Rumex venosus

espèce de plantes

Rumex venosus, parfois aussi appelé le Rumex veiné, est une plante de la famille des Polygonaceae. Elle se trouve dans les régions centrales et occidentales de l'Amérique du Nord.

Description morphologique modifier

Appareil végétatif modifier

Le rumex veiné est une plante herbacée pérenne qui présente de fortes tiges rougeâtres pouvant atteindre 50 cm de longueur. Les nombreuses feuilles, alternes, légèrement coriaces, lancéolées ou ovales, ont une longueur de 15 cm en moyenne ; elles se joignent à la base au niveau d'un fourreau bien visible de couleur blanchâtre, formé par deux stipules bien développés[1],[2]. Les tiges se prolongent sous le sol sous forme d'un rhizome rampant[3].

Appareil reproducteur modifier

La floraison survient entre avril et juin. Les "fleurs", en fait des bractées élargies, se présentent en grappes allongées de couleur orange-rougeâtre qui occupent généralement les deux tiers supérieurs des tiges. Elles sont composées de six segments dont les trois plus internes s'élargissent pour former de grandes bractées en forme de cœur de 1,3 à 3,8 cm de long, qui entourent un ovaire puis un akène brun de très petite dimension enveloppé par des ailettes[1].

Répartition et habitat modifier

Cette plante pousse souvent sur terrains sablonneux, dans les prairies mésiques ou arides, ou dans les déserts à Artemisia tridentata, entre 200 et 1 500 m d'altitude[1],[3].

On la trouve du sud de la Colombie-Britannique jusqu'au centre du Canada au nord, jusqu'au nord-est de la Californie au sud, en passant par les Grandes Plaines[1].

Cette plante de plein soleil préfère les sols sablonneux et bien drainés[4].

Rôle écologique modifier

Les feuilles du Rumex veiné ont un goût acidulé prononcé dû à la présence d'acide oxalique. Elles contiennent aussi une substance toxique qui, ingérée en grande quantité, peut provoquer chez les humains et les animaux des troubles graves voire mortels[4].


Systématique modifier

Cette espèce a été décrite en 1813 par le botaniste germano-américain Frederick Traugott Pursh dans sa "Flora Americae Septentrionalis". En 1916, le botaniste suédois Joël Lunell proposa de rebaptiser l'espèce Lapathum venosus, mais ce nom n'a pas été retenu[5].

Rumex venosus et l'homme modifier

Les Amérindiens ont fait grand usage de cette plante, notamment de son rhizome. Par exemple, les Indiens Shoshones, Arapahos et Paiutes utilisaient cette plante pour nettoyer plaies et brûlures, et les Cheyennes l'utilisaient pour produire une teinture jaune ou brun-orangé[6],[7].

Notes et références modifier

  1. a b c et d MacMahon J.A. (1997) Deserts p 359, National Audubon Society Nature Guides, Knopf A.A. Inc, (ISBN 0-394-73139-5)
  2. Mike Haddock, « Wild begonia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kswildflower.org, Kansas Wildflowers & Grass, (consulté le ).
  3. a et b (en) Flora of North America, « Rumex venosus Pursh », EFloras.org (consulté le ).
  4. a et b (en) Rumex venosus Pursh sur le site du NPIN, Lady Bird Johnson Wildflower Center, University of California, 2007
  5. Tropicos.org., « Rumex venosus Pursh », sur tropicos.org, Missouri Botanical Garden (consulté le ).
  6. Nickerson, Gifford (1966) Some Data on Plains and Great Basin Indian Uses of Certain Native Plants Tebiwa 9(1):45-51 (p. 47)
  7. Train, Percy, Henrichs et Archer (1941) Medicinal Uses of Plants by Indian Tribes of Nevada, Washington DC. U.S., Department of Agriculture (p. 132,133)

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