Roger Quilliot

personnalité politique française

Roger Quilliot
Fonctions
Sénateur français

(11 ans, 9 mois et 12 jours)
Élection 28 septembre 1986
Réélection 27 septembre 1992
Circonscription Puy-de-Dôme
Groupe politique SOC
Successeur Serge Godard

(2 ans, 6 mois et 8 jours)
Élection 25 septembre 1983
Circonscription Puy-de-Dôme
Groupe politique SOC

(1 mois)
Circonscription Puy-de-Dôme
Groupe politique SOC
Successeur Michel Charasse

(6 ans, 10 mois et 1 jour)
Élection 22 septembre 1974
Réélection 28 septembre 1980
Circonscription Puy-de-Dôme
Groupe politique SOC
Maire de Clermont-Ferrand

(24 ans, 3 mois et 3 jours)
Élection
Réélection mars 1977 à juin 1995
Prédécesseur Gabriel Montpied
Successeur Serge Godard
Député français

(6 mois)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Puy-de-Dôme
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Création de la circonscription
Successeur Maurice Pourchon
Ministre du Logement
Portefeuille de l'Urbanisme dès le

(2 ans, 4 mois et 13 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Mauroy I, II et III
Prédécesseur Marcel Cavaillé
Successeur Paul Quilès
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Hermaville (Pas-de-Calais)
Date de décès (à 73 ans)
Lieu de décès Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
Nationalité française
Parti politique SFIO puis PS
Résidence Puy-de-Dôme

Roger Quilliot
Maires de Clermont-Ferrand

Roger Quilliot est un homme politique français, né le à Hermaville (Pas-de-Calais) et mort le à Clermont-Ferrand. Il a été ministre, sénateur et pendant longtemps maire de Clermont-Ferrand.

Biographie modifier

Roger Quilliot est fils d'instituteur. Il obtient l'agrégation de grammaire en 1949[1].

Il adhère aux Étudiants socialistes en 1946 avant de rejoindre le Rassemblement démocratique révolutionnaire fondé par Jean-Paul Sartre et David Rousset.

En 1950, il rejoint la SFIO. Il devient ensuite secrétaire de la fédération de Maine-et-Loire et conseiller municipal d'Angers entre 1954 et 1956[1]. Il milite également quelque temps en Seine-et-Oise.

En 1963, il est nommé à la faculté des lettres de Clermont-Ferrand et s’installe en Auvergne[1]. Il est secrétaire de la fédération socialiste du Puy-de-Dôme de 1965 à 1974, membre du comité directeur de la SFIO de 1963 à 1969, puis du PS après 1969.

Dans ses mémoires politiques Cahiers secrets de la Ve République, Michèle Cotta dit de lui qu'en 1965, Roger Quilliot était un des jeunes socialistes les plus proches du maire de Marseille, Gaston Defferre, et qu'il dirigeait le bulletin du comité Horizon 80, le club politique de Defferre[2].

Il entre au conseil municipal de la ville de Clermont-Ferrand en 1971[1], puis est élu maire en 1973 (il le restera jusqu'en 1997), succédant à Gabriel Montpied, maire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est élu député, sénateur et président de l’Association des maires de grandes villes de France de 1977 à 1983.

Proche de Gaston Defferre et de Pierre Mauroy, Roger Quilliot devient ministre de l'Urbanisme et du Logement dans le second gouvernement de ce dernier (1981 - 1983). Il est à l'origine de la loi du qui porte son nom et qui, appliquée jusqu'en 1986, régit les rapports entre bailleurs et locataires. Après la fin de sa fonction de ministre, il reste présent dans le secteur du logement grâce à son poste de président de l’Union nationale des fédérations d’HLM à partir de 1985, poste auquel il est réélu en 1988.

Docteur ès lettres, Roger Quilliot était spécialiste de l'œuvre d'Albert Camus, dont il fut le secrétaire particulier pour une brève période et dont il a préparé l'édition dans la collection de La Pléiade.

Le , Roger Quilliot laisse à Serge Godard le siège de maire de Clermont-Ferrand qu’il occupait depuis 1973. Le , il annonce dans un communiqué l'abandon de son mandat de sénateur du Puy-de-Dôme.

Le , gravement malade, il se suicide à Clermont-Ferrand[3]. Son épouse, Claire, tente également de se suicider pour partir avec lui mais est réanimée malgré l'expression de sa volonté ; elle récidive en et meurt noyée.

Mandats modifier

Hommages modifier

  • Le musée des beaux-arts de Clermont-Ferrand porte aujourd'hui son nom.
  • Le , le collège clermontois de Trémonteix a été baptisé « collège Roger-Quilliot ».

Œuvres modifier

  • La Mer et les Prisons (1956), essai sur Albert Camus, édition Gallimard, réédition en 1970, 319 pages.
  • La Société de 1960 et l’avenir politique de la France (1960)
  • La Liberté aux dimensions humaines (1967)
  • La S.F.I.O. et l'exercice du pouvoir, 1944-1958, Paris, Fayard, coll. « Les grandes études contemporaines », , XIV-839 p.
  • L'Homme sur le pavois (Gallimard, 1976), roman évoquant la campagne de diffamation dont fut victime Roger Salengro, écrit en collaboration avec son épouse Claire Quilliot, préface de François Mitterrand.
  • Une écharpe de maire (1981)
  • Cent ans d'habitat social : une utopie réaliste, avec Roger-Henri Guerrand, Albin Michel, Paris, 1989, 175 p. (ISBN 2-226-03712-8)
  • Misères et grandeur des maires de France (1997)
  • Mémoires (1999)

Participation modifier

  • Préparation aux publications posthumes Les Cahiers Albert Camus
  • Œuvres complètes d'Albert Camus (commentaires et notes), Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade

Notes et références modifier

  1. a b c et d Nicolas Faucon, « Dans le rétro - Qui était Roger Quilliot, le maire de Clermont-Ferrand aux mille facettes ? », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
  2. Cahiers secrets de la Ve République, tome 1, 2007, p. 26.
  3. « Roger Quilliot se suicide avec son épouse. Sa femme est en réanimation. », sur Libération, (consulté le )

Liens externes modifier