Saint-Cassin

commune française du département de la Savoie

Saint-Cassin
Saint-Cassin
Chef-lieu de Saint-Cassin depuis Montagnole.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Grand Chambéry
Maire
Mandat
Jocelyne Gougou
2020-2026
Code postal 73160
Code commune 73228
Démographie
Gentilé Saint-Cassinois
Population
municipale
973 hab. (2021 en augmentation de 23,16 % par rapport à 2015)
Densité 66 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 32′ 20″ nord, 5° 53′ 40″ est
Altitude Min. 310 m
Max. 1 540 m
Superficie 14,79 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Chambéry
(banlieue)
Aire d'attraction Chambéry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Pont-de-Beauvoisin (Savoie)
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web saint-cassin.com

Saint-Cassin est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie modifier

Situation modifier

La commune de Saint-Cassin est située dans le département de la Savoie. Elle relève du canton de Cognin (commune distante de 2 km du chef-lieu) et de l'arrondissement de Chambéry (commune distante de 4 km). Le chef-lieu culmine à 480 m d'altitude et sa superficie est d'environ 15 km2.

 
Vue depuis le chef-lieu de Saint-Cassin.

Climat modifier

Transports modifier

La gare de Saint-Cassin-la-Cascade n'est plus utilisée que comme gare d'évitement sur la voie unique de la ligne de Saint-André-le-Gaz à Chambéry.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Cassin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chambéry, une agglomération intra-départementale regroupant 35 communes[4] et 190 279 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,5 %), prairies (15,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,8 %)[9].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie modifier

La paroisse est plutôt ancienne. Un castrum beati Cassiani est mentionné au XIe siècle[10]. Saint-Cassin est un hagiotoponyme. Selon l'ouvrage Histoire des communes savoyardes (1982), est une « forme abrégée de saint Cassien, martyr d'Imola en Emilie au IVe siècle »[11]. Une autre hypothèse donnerait une référence à Jean Cassien, un théologien du Ve siècle, qui a aussi donné son nom à d'autres villages français en Isère, Dordogne, Vienne et à un lac dans le Var[réf. nécessaire].

Par ailleurs, en 1793, pendant la période d'occupation par les troupes révolutionnaires françaises, la commune est renommée les Bocages[11] dans le cadre de la déchristianisation.

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Sè Kossin, selon la graphie de Conflans[12].

Histoire modifier

La découverte de pièces de monnaie et de tombes gallo-romaines indique un peuplement précoce de l’agglomération.

Les origines de Saint-Cassin remontent au Haut Moyen Âge, lorsque le lieu a été mentionné pour la première fois, en 1016, sous le nom de Castrum Beati Cassiani. Vers 1100 apparaît également une paroisse de Sancti Cassiani dont on donne Jean-Baptiste comme saint patron à partir de 1458 (Ecclesia parrochialis Sancti Johannis de Capela Sancti Cassini Cassini nuncupata).

La petite seigneurie était sécurisée par le château mentionné en 1016 sur une colline de 729 m de haut, d'où l'on pouvait surveiller la vallée de l'Hyère jusqu'à Chambéry. Laissés à l'abandon depuis le XVIe siècle, ses ruines sont connues aujourd'hui sous le nom de Tours de Saint-Claude.

La seigneurie de Saint-Cassin est érigée en comté en 1681.

Politique et administration modifier

Administration municipale modifier

Le conseil municipal de Saint-Cassin se compose du maire, de quatre adjoints de 10 conseillers municipaux.

Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du conseil municipal :

Groupe Président Effectif Statut
SE Jocelyne Gougou 15 Majorité

Tendances politiques et résultats modifier

Résultats des derniers scrutins électoraux
1er score 2e score Participation
Élections européennes de 2014 26,87 % pour Jean-Marie Le Pen (FN) 16,79 % pour Renaud Muselier (UMP)
16,79 % pour Vincent Peillon (PS)
44,48 %
Élections municipales de 2014 95,83 % pour Philippe Dubonnet (SE) 94,16 % pour Jean-Claude Pillet (SE) 60,54 %
Élections législatives de 2012 53,41 % pour Bernadette Laclais (PS) 46,59 % pour Christiane Brunet (DVD) 58,08 %
Élection présidentielle de 2012 54,68 % pour Nicolas Sarkozy (UMP) 45,32 % pour François Hollande (PS) 84,90 %
Élections régionales de 2010 56,49 % pour Jean-Jack Queyranne (PS) 31,58 % pour Françoise Grossetête (UMP) 52,37 %
Élections cantonales de 2008 50,71 % pour Paul Chevallier (PS) 49,29 % pour Lionel Mithieux (MoDem 49,66 %

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
aout 1944 février 1953 Roger Berthoud ... Agriculteur (1914-1992)
février 1953 janvier 1981 Roger Mithieux ... Agriculteur (1913-2008)
janvier 1981 octobre 1991 Max Gougou ... Cadre en entreprise...
octobre 1991 juin 1995 Georges Pillet ... Cadre en entreprise...
juin 1995 mars 2008 Alain Arnoldi ... Gérant de société...
mars 2008 mars 2014 Max Gougou ... Cadre en retraite
mars 2014 mars 2020 Philippe Dubonnet ... Cadre
mars 2020   Jocelyne Gougou ...  
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

Les habitants de la commune sont appelés les Saint-Cassinois[11].


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

En 2021, la commune comptait 973 habitants[Note 3], en augmentation de 23,16 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
309307468644669670644618644
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
614634890576542509544540471
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
412423449416430419414415453
1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021 -
538625697756764740838973-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[17],[18].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
L'église de la commune.
  • Château de Saint-Claude ou Tours Saint-Claude (ruines), mentionné dans la donation de 1014 par le roi Rodolphe III de Bourgogne à sa femme Ermengarde, ayant appartenu aux familles de Saint-Cassin jusqu'au XIIIe siècle avant de passer aux Miolans, puis par mariage aux Seyssel (XIVe siècle), puis les Clermont-Mont-Saint-Jean. Il ne reste de ce château que des fondations, situées au sommet d'une butte occupée depuis l'âge du bronze final. Aimé Bocquet affirme que, à l'époque gauloise, il s'agissait d'un poste de surveillance et de défense important[19].
  • Maison-forte dite de Bonnet
  • Maison seigneuriale dite Tour de Saint-Cassin
  • Mairie-école (1866)
  • Monument aux morts (1922)

Patrimoine naturel modifier

La commune fait partie du parc naturel régional de Chartreuse.

La cascade de Saint-Cassin (ou cascade de Couz) fait chuter d'une cinquantaine de mètres un torrent descendant du hameau de Saint-Claude dans l'Hyères. En période de crue, la cascade se dédouble. Visitée par Lamartine, George Sand ou encore Jean-Jacques Rousseau[20] (« Le chemin passe au pied de la plus belle cascade que je vis de mes jours » écrit-il dans les Confessions), elle attira de nombreux touristes à partir du XIXe siècle et donna son nom à la gare de chemin de fer voisine.

Cinéma modifier

La cinéaste Richard Delay a tourné une scène de son film "devoir de mémoire" Gloire et Déshonneur au pied de la cascade de Couz, ainsi que plusieurs scènes de Pas de Parole Pas de Pitié dans la forêt domaniale de la Gorgeat[21].

Personnalités liées à la commune modifier

  • Luigi Federico Menabrea (ou Louis Frédéric Ménabréa), né en 1809 à Chambéry, mort en 1896 à Saint-Cassin. Homme politique italien, ingénieur militaire et mathématicien.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références modifier

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 de Chambéry », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chambéry », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  10. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 193), , 1869 p. (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne), p. 1593..
  11. a b et c Histoire des communes savoyardes, 1982, p. 337.
  12. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 22
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    .
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  17. Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.
  18. Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, n° 2018-46 (.PDF).
  19. Aimé Bocquet, Hannibal chez les Allobroges : 218 av. J.-C., la grande traversée des Alpes, Fontaine de Siloé, , p. 104
  20. « site du Parc Naturel régional de la Chartreuse » (consulté le )
  21. Richard Delay, « Gloire et Déshonneur, film historique sur la Résistance », sur YouTube,