Robert Gessain

anthropologue français
Robert Gessain
Robert Gessain à Ammassalik en 1936
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
Paris 10e[1]
Nom de naissance
Robert Henri Jean Gessain
Nationalité
Activités
Conjoint
Autres informations
Distinction
Prix Montyon ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par

Robert Gessain, né Gessen le et mort le , est un médecin, anthropologue, psychanalyste français.

Biographie modifier

Robert Gessain fait son service militaire de 18 mois dans le Rif marocain[3].

Il est professeur d'anthropologie au Muséum national d'histoire naturelle, vice-président de l'Union internationale des sciences anthropologiques et ethnologiques (UNESCO), membre fondateur de la Société des explorateurs et voyageurs français, directeur du musée de l'Homme puis directeur honoraire après 1979.

Il fait aussi un passage par la psychanalyse, ce qui le conduit à être le premier analyste d'Anne Ancelin Schützenberger[4].

Élève de Paul Rivet, fondateur du musée de l'Homme, il est également le collaborateur d'Alexis Carrel au sein de la Fondation française pour l'étude des problèmes humains.

Homme de terrain aussi bien que de laboratoire, Gessain hiverne en 1934-1935 dans la tribu groenlandaise d'Ammassalik où il s'est rendu avec le commandant Jean-Baptiste Charcot à bord du Pourquoi Pas ? avec Paul-Émile Victor, Michel Perez et Fred Matter[5]. En 1936, il traverse le Groenland en traîneau à chiens avec Paul-Émile Victor, Eigil Knuth, Michel Pérez[6].

Ayant appris le naufrage du Pourquoi Pas ?, Gessain et Pérez retournent en Islande, où ils ramassent « divers débris, notamment la grande plaque en bois incrusté de cuivre portant l'inscription Honneur et Patrie qui a été apportée au musée de la marine de Paris[7]. »

Les masques que Robert Gessain et ses compagnons d'expéditions ont rapportés sont montrés pour la première fois en France en 1978[8].

Depuis ce temps, il n'a cessé de retourner au Groenland pour étudier cette population inuit. Il retourne pour la première fois à Ammassalik en 1965 et y séjourne avec sa famille un an en 1966[9].

Robert Gessain a identifié la « tache pigmentaire congénitale » lors de ses séjours au Groenland.

Publications modifier

  • Ammassalik ou la civilisation obligatoire, Flammarion, (lire en ligne)
  • Les Esquimaux du Groenland à l'Alaska, Bourrelier, Paris, 1947 Prix Montyon 1949 de l’Académie française.
  • Comment vivent-ils ? Eskimo du Groenland, Centre de recherches anthropologiques, Paris, 1965
  • Ovibos, la grande aventure des bœufs musqués et des hommes, Robert Laffont, Paris, 1981

Références modifier

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « https://www.univ-brest.fr/crbc/menu/Biblioth%C3%A8que+Yves+Le+Gallo+%28UMS3554%29/Fonds+d%27archives/Gessain__Robert__Plozevet_ » (consulté le )
  3. Joëlle Robert-Lamblin, « GESSAIN Robert », sur Encyclopædia Universalis.
  4. Paula Boyer, « Anne Ancelin Schützenberger, la passion de la psychogénéalogie », sur La Croix, .
  5. Michel Pérez était géographe et Fred Matter photographe et cinéaste.
  6. Paul-Émile Victor, Les Explorations polaires, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 353.
  7. Yvonne Rebeyrol, « Les réponses du Pourquoi Pas ? », sur Le Monde, .
  8. Yvonne Rebeyrol, « Masques groenlandais », sur Le Monde, .
  9. Joëlle Robert-Lamblin, « Ethnologues en mission sur les traces de Paul-Émile Victor », sur Le Monde, .

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

  • Comte Eigil Knuth (1903-1996), explorateur danois et compagnon de Robert Gessain
  • Monique Gessain (née de Lestrange), son épouse, ethnologue spécialiste des Bassari du Sénégal

Liens externes modifier