Robert Masson
Samson
Robert Masson

Nom de naissance Robert Léon André Masson
Naissance
Paris (16e arrondissement)
Décès (à 96 ans)
Versailles
Origine France
Grade Commandant
Années de service 1939 – 1945
Faits d'armes « Samson »
Distinctions Compagnon de la Libération
Croix de Guerre 1939-1945
Commandeur de la Légion d’honneur
King's Medal for Courage in the Cause of Freedom
Autres fonctions Industriel aéronautique

Robert Masson est un compagnon de la Libération né à Paris le et mort à Versailles le [1]. Il est recruté en janvier 1941 par le S.R. de l’Armée de l’air comme agent de liaison avec le mouvement Ceux de la Libération en zone occupée. Il rejoint Alger après le débarquement en Afrique du Nord, puis Londres. Il est parachuté deux fois en France (au printemps 1943 puis entre février et juin 1944) - y organisant le réseau de résistance « Samson ». Pendant le débarquement de Normandie, il commande le bureau londonien du S.R. rattaché au BCRA.

Biographie modifier

Élève à l'École centrale Paris, il succède à son père comme industriel en 1935, à la mort de celui-ci. Après un passage à l’École militaire d’aviation, il effectue son service militaire dans l'Armée de l'air en 1936 et 1937. Il est mobilisé en 1939 comme sous-lieutenant de réserve.

En , Robert Masson entre dans la Résistance comme agent du Service de Renseignement Air (S.R. Air) à Paris, auprès du mouvement Ceux de la Libération fondé par deux aviateurs : Maurice Ripoche et Jacques Ballet. Il assure une liaison à Bellerive-sur-Allier (village à la périphérie de Vichy) avec l’aviateur Paul Badré, officier du réseau clandestin du colonel Ronin. Masson lui achemine chaque mois des renseignements que Badré transmet à Londres par radio. Il traverse la ligne de démarquation une cinquantaine de fois jusqu’au débarquement en Afrique du Nord de novembre 1942.

Robert Masson passe en Espagne le 25 décembre 1942, mais il est arrêté. Il s’évade une première fois avant d’être repris et emprisonné à Lérida, d’où il s’évade de nouveau. Il rejoint Gibraltar le , puis Alger. Le général Ronin, responsable du SR Air nommé à la tête des renseignements par le général Giraud, l’envoie à Londres, où Paul Badré assure une liaison avec le MI6 et le BCRA.

Masson est parachuté en Normandie en , près d'une propriété familiale où il trouve refuge. Aidé notamment de sa mère et de son frère Gérard, il crée le réseau de résistants « Samson » (anagramme de son nom), qui transmet des renseignements à Londres par radio. En mai 1943, il s’envole de la Lozère et regagne Londres, puis l’Algérie au moment du débarquement allié en Sicile et intègre le groupe d'aviation 2/52 commandé par Badré.

À sa demande, à la suite d'arrestations compromettant le fonctionnement du S.R. Air, il est parachuté une seconde fois en France le 9 février 1944. Il organise le regroupement des postes du SR de zone nord et du réseau Samson. Le 2 juin 1944, il regagne la Grande-Bretagne depuis l'Oise dans une opération aérienne. Il remplace le colonel de Berroeta au bureau du S.R. Air à Londres, rattaché au BCRA. Il dirige Samson jusqu'à la Libération.

Robert Masson quitte l'armée en et devient un cadre dirigeant dans l’industrie aéronautique. Lorsque Sud-Aviation est créé en 1957, il est chargé de la vente des hélicoptères, puis de la direction commerciale de la Sferma présidée par Paul Badré. Il devient directeur des ventes d’avions légers à Sud-Aviation, puis de la SOCATA. Il se retire en 1969 et dirige l’année suivante les Thermes de Bagnoles-de-l'Orne, en Normandie.

Robert Masson est décédé le 24 octobre 2010 à Versailles. Il est inhumé à Jullouville dans la Manche.

Distinctions modifier

Notes et références modifier

Liens externes modifier

Bibliographie: "mes missions au clair de lune" éditeur: la pensée moderne -1975