Saint-Benoît-la-Forêt

commune française du département d'Indre-et-Loire

Saint-Benoît-la-Forêt
Saint-Benoît-la-Forêt
Le logis abbatial de l'ancienne abbaye de Turpenay.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Chinon
Intercommunalité Communauté de communes Chinon, Vienne et Loire
Maire
Mandat
Didier Guilbault
2020-2026
Code postal 37500
Code commune 37210
Démographie
Gentilé Bénédictains
Population
municipale
846 hab. (2021 en diminution de 1,28 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 13′ 18″ nord, 0° 19′ 23″ est
Altitude Min. 50 m
Max. 119 m
Superficie 35,25 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chinon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chinon
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Benoît-la-Forêt
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Benoît-la-Forêt
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Voir sur la carte topographique d'Indre-et-Loire
Saint-Benoît-la-Forêt
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Voir sur la carte administrative du Centre-Val de Loire
Saint-Benoît-la-Forêt
Liens
Site web www.saintbenoitlaforet.fr

Saint-Benoît-la-Forêt est une commune française du département d'Indre-et-Loire située au nord-est de Chinon, en région Centre-Val de Loire.

Ses habitants sont les Bénédictains[1].

Géographie modifier

Saint-Benoît, situé à quarante kilomètres au sud-ouest de Tours, forme une clairière dans la forêt de Chinon, en bordure des landes du Ruchard.

La commune dispose également d'une zone d'activité (dans l'ancien camp américain) et un pôle hospitalier situé en limite de la ville de Chinon.

Communes limitrophes de Saint-Benoît-la-Forêt
Huismes Rigny-Ussé
  Rivarennes
Chinon Cravant-les-Coteaux

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 661 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chinon - Viti », sur la commune de Chinon à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 12,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 671,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Benoît-la-Forêt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chinon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (78,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %), terres arables (4,9 %), prairies (1,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %), cultures permanentes (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Saint-Benoît-la-Forêt est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, la rupture d'un barrage et le risque nucléaire[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels modifier

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Benoît-la-Forêt.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 76,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 314 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 225 sont en aléa moyen ou fort, soit 72 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[17].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risques technologiques modifier

Une partie du territoire de la commune est en outre située en aval d'une digue. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[18].

En cas d’accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l’atmosphère de l’iode radioactif. La commune étant située dans le périmètre immédiat de 5 km autour de la centrale nucléaire de Chinon, elle est exposée au risque nucléaire. À ce titre les habitants de la commune ont bénéficié, à titre préventif, d'une distribution de comprimés d’iode stable dont l’ingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroïde d’une exposition à de l’iode radioactif. En cas d'incident ou d'accident nucléaire, des consignes de confinement ou d'évacuation peuvent être données et les habitants peuvent être amenés à ingérer, sur ordre du préfet, les comprimés en leur possession[19].

Histoire modifier

 
Polissoir néolithique trouvé dans la commune.

Parochia Sancti Benedicti de Morte (paroisse de Saint-Benoît de la Mort) se trouve dans les documents en 1290 et 1298, en raison du trépas d'un fief en 1146[20].

Lorsque le roi Louis XI visita cette commune en , elle s’appelait encore Saint-Benoît-du-Lac-Mort[21]. En effet, la commune était située à 150 m au nord du ruisseau du Lac-Mort[22].

Au cours de la Révolution française, la commune devint Benoît-le-Bois puis à nouveau Saint-Benoît. Enfin, selon un arrêté préfectoral, l’appellation redevint Saint-Benoît-la-Forêt en 1936.

Économie modifier

Dans les années 60, la fabrique de meubles Doubinski a employé jusqu'à 800 personnes à Saint-Benoit et Saint Pierre des Corps[23]. C'est maintenant le siège social de la société Clen, leader français du classement. Créée en 2002, elle emploie 200 personnes et en 2018, elle a acheté la société Novaclass[24].

Le groupe Ensarguet, également fabricant de meubles employait, en 2004, 150 personnes. Fragilisé par la défaillance de son principal client la Camif, l'entreprise été mise en liquidation en 2017[25].

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 Mars 2001 Jacques Balavoine    
mars 2001 mars 2008 François Forget    
mars 2008 En cours Didier Guilbault DVD Fonctionnaire
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].

En 2021, la commune comptait 846 habitants[Note 3], en diminution de 1,28 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
482490581535534537577552555
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
518520488483467473466425449
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
454503455374360322285326370
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
3763341 3351 177946766801805862
2014 2019 2021 - - - - - -
858849846------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Saint-Benoît-la-Forêt se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Chinon.

L'école élémentaire accueille les élèves de la commune.

Lieux et monuments modifier

Fondée en 1127 par Foulques le Jeune, comte d'Anjou, une partie de ses bâtiments date du XVe siècle, une autre du XVIIe siècle[30],[31].

François Rabelais la cite sous le nom d'abbaye de Thélème, Honoré de Balzac la mentionne sous le nom d'abbaye de Turpenay dans : Les Bons propos des religieuses de Poissy (Les bons propos des religieuses de Poissy), et dans Sur le moyne Amador qui fut un glorieux abbé de Turpenay, deux de ses Cent contes drolatiques.

  • Église Saint-Benoît, reconstruite en 1877, et dont la sacristie se trouve dans le chœur de l'église précédente, datant des XIIIe et XVe siècles[32].
  • Restes du prieuré de Grammont ou du Pommier-Aigre, fondé par Henri II d'Angleterre, avec son logis du XVIe siècle[33].
  • Vestiges du manoir de Louis XI, dans la ferme des Forges[34].
  • Château de Beugny, reconstruit et servant de chambre d'hôtes[35],[36].
  • Maison forestière de Jacques Molay (XIXe siècle)[37].
  • Le bourg, implanté dans une clairière de la forêt de Chinon.
  • Hameau de La Grange.
  • Landes du Ruchard.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Site officiel de la commune
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Benoît-la-Forêt et Chinon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Chinon - Viti », sur la commune de Chinon - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Chinon - Viti », sur la commune de Chinon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Benoît-la-Forêt », sur Géorisques (consulté le )
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  17. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
  18. « Dossier départemental des risques majeurs en Indre-et-Loire », sur www.indre-et-loire.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
  19. « Dossier départemental des risques majeurs en Indre-et-Loire », sur www.indre-et-loire.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque nucléaire.
  20. http://www.saintbenoitlaforet.fr/PDF/PRn82v2.pdf
  21. Josephe Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI tome XI, p.191, Librairie Renouard, Paris 1909
  22. Mémoires de la Société archéologique de Touraine : Série in-80, , 408 p. (lire en ligne), p. 178.
  23. « clen », http://saintpierredescorps.blog.lemonde.fr,‎ .
  24. Jacky Courtin, « novaclass », la nouvelle république indre,‎ .
  25. Patrick Goupil, « Ensarguet », la nouvelle république,‎ , économie.
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Notice no PA00098062, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  31. Notice no IA00011380, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. Notice no IA00011369, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. Notice no IA00011378, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  34. Notice no IA00011377, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. « Château de Beugny », sur le site du château.
  36. Notice no IA00011371, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  37. Notice no IA00011370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.