Süleyman Seyyit ou Süleyman Seyyid, né en 1842 à Istanbul et mort le à Sarıyer dans sa ville natale, est un peintre et professeur d'art ottoman. Il est principalement connu pour ses natures mortes.

Süleyman Seyyid
Süleyman Seyyid
(Autoportrait ?; date inconnue).
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activité
Nature morte avec une orange.

Biographie modifier

Süleyman Seyyit naît en 1842 à Istanbul[1], dans une noble famille anatolienne. Son grand-père est un maître artisan bien connu, spécialisé dans les incrustations de nacre. Après avoir terminé ses études primaires, il fréquente l'Académie militaire turque[2].

Ses esquisses et aquarelles attirent l'attention de Giovanni Schranz (1794-1882), un peintre maltais en visite à Istanbul[3]. Seyyid décide, sous l'impulsion de Schranz, de faire carrière dans l'art.

Après avoir étudié à l'Académie militaire d'Istanbul, il est envoyé par le sultan Abdülaziz à Paris[1]. Dans cette ville, en 1862, il étudie dans une école spéciale créée pour les étudiants turcs[3]. Il étudie ensuite à l'École des Beaux-Arts[1]. Sous la direction d'Alexandre Cabanel, il développe son talent pour le travail minutieux[1]. Après cela, il étudie en Italie pendant un an et rentre chez lui en 1870[2].

De retour en Turquie, il est nommé assistant du peintre Osman Nuri Pacha (1839-1906) à l'Académie militaire, où il enseigne pendant de nombreuses années[1].

En 1871, Şeker Ahmet Paşa revient également de Paris et rejoint l'Académie en tant qu'autre professeur d'art[2]. Des désaccords croissants entre les deux hommes conduisent à la démission de Seyyid en 1880[2].

Il enseigne au lycée militaire Kuleli pendant quatre ans, puis est transféré à l'école de médecine militaire, où il reste jusqu'en 1910[3], pour finalement accéder au rang de colonel (Miralay)[2]. Pendant cette période, il organise des expositions destinées à familiariser le public ottoman avec les styles de peinture occidentaux[3]. Il écrit également écrit des essais sur l'art et a travaillé comme traducteur pour plusieurs journaux[3].

Déçu de ne pas avoir réussi à dépasser le grade de major, Süleyman Seyyit travaille également comme professeur de français dans plusieurs écoles[1]. Il contribue à des articles de journaux et écrit un ouvrage inédit sur la perspective[1]. Ses peintures, influencées par l'art européen, comprennent des natures mortes, telles que Nature morte avec jacinthes (1900 ; Istanbul, Mimar Sinan U., Mus. Ptg & Sculp.), et des paysages, par exemple À l'intérieur des bois (1900 ; Istanbul, Mimar Sinan U., Mus. Ptg & Sculp.)[1]. Comme le peintre Ahmet Ali, il évite généralement les sujets narratifs figuratifs[1].

Homme d'une grande spiritualité, il a apparemment donné la plupart de ses œuvres[3].

Mort le à Sarıyer, Süleyman Seyyit est inhumé au cimetière d'Ortaçeşme[2].

Nombre de ses tableaux, vendus à titre posthume dans le cadre de sa succession, se sont ensuite détériorés dans des collections privées[1].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i et j (en) « Seyyit, Süleyman », sur oxfordartonline.com (consulté le ).
  2. a b c d e et f (tr) « Süleyman Seyyid », sur tarihnotlari.com
  3. a b c d e et f (tr) « Retrospektif Sergiler » (version du sur Internet Archive)

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (tr) Su resimleri: Süleyman Seyyid'den günümüze Türk resminde suluboya, Yapı Kredi Kültür Sanat Yayıncılık, (ISBN 975-08-0344-2) (Aquarelles de Turquie) catalogue d'exposition

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