Route européenne du patrimoine industriel

ERIH-European Route of Industrial Heritage e.V.
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Association culturelle de droit allemand
Zone d’influence Union européenne et autres pays d'Europe
Fondation
Fondation févr. 2008
Identité
Présidente Meinrad Maria Grewenig
Vice-président Adam Hajduga
Trésorière Susanne Schlimm
Affiliation européenne European Heritage Alliance 3.3 (en)
Site web (en + de) erih.net

La route européenne du patrimoine industriel (en anglais : European Route of Industrial Heritage, abrégé en ERIH) est un réseau d'infrastructures touristiques formant un itinéraire touristique ayant pour thème le patrimoine industriel européen.

Cette route a pour origine une initiative développée entre 2003 et 2008 par onze institutions et un partenaire, l'Union européenne[1].

L'ERIH est aujourd'hui géré par une association de droit allemand nommée ERIH-European Route of Industrial Heritage e.V.[1] dont le siège est situé à Cologne et dont le maintien du réseau n'est pas le seul but[2]. Les membres en l'échange de cotisations[1],[2] ont le droit d'utiliser le symbole de la route une roue d'engrenage de 12 dents mais aussi de bénéficier d'une plus grande publicité[3].

Pour promouvoir ces membres, dont le nombre devient important, l'ERIH s'organise aussi en sous-routes thématiques et régionales[4].

Caractéristiques modifier

 

Au , l'organisation compte 1 333 sites patrimoniaux répartis dans 47 pays d'Europe. Parmi eux, 103 points d'ancrage forment le cœur de l'itinéraire virtuel de l'ERIH. Vingt-deux itinéraires régionaux permettent d'approfondir l'histoire industrielle de ces territoires. Chacun des sites est rattaché à l'une des dix-sept routes thématiques européennes qui présentent la diversité de l'histoire industrielle européenne et ses origines partagées.

Points d'étapes modifier

Allemagne modifier

 
Gazomètre, Oberhausen.

Autriche modifier

 
« Erzberg Adventure ».

Belgique modifier

 
Bois du Cazier, Marcinelle.

Danemark modifier

 
Musée ferroviaire danois, Odense.

Espagne modifier

 
Musée des sciences et techniques de Catalogne, Terrassa.

France modifier

 
Cité internationale de la dentelle et de la mode, Calais.

Italie modifier

 
Musée du textile, Prato.

Luxembourg modifier

 
Musée national des mines, Rumelange.

Norvège modifier

 
Centrale hydroélectrique de Tyssedal.

Pays-Bas modifier

 
Musée De Cruquius, Haarlemmermeer.

Pologne modifier

 
Musée brassicole, Tychy.

Portugal modifier

 
Musée ferroviaire national du Portugal, Entroncamento.

République tchèque modifier

 
Mine de Michal, Ostrava.

Royaume-Uni modifier

 
New Lanark.

Suède modifier

 
Mine de Falun, Falun.

Turquie modifier

 
Centrale électrique de Santralİstanbul, Istanbul.

Routes régionales modifier

Les routes régionales couvrent des régions où le patrimoine industriel est présent. Elles relient des sites reconnus comme points d'ancrage et des sites d'intérêt secondaire. Leur liste en 2018 est la suivante[5] :

Route régionale Pays concernés
Route de Berlin   Allemagne
Route de la Région métropolitaine de Hambourg   Allemagne
Route de la Hesse du nord   Allemagne
Route de Lusace   Allemagne
Route Rhin-Main   Allemagne
Route de la Ruhr   Allemagne
Route Saar-Lor-Lux   Allemagne
  France
  Luxembourg
Route de Saxe   Allemagne
Route de Saxe-Anhalt   Allemagne
Route des Vallées industrielles   Allemagne
Route de l'Euregio Meuse-Rhin   Allemagne
  Belgique
  Pays-Bas
Route du fer en Styrie   Autriche
Route de Catalogne   Espagne
Route de Hollande   Pays-Bas
Route de Silésie   Pologne
Route du sud du Pays de Galles   Royaume-Uni
Route du Sud-Ouest du Yorkshire   Royaume-Uni

Itinéraires thématiques européens modifier

Treize itinéraires thématiques abordent différents paysages industriels européens[6] :

Eau
Énergie
Fer et acier
Habitat et architecture
Industrie de guerre
Mines
Papier
Paysages industriels
Production
Sel
Secteur des services et loisirs
Textile
Transports et communication

Développements futurs modifier

La Route européenne du patrimoine industriel pourrait intégrer le réseau des Itinéraires culturels du Conseil de l'Europe, comme évoqué à la suite d'une réunion de travail entre des représentants du Conseil de l'Europe et de l'ERIH le [7]. Cette adhésion est effective en 2019[8].

Critiques et faiblesses modifier

En 2013, dans l'étude consacrée au tourisme culturel lié au patrimoine industriel en Europe commandée par la Commission du transport et du tourisme du Parlement européen à la Direction générale des politiques internes de l'Union, les auteurs mettent en lumière quatre problèmes auxquels l'ERIH est confrontée :

  • des finances fragiles, du fait des cotisations peu nombreuses quoiqu'élevées ;
  • la difficulté en termes de moyens humains et techniques d'intervenir sur l'ensemble du territoire européen ;
  • la faible pénétration touristique de la thématique ;
  • l'accessibilité limitée du sujet, à la fois sur les plans physique et intellectuel, pour le public[9].

L'historienne et ethnographe Margaret Manale a pointé les carences de l'ERIH dans la mise en valeur de la contribution des ouvriers de l'Usine sidérurgique de Völklingen, point d'ancrage historique, à l'effort de guerre de l'Allemagne nazie[10].

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. a b et c (de) « ERIH-Mitgliedschaft - ERIH », sur www.erih.de (consulté le ), (en) « ERIH Membership - ERIH », sur www.erih.net (consulté le ).
  2. a et b (de) « Vereinssatzung (geänderte Fassung vom 13.08.2008) » [PDF], sur erih.de, (consulté le ), (en) « Articles of the Association (version of 13 August 2008) », sur erih.net, (consulté le ).
  3. (en) « ERIH e.V. – European Route of Industrial Heritage Membership Information », sur erih.net (consulté le )
  4. (de) « Das Routensystem - ERIH », sur www.erih.de (consulté le )
  5. (en) « Regional routes open un the industrial history of a region », sur erih.net (consulté le ).
  6. (en) « European theme routes illustrate the connections », sur erih.net (consulté le ).
  7. « Rencontre avec "Route européenne du patrimoine industriel" à l'IEIC », sur culture-routes.net, (consulté le ).
  8. (en) « The Council of Europe certifies 5 new Cultural Routes », sur coe.int, (consulté le ).
  9. Bernard Lane, Richard Weston, Nick Davies, Elisabeth Kastenholz, Joana Lima et Janusz Majewsjki, Le tourisme lié au patrimoine industriel et le tourisme agricole/rural en Europe : Étude, Bruxelles, Direction générale des politiques internes. Département thématique B : politiques structurelles et de cohésion, (lire en ligne), p. 90.
  10. Margaret Manale, « Industrie de guerre et patrimoine : les usines Röchling face à l'histoire », Les Temps modernes, vol. 2, no 673,‎ , p. 76-106 (lire en ligne, consulté le ).

Annexes modifier

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Liens internes modifier

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