René Lenoir (résistant)

compagnon de la Libération

René Lenoir
Naissance
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Décès (à 82 ans)
Le Cannet (Alpes-Maritimes)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France France libre
Arme Cavalerie
Grade Capitaine
Années de service 1939 – 1945
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945

René Lenoir, né le à Nancy et mort le au Cannet, est un ingénieur et résistant français, compagnon de la Libération. Mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale, il est capturé par la Wehrmacht lors de la bataille de France et interné en Allemagne d'où il parvient à s'évader. Ayant rejoint la France libre, il participe à l'épopée de la 2e division blindée, de la Normandie à Berchtesgaden en passant par Paris.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

René Lenoir naît le à Nancy, d'une mère couturière et d'un père qui sera tué au front en [1]. Après avoir étudié pendant trois ans en école professionnelle à Reims, il entre à l'École catholique d'arts et métiers de Lyon en 1931 d'où il sort en 1934 avec un diplôme d'ingénieur en construction de moteurs électriques[2]. Appelé sous les drapeaux, il suit les cours d'élève officier de réserve à Versailles avant d'être affecté au 509e régiment de chars de combat[2]. De retour à la vie civile en , il s'installe à Orléans où il reprend son métier d'ingénieur[1].

Seconde Guerre mondiale modifier

René Lenoir est rappelé au service lors de la mobilisation de septembre 1939 et affecté comme lieutenant au 31e bataillon de chars de combat[2]. Après la drôle de guerre, il participe à la bataille de France au cours de laquelle il est chef d'une section de chars Renault FT déployée en soutien de la ligne Maginot[2]. Le , il est capturé par la Wehrmacht et interné à l'Oflag III-C à Lübben[2]. Évadé du camp le et parvenu à revenir en France, il décide de se rallier à la France libre et de partir pour l'Angleterre[1]. Cependant, ne parvenant pas à trouver de filière d'évasion pour la Grande-Bretagne, il s'engage d'abord pour des actions au profit de la Résistance[2]. En , près du fort de la Pompelle, il s'empare d'un avion allemand qu'il met à disposition d'un aviateur anglais[2]. Passé en zone libre et installé à Saint-Gaudens, il utilise sa profession d'ingénieur comme couverture pour créer en une imprimerie clandestine avec laquelle il fabrique des faux papiers permettant l'évasion de prisonniers de guerre[2].

Le , René Lenoir quitte la France et passe en Espagne[1]. Incarcéré par les troupes franquistes à Figueras puis à Gérone, il réussit à s'évader le et rejoint le Maroc où il s'engage dans l'Armée française de la Libération le 1er décembre[2]. Affecté au 12e régiment de cuirassiers (12e RC) de la 2e division blindée (2e DB), il débarque sur Utah Beach le et participe à la bataille de Normandie[2]. Chef du 1er escadron du 12e RC, il prend part à la libération de Paris le puis à la bataille des Vosges[2]. Promu capitaine, il est ensuite engagé dans la bataille d'Alsace au cours de laquelle il s'illustre le en capturant 150 soldats allemands près des villages de Vieux-Lixheim et Siewiller[2]. Une semaine plus tard, dans la nuit du 1er au , il stoppe une offensive ennemie et contre-attaque avec son unité, mettant en déroute une compagnie adverse. Le même jour, il mène ses hommes à l'assaut du village de Friesenheim et parvient, malgré une défense farouche, à obtenir la reddition des 1 200 hommes qui tenaient la position[3]. Détaché sur le front de l'Atlantique pour contribuer à la réduction de la poche de Royan, il est blessé le au Pouyaud[2]. Remis sur pied, il rejoint la 2e DB à Berchtesgaden où il termine la guerre[1].

Après-Guerre modifier

Après la guerre, René Lenoir reprend son activité d'ingénieur et part pour le Vénézuela et la Colombie où il travaille de 1945 à 1948 pour la compagnie Schlumberger[2]. Il s'installe ensuite en Afrique où, de 1948 à 1950, il est ingénieur dans le secteur minier en Oubangui-Chari puis, de 1950 à 1956, directeur de la filiale tchadienne d'une société de forage d'eau[2]. De retour en France, il travaille jusqu'en 1968 pour une société pétrolière parisienne avant de devenir chef du service sous-traitance chez Fruehauf à Auxerre de 1970 à 1975, année où il prend sa retraite[2].

René Lenoir meurt le au Cannet, dans les Alpes-Maritimes[1].

Décorations modifier


     
 
Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération
Par décret du
Croix de guerre 1939-1945
Médaille des évadés

Références modifier

  1. a b c d e et f « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. a b c d e f g h i j k l m n o et p Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier