 1 536 m
Superficie 13,15 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Sud Grésivaudan
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Gervais
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Gervais
Géolocalisation sur la carte : Isère
Voir sur la carte topographique de l'Isère
Saint-Gervais
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Gervais
Liens
Site web St-gervais.sud-gresivaudan.org

Saint-Gervais est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes et, autrefois, rattachée à l'ancienne province du Dauphiné.

Après avoir appartenu à la communauté de communes Chambaran Vinay Vercors, la commune de Saint-Gervais a adhéré à la communauté de communes de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté, créée le , et elle est une commune membre du Parc naturel régional du Vercors.

Le territoire de Saint-Gervais se divise en trois sites très différents les uns des autres : un ancien port fluvial, situé dans la plaine de l'Isère et où fut implanté une importante fabrique de canons de marine à l'époque de Louis XIV, un petit bourg lové au pied des falaises occidentales du massif du Vercors et une zone de moyenne montagnes très boisée abritant un ancien monastère rattaché à l'ordre des Chartreux et aujourd'hui en ruines.

Les habitants sont dénommés les saint-Gervaisiens[1].

Géographie modifier

 
Plan du territoire de Saint-Gervais

Situation modifier

Le territoire communal est situé dans le sud-est de la France, et plus précisément dans la basse vallée de l'Isère à 13,6 km de Saint-Marcellin, siège de la communauté de communes de « Saint-Marcellin Vercors Isère », à laquelle adhère la commune de Saint-Gervais[2] et dans le canton du Sud Grésivaudan, lui-même situé dans l'arrondissement de Grenoble.

La commune est également située (par la route), à 37 km de Grenoble, chef-lieu du département de l'Isère et 110 km, de Lyon, chef-lieu de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que 580 km de Paris, 277 km de Marseille et 806 km de Lille.

Description modifier

Le territoire de Saint-Gervais s'étend des bords de l'Isère, un des principaux affluents du Rhône, où se situe l'important hameau de Port-Saint-Gervais. L'ancien bourg, qui rassemble la mairie et l'église, se situe au-delà de la route de Grenoble, dans une légère élévation par rapport à la plaine de l'Isère.

Une route relie le centre de ce bourg au canyon des Écouges, profonde gorge où s'écoule le torrent de la Drevenne depuis de hautes falaises, puis gagne le secteur des Écouges qui correspond à la partie nord-occidentale du massif du Vercors qui héberge les ruines d'une ancienne Chartreuse au cœur d'une forêt constituée de hêtres et de sapins.

Communes limitrophes modifier

Communes limitrophes de Saint-Gervais
L'Albenc La Rivière
Rovon   Autrans-Méaudre-en-Vercors
Rencurel

Géologie modifier

 
Les falaises du Vercors depuis Port-Saint-Gervais

Au niveau de Saint-Gervais, face au site du canyon des Écouges, correspondant à la vallée de la Drevenne, le front occidental du Vercors se présente comme une haute barrière quasiment rectiligne et se présentant sous la forme de plusieurs rangées de falaises parallèles facilement reconnaissables depuis l'Isère.

  • Les deux falaises supérieures correspondent à la barre urgonienne, qui s'incline vers la partie orientale (et donc intérieure) du massif. La plus basse de ces deux falaises supérieures correspond la partie oriental de l'anticlinal des Coulmes.
  • Une falaise intermédiaire, très boisée, moins massive que les précédentes, est constituée par les calcaires du Fontanil.
  • Une zone de talus avec des prairies correspond aux marno-calcaires berriasiens [3].

Sites géologiques remarquables modifier

La « terrasse fluvio-glaciaire du Seuil de Rovon » est un site géologique remarquable de 48,79 hectares qui se trouve sur les communes de Rovon et de Saint-Gervais (aux lieux-dits Pacalière et Pierre-Mouton). En 2014, ce site d'intérêt géomorphologique est classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[4].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 19,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 289 mm, avec 10,1 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villard-de-Lans », sur la commune de Villard-de-Lans à 16 km à vol d'oiseau[7], est de 8,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 270,0 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Hydrographie modifier

 
La Drevenne à proximité de Chartreuse des Écouges

Le territoire de la commune est bordé par une rivière dans sa partie occidentale et par un torrent dans sa partie méridionale. L'Isère, affluent du Rhône et principal cours d'eau de la commune, marque la limite du territoire, vers l'ouest. Cette rivière draine toute la vallée du sud Grésivaudan et restz, en règle générale, d'un débit très abondant tout au long de l'année et son affluent, la Drevenne est un torrent de 9,3 km de longueur[11] qui prend sa source au Col de Romeyère (1 068 m), sur le territoire de la commune de Rencurel, avant de rejoindre l'Isère au niveau de Port-Saint-Gervais. Ce cours d'eau marque la limite territoriale de la commune de Saint-Gervais avec celle de Rovon.

Voie de communications modifier

Le village de Saint-Gervais est bordé par l'ancienne route de Grenoble à Valence, non loin de l'autoroute A 49 :

  • L'autoroute A 49
le territoire communal est située à proximité de l'A 49. La sortie de cette voie autoroutière la plus proche est l'échangeur :
  10 Vinay de l'autoroute A49.
  • La route départementale 1532 :
l'ancienne route nationale 532 est une route nationale française, devenue la route départementale RD 1532, reliait Saint-Péray (Ardèche) à Grenoble (Isère) et traverse le territoire communal selon un axe nord-est - sud-ouest.

Transports publics modifier

Transport en commun modifier

Une ligne du réseau interurbain de l'Isère dessert la commune :

  • Ligne 5000 : Pont-en-Royans ↔ Grenoble :
Deux arrêts de cette ligne d'autocar est situé sur le territoire de la commune (Regonfle et route de Saint-Gervais[12] :
  • vers Grenoble
  • vers Pont-en-Royans.

Transport ferroviaire modifier

La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Vinay de la ligne de Valence à Moirans, desservie par les trains TER Auvergne-Rhône-Alpes, en provenance de Valence-Ville et à destination de Grenoble et de Chambéry-Challes-les-Eaux.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Gervais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[16],[17].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (78,3 %), zones agricoles hétérogènes (16,3 %), zones urbanisées (2,4 %), prairies (2,3 %), terres arables (0,6 %), eaux continentales[Note 3] (0,2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine modifier

Saint Gervais, d'aspect fortement, rural, se décompose en un petit bourg central de taille très modeste et de nombreux hameaux épars, l'un d'entre eux, plus important et plus peuplé que le bourg central pour des raisons historiques, est situé au bord de la rive gauche de l'Isère, face au pont qui relie la commune avec la rive droite de cette même rivière.

Hameaux, lieux-dits et écarts de la commune modifier

Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux, ainsi que les écarts qui composent le territoire de la commune de Saint-Gervais, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[19].

  • le Port de Saint-Gervais
  • les Tuileries
  • Marand
  • le Regonfle
  • Champ-fleuri
  • le Bedot
  • la Chapelle
  • Pierre Mouton
  • Bassetière
  • les Gailleux
  • Jarnatière
  • Barillonière
  • le Morelon
  • Freyssinet
  • le Souillet
  • Sous le Rocher
  • La Chataignaire
  • Sur le puy
  • les Écouges (ruines de l'ancienne Chatreuse)
  • les Molières
  • Pré berger
  • Chalet Montal

Eaux et assainissement modifier

Risques naturels et technologiques modifier

Risques sismiques modifier

L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Gervais est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[20].

Terminologie des zones sismiques[21]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 4 Sismicité moyenne accélération = 1,6 m/s2

Autres risques modifier

Toponymie modifier

La paroisse située dans le mandatement d'Armieu se dénommait ecclesia-sancti-gervasii au XIe siècle. Le nom du village est lié aux martyrs de Saint Gervais et saint Protais, saints de l'église catholique.

Histoire modifier

 
Saint-Gervais illustré par Victor Cassien (1808 - 1893).
 
Les Ecouges, la Grande Ferme en 1910.

Antiquité et Préhistoire modifier

Moyen Âge modifier

Durant le Moyen Âge, le mandatement de Saint-Gervais se dénommait Armieu (ou Armieux), du nom des deux villages principaux que sont aujourd'hui Saint-Gervais, La Rivière et Rovon[22],[23],[24]. Saint-Gervais était le chef-lieu d'un mandement féodal. Du château des seigneurs d'Armieu reste quelques vestiges[25].

Les Temps Modernes modifier

La fonderie de canons de marine modifier

Alimentée par les mines de fer de la région d'Allevard provenant sur le site par la rivière (Isère) depuis le port de Goncelin, la fonderie royale de canons de marine de Saint-Gervais est créée en 1679 par la présidente de Saint-André, marquise de Virieu et dame de Saint-Gervais, sur une initiative du ministre Jean-Baptiste Colbert conseillé par Samuel Dalliès de La Tour, receveur et trésorier général du Dauphiné, originaire de Montauban et animateur de la Compagnie des Indes. Ce dernier avait connu de nombreux échecs dans ses tentatives pour créer une fonderie pour les canons de la marine royale (Bourgogne - Franche-Comté - Nivernais). Saint-Gervais sera sa réussite : "Il poursuit sa quête du site parfait qui, par la nature du minerai de fer et la performance des infrastructures procurerait des matériaux d'irréprochable qualité. Il le trouvera enfin dans sa province d'élection : la bourgade de Saint-Gervais à quatre lieues de Grenoble. Là son entêtement paie enfin. Saint-Gervais qu'il met en œuvre sera un des fleurons de la métallurgie française[26]"

L'intérêt pour la marine de Louis XIV était de pouvoir bénéficier d'un armement moins cher que les canons traditionnels de marine en bronze et plus fiable. Très rapidement un véritable consortium se met en place regroupant quelques familles dauphinoises "éclairées", souvent alliées : les Virieu, Prunier, Sautereau, Barral, Tencin et d'Herculais. Le bois nécessaire au charbon sera fourni par les forêts proches, dont la forêt des Ecouges, domaines appartenant au chapitre de Grenoble - protecteur de Daliès l'évêque de Grenoble, le futur cardinal Etienne Le Camus était un cousin de Colbert - et à la famille de Sassenage. La première pierre de la fonderie est posée le .

De 1680 à 1690 la production annuelle est de près de 200 pièces en moyenne par an. Le pic est atteint en 1683, année de la mort de Colbert, le protecteur de Daliès, avec 272 canons fournis à la Marine, la plupart portant la célèbre devise : "Ultima ratio regum" ("la dernière raison des rois"). Les canons coulés à Saint-Gervais sont acheminés vers le port et l'arsenal de Toulon par voie fluviale. Leur qualité est remarquable et leur réputation tient à celle de la fonte "les fontes grises et truitées fabriquées avec le minerai spathique des Alpes - celui des fosses minières de Pinsot, près d'Allevard - étaient douées en effet d'une résistance considérable à la rupture" (Ernest Chabrand). Liée aux commandes de l'État, soumise à de très nombreux changements d'entrepreneurs, la production est très irrégulière car souvent freinée par les pénuries de charbons de bois. Le redémarrage de la fonderie de Saint-Gervais se fera au premier temps de l'Empire avec la remise à feu progressive des fourneaux. En 1862, l'établissement recevra une commande de 250 canons de 36 livres se chargeant par la culasse, puis, deux ans plus tard, d'une dernière commande de 200 canons[27].

Époque contemporaine modifier

Politique et administration modifier

Administration municipale modifier

En 2020, le conseil municipal de la commune compte quinze membres, cinq femmes et dix hommes. Il est composé d'une maire, de trois adjoints au maire et onze conseillers municipaux. Il existe onze commissions communales, toutes présidées par la maire[28].

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2008 Bernard Duret    
2008 2020 Monique Faure DVD Agricultrice retraitée[29]
2020 En cours Claude Wiart    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].

En 2021, la commune comptait 530 habitants[Note 4], en diminution de 6,53 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
469531557569628690709716610
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
659657591483504432525431399
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
389412406388345325336341324
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
366298256288295377512551553
2018 2021 - - - - - - -
540530-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble (Zone A).

Equipements et clubs sportifs modifier

Équipements culturels modifier

Médias modifier

Presse écrite modifier

Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Sud Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité du village, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

Cultes modifier

La communauté catholique et l'église de Saint-Gervais (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse Saint-Joseph-des-deux-rives (relais de la Drevenne), elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[34].

Économie modifier

Emploi modifier

Activités agricoles modifier

Situé dans l'aire de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) et de l'appellation d'origine protégée (AOP dans l'Union Européenne) noix de Grenoble, le village de saint-Gervais comprend quelques producteurs de noix en nombre cependant, moins important que ses voisines, en raison de la taille et de la configuration du territoire communal. Le musée Le Grand Séchoir, installé à Vinay relate l'histoire de cette activité.

Activités industrielles et commerciales modifier

Le village a connu une activité métallurgique tournée vers la fabrication des armements par le passé mais dont ils ne restent que quelques témoins au niveau architectural.

À partir de 1912, les bâtiments abritent les papeteries Nicolet qui y fabriquèrent notamment des cartons[35]. Cette entreprise ferma ses portes à son tour en 1983, et les locaux seront repris par les établissements Depagne, l'année suivante[36]

Depagne SA modifier

L'entreprise Depagne SA, fabricant de matériel de distribution et de commande électrique établie à La Tronche et qui possède deux autres sites de production, dont une structure située dans la commune voisine de la Rivière[37].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

L'ancienne Fonderie royale de canons de Saint-Gervais est inscrite partiellement au titre des monuments historiques par arrêté du [38], édifices des XVIIIe et XIXe siècles, actuelle usine Depagne. Un ancien canon de marine, placé sur affût, provenant de l'île de la Réunion mais usiné à Saint-Gervais rappelle ce passé glorieux et orne un rond-point de la commune.

  • Les vestiges du château d'Armieu:

Ce château fort sur motte castrale, et dont il ne reste que quelques ruines, date du XIIe siècle[39].

Cet ancien monastère de l'ordre des Chartreux a été fondé en 1116. Les ruines de cette ancienne chartreuse, protégé depuis 2007 par un immense abri de 80 mètres de côté, sont encore visibles dans le secteur de la haute vallée de la Drevenne dominée par le Banc de l'Ours et les rochers de Cumacle.

Patrimoine naturel modifier

 
Cascade des Écouges
  • La cascade des Écouges
Cette chute d'eau de la Drevenne qui marque le rebord occidental d'un haut plateau, est haute de 70 mètres.
La route qui permet d'y accéder est vertigineuse et offre des vues splendides et se termine par un tunnel qui permet d'accéder au site des Écouges et le monastère cartusien éponyme.
Celui-ci s'étend sur une superficie de 918 hectares, entièrement situé dans une zone de moyenne montagne. est classé espace naturel sensible[40]

Saint-Gervais dans les arts modifier

Personnalités liées à la commune modifier

  • Samuel Dalliès (1635 - 1713) :
cet aristocrate, seigneur de La Tour, receveur des tailles de Montauban, receveur général des finances du Dauphiné, fut le conseiller de Colbert et le créateur de la fonderie royale de canons de marine de Saint-Gervais. Seigneur de la maison forte de Chantesse, Samuel Daliès tombera en disgrâce à la mort Jean-Baptiste Colbert de Seignelay, marquis de Seignelay, fils de Colbert. Protestant, il se convertira au catholicisme sous l'influence du cardinal Le Camus.
cet acteur français est né le  à Saint-Gervais. Il fut interprète de films et de téléfilms dans des rôles secondaires sous la direction de metteurs en scène prestigieux, tels que François Truffaut, Jacques Rivette, Costa-Gavras, Claude Lelouch, Claude Chabrol et Claude Sautet. Il est le père du réalisateur Philippe Garrel.

Héraldique modifier

Saint-Gervais (Isère) possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes de l'Isère
  2. Site "verymap", page sur la distance entre Saint-Marcellin et Saint-Gervais
  3. Site géol-Alp, page sur Saint-Gervais-Fessole
  4. Inventaire du patrimoine géologique : résultats, Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  7. « Orthodromie entre Saint-Gervais et Villard-de-Lans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Villard-de-Lans », sur la commune de Villard-de-Lans - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Station Météo-France « Villard-de-Lans », sur la commune de Villard-de-Lans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  11. Sandre, « Fiche cours d'eau - la Drevenne (W3210500) » (consulté le ).
  12. Site Transisère, fiche horaire de la ligne 5000 en 2018
  13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  19. Site géoportail, page des cartes IGN
  20. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  21. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  22. A. F. Lecousturier (l'ainé.), F. Chaudouet, Dictionnaire géographique des postes aux lettres de tous les départemens de la République française, éditeur Valade, 1802, p.38.
  23. Jean-Joseph Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, vol. 1, Desaint et Saillant, 1763, p.266.
  24. Recueil des actes et déclaration de Roy... concernant le Dauphiné, 1720, p.758
  25. Le château d'Armieu, www.geocaching.com, 02/27/2011
  26. Daniel Dessert :"Les Daliès de Montauban" Perrin 2005
  27. Alain Blaise : "Une grande entreprise au XVIIe siècle, la fonderie royale de canons de marine de Saint-Gervais" in Cahiers du Peuil n° 5 - 2003 -
  28. Site de la mairie de Saint-Gervais page "élus et commissions"
  29. « Résultats municipales 2020 à Saint-Gervais », sur lemonde.fr (consulté le ).
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  34. Site diocese-grenoble-vienne.fr, page sur la paroisse Saint-Joseph-des-deux-rives, consulté le 4 juin 2020.
  35. Site HAL, page sur la Fonderie de canons, Saint-Gervais
  36. Site ferrière APHT, page sur la cartonnerie de Saint Gervais
  37. Site du CCI de Grenoble, page sur Depagne SA
  38. « Ancienne fonderie de canons », notice no PA00117254, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  39. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 697-698.
  40. Découvrez les Espaces Naturels Sensibles de l'Isère, www.isere.fr, p. 28 (consulté le 22 juillet 2014)

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :