Roaring Lion

cheval de course

Roaring Lion
Image illustrative de l’article Roaring Lion
Roaring Lion à la Breeders' Cup 2018

Père Kitten's Joy
Mère Vionnet
Père de mère Street Sense
Sexe Mâle
Naissance
Pays de naissance Drapeau des États-Unis États-Unis
Mort (à 4 ans)
Pays d'entraînement Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Éleveur RanJan Racing Inc.
Propriétaire Qatar Racing Ltd
Entraîneur John Gosden
Jockey Oisin Murphy
Rating FIAH 127
Timeform 130
Nombre de courses 13
Nombre de victoires 8 (3 places)
Gains en courses £ 2 723 865
Distinction 3 ans de l'année en Europe (2018)
Cheval de l'année en Europe (2018)
Principales victoires Eclipse Stakes
International Stakes
Irish Champion Stakes
Queen Elizabeth II Stakes

Roaring Lion (2015-2019) est un cheval de course pur-sang anglais, participant aux courses de plat. Propriété de Qatar Racing Ltd,, il est entrainé au Royaume-Uni par John Gosden et monté par le jockey Oisin Murphy.

Carrière modifier

 
Roaring Lion à la Breeders' Cup 2018

Roaring Lion, de naissance américaine, passe en septembre 2016 sur le ring des ventes de yearlings de Keeneland où il est acquis pour $ 180 000 et envoyé en Angleterre pour s'y produire sous les couleurs de Qatar Racing Ltd et l'entraînement de John Gosden. Il fait ses débuts à deux ans le 18 août à Newmarket dans un maiden qu'il remporte, avant de confirmer sur la piste en sable fibrée de Kempton trois semaines plus tard. Sa première apparition au haut niveau se solde par une victoire dans les Royal Lodge Stakes, un groupe 2 disputé à Newmarket. Le 28 octobre, dans le Racing Post Tropjy, il est battu de justesse par celui qui sera son principal rival à l'avenir, l'Irlandais Saxon Warrior. Raoring Lion termine l'année avec le troisième rating européen chez les 2 ans, derrière les deux Coolmore US Navy Flag et Saxon Warrior.

L'un des poulains les plus en vue pour les classiques du printemps, Roaring Lion refroit quelque peu les attentes lors de sa rentrée en 2018, terminant certes troisième des Craven Stakes, mais à plus de 9 longueurs derrière Masar, le futur lauréat du Derby d'Epsom. Et dans les 2000 Guinées, il ne peut faire mieux que se mêler à la lutte finale, avec à la clé une cinquième place. Cependant, il se rachète deux semaines plus tard dans les Dante Stakes, la principale préparatoire au Derby, qu'il s'adjuge brillamment[1]. Dans le Derby de Masar, il termine bon troisième, sans doute un peu limité en tenue, juste devant Saxon Warrior.

Mais le meilleur est à venir. De retour sur des distances intermédiaires, autour des 2 000 mètres, qui lui conviennent mieux, il remporte son premier groupe 1 dans les Eclipse Stakes, une encolure devant Saxon Warrior. Masar ayant disparu de la circulation, Roaring Lion s'affirme alors comme le numéro 1 de sa génération. Il enchaîne par une victoire dans les International Stakes en août[2], puis en septembre défait son vieux copain Saxon Warrior à l'arrivée des Irish Champion Stakes[3]. Sa saison européenne s'achève par un retour sur le mile des Queen Elizabeth II Stakes à Ascot, alors que les 2 000 mètres des Champion Stakes lui tendent les bras. Mais le poulain n'en est guère perturbé et ajoute une nouvelle victoire à son palmarès, et surtout un quatrième groupe 1 d'affilée, un exploit rare. Les adieux de Roaring Lion prennent l'alllure d'un retour au pays natal puisqu'il est envoyé à Churchill Downs pour la Breeders' Cup. Et, plutôt que de courir le Breeders' Cup Mile sur le gazon, il se présente au départ du Breeders' Cup Classic sur le dirt, ses origines purement américaines le prédisposant, il est vrai, à briller dans une telle épreuve. Mais Roaring Lion manque sa course et son jockey n'insiste pas.

Reste qu'en Europe Roaring Lion aura été le poulain le plus régulier de l'année, et que ses quatre victoires de groupe 1 consécutives méritent une distinction : il est donc élu cheval de l'année en Europe et meilleur 3 ans[4], et son rating de 127, décroché dans les International Stakes fait de lui le meilleur 3 ans du monde.

Résumé de carrière modifier

Date Hippodrome Pays Course Distance Statut Jockey Place Écart Vainqueur ou deuxième Temps
2017, 2 ans
Newmarket   Royaume-Uni Novice Stakes 1 600 m H. Bentley 1er / 10 1 ¾ Abandon Ship 1'43"37
Kempton   Royaume-Uni Novice Stakes 1 600 m O. Murphy 1er / 11 6 Compliance 1'40"38
Newmarket   Royaume-Uni Royal Lodge Stakes 1 800 m Gr. 2 O. Murphy 1er / 5 enc. Nelson 1'39"56
Doncaster   Royaume-Uni Racing Post Trophy 1 600 m Gr. 1 O. Murphy 2e / 12 enc. Saxon Warrior 1'40"12
2018, 3 ans
Newmarket   Royaume-Uni Craven Stakes 1 600 m Gr. 1 O. Murphy 3e / 6 9 ¼ Masar 1'38"15
Newmarket   Royaume-Uni 2000 Guinées 1 600 m Gr. 1 O. Murphy 5e / 14 2 ½ Saxon Warrior 1'36"55
York   Royaume-Uni Dante Stakes 2 100 m Gr. 2 O. Murphy 1er / 9 4 ½ Mildenberger 2'09"79
Epsom   Royaume-Uni Derby 2 400 m Gr. 1 O. Murphy 3e / 12 2 Masar 2'34"93
Sandown   Royaume-Uni Eclipse Stakes 2 000 m Gr. 1 O. Murphy 1er / 7 enc. Saxon Warrior 2'04"04
York   Royaume-Uni International Stakes 2 080 m Gr. 1 O. Murphy 1er / 8 3 ¼ Poet's Word 2'07"70
Leopardstown   Irlande Irish Champion Stakes 2 000 m Gr. 1 O. Murphy 1er / 7 enc. Saxon Warrior 2'07"21
Ascot   Royaume-Uni Queen Elizabeth II Stakes 1 600 m Gr. 1 O. Murphy 1er / 13 enc. I Can Fly 1'42"48
Churchill Downs   États-Unis Breeders' Cup Classic 2 000 m Gr. 1 O. Murphy 14e / 14 61 Accelerate 2'02"93

Au haras modifier

Roaring Lion devient étalon à Tweenhills Stud, dans le Gloucestershire, au tarif de £ 40 000 la saillie, ses prestations en piste et ses origines atypiques en Europe laissant beaucoup d'espoir quant à sa nouvelle carrière. À l'issue de sa première saison de monte où il saillie 133 poulinières, il est envoyé en Nouvelle-Zélande pour la saison de monte austral. Mais peu après sa quarantaine, il est pris d'une violente crise de coliques, une pathologie souvent fatale pour les chevaux[5]. Après deux opérations il survit mais récidive peu après et meurt le 23 août[6]. Dans sa seule génération en piste, on compte un vainqueur de groupe 1, Dubaï Mile, vainqueur du Critérium de Saint-Cloud.

Origines modifier

Roaring Lion est un fils de Kitten's Joy, cheval d'âge de l'année sur le turf le 2004 (lauréat entre autres des Joe Hirsch Turf Classic Stakes), et l'un des meilleurs étalons américains, deux fois tête de liste, dont le prix de saillie a culminé à $ 100 000. Père d'une dizaine de lauréats de groupe 1, on lui doit notamment la championne Stephanie's Kitten (Breeders' Cup Juvenile Fillies Turf et du Breeders' Cup Filly and Mare Turf) et, en Europe, Kameko (2000 Guinées) ou Hawkbill (Eclipse Stakes, Dubaï Sheema Classic). Sa mère, Vionnet, était une bonne pouliche, classée troisième des Rodeo Drive Stakes (Gr.1) et se réclame d'une bonne famille puisqu'elle est la sœur de Schiaparelli (par Ghostzapper) et de Moulin de Mougin (par Curlin), tous deux vainqueurs de groupe 2. La deuxième mère, Camiocorsa, s'est quant à elle illustrée au niveau groupe 3.

Pedigree modifier

Origines de Roaring Lion (USA), mâle gris né en 2015
Père
Kitten's Joy
2001
El Prado
1989
Sadler's Wells Northern Dancer
Fairy Bridge
Lady Capulet Sir Ivor
Cap and Bells
Kitten's First
1991
Lear Fan Roberto
Wac
That's My Hon L'Enjoleur
One Lane
Mère
Vionnet
2009
Street Sense
2004
Street Cry Machiavellian
Helen Street
Bedazzle Dixieland Band
Majestic Legend
Cambiocorsa
2002
Avenue of Flags Seattle Slew
Beautiful Glass
Ultrafleet Afleet
Social Conduct (famille 9-f)[7]

Références modifier

  1. (en) « The Derby 2018: jumps start puts Oisin Murphy on path to breakthrough », sur the Guardian, (consulté le )
  2. « Hippisme - International - John Gosden maître du jeu en Angleterre », sur fr.news.yahoo.com (consulté le )
  3. (en-GB) Marcus Armytage, « Roaring Lion pushing for Cartier Horse of the Year », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  4. Equidia, « Cartier Awards : Roaring Lion Cheval de l'année 2018 », sur www.equidia.fr (consulté le )
  5. « Des signes positifs de la part de Roaring Lion », sur www.jourdegalop.com (consulté le )
  6. Equidia, « Roaring Lion est mort suite à une nouvelle crise de coliques », sur www.equidia.fr (consulté le )
  7. « Roaring Lion pedigree », Equineline