Reims Aviation

constructeur aéronautique

Reims Aviation est une entreprise de construction aéronautique installée à Prunay depuis 1967, à une quinzaine de kilomètres de Reims, dans la Marne.

Reims Aviation
Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Disparition Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social ReimsVoir et modifier les données sur Wikidata
Société précédente Avions Max Holste (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Reims FR172J Rocket.

Historique modifier

Un ingénieur pionnier modifier

L'origine de la Société des Avions Max Holste remonte à 1933, époque où Max Holste construit un avion de tourisme biplace de quarante chevaux, dénommé SHB 1[1], à l'usine du Port-sec, à Longwy, en Meurthe-et-Moselle. En 1939, il met au point un avion entièrement métallique, équipé d'un moteur Régnier de trois-cent quatre-vingts chevaux. Aux essais, cet avion atteignait la vitesse maximum de 475 km/h.

Le , l'entreprise de Max Holste fait voler le premier avion français étudié et réalisé depuis la Libération, le MH 52. Cet avion de construction métallique, équipé d'un moteur Renault[2] de cent-quarante chevaux, est muni d'un atterrisseur tricycle. Le , création de la S.A. Avions Max Holste puis, le , la société s'installe à Reims, impasse Baussonnet et déménage peu après rue Gosset. En 1950, création du MH 152, quadriplace d'observation d'artillerie, équipé d'un moteur de deux-cent quarante chevaux, suivi du "Max-Holste MH-1521 Broussard". Le , la société change sa raison sociale en Société nouvelle des avions Max Holste, dont Max Holste est le président. Le , premier vol du MH 260 Super Broussard, dernière réalisation. Ce prototype expérimental est équipé de deux moteurs à pistons Pratt & Whitney R-1340 de 600 chevaux chacun.

Le , signature des accords avec le premier constructeur d'avions légers au monde, Cessna de Wichita (Kansas, États-Unis), qui entre dans le capital de la société. Ces accords concernent la fabrication d'avions légers en France – à Reims – et leur commercialisation en Europe. Le , accord avec Nord-Aviation pour la reprise du programme MH 260, trop lourd financièrement pour la société, qui garde toutefois un tiers de la fabrication de l'avion. À cette occasion, Nord-Aviation entre dans le capital de la société. Le , le général Vigouroux devient le PDG de la société. Le , le dernier Broussard sort des lignes de montage. 380 avions ont été produits depuis le premier vol en 1952.

Le , la raison sociale de la société devient Reims Aviation[3] (effectifs : 280 personnes). Le , le premier avion monomoteur Cessna fabriqué hors des États-Unis, le F 172P, effectue son premier vol. La fabrication se fait toujours à Reims, dans les ateliers de la rue Gosset, pendant que les pièces, moteurs et autres éléments arrivent des États-Unis. Le , Jacques Clostermann devient PDG de la société. Après le 172P, Reims Aviation fera voler douze types de monomoteurs : F150, F172, FR172 "Reims Rocket", FA150, F177 RG “Cardinal”, FRA150, 182P, 185, 210, FA 152, F152, FR182 RG. La cadence journalière de production est, durant une longue période, de trois à quatre monomoteurs. Le est effectuée la livraison du deux-centième avion Reims-Cessna (F172).

Déménagement hors de Reims modifier

La municipalité de Reims ayant demandé à la société de quitter ses installations de la rue Gosset et de Saint-Léonard, le premier coup de pioche, sur un terrain de 60 000 m2, situé sur la commune de Prunay, est donné le . Le 1er octobre, le premier avion construit dans la nouvelle usine sort des lignes de montage transférées, sans aucun arrêt de production. Le , le millième avion monomoteur Reims-Cessna sort des lignes rémoises. Le , premier vol d'un bimoteur (2 x 210 ch) Reims-Cessna 337 Skymaster (Push Pull). D’autres bimoteurs suivent : FT337 G (pressurisé), FTB 337. Le , Pierre Clostermann, succède à Jacques à la tête de la société. Le , sort le premier tronçon 3 du Mystère 10 pour le compte de Dassault Aviation. Le , la piste est allongée à 1 140 mètres (elle était auparavant de 790 mètres). En 1980, l'effectif est de 551 personnes. Fin , sortie du six-millième avion Reims-Cessna, le F172 no 2155, et Jean Pichon devient PDG deux mois plus tard. Le , premier vol d'un F152 expérimental équipé d'un moteur à GPL.

Le , premier vol du biturbopropulseur Reims-Cessna F406 Caravan II. En , attribution de la fabrication du tronçon T4 du fuselage du Falcon 900 ainsi que l'assemblage du réservoir intégré au tronçon. Le , lancement de la fabrication des poutres plancher de Airbus A300/A310. Le , signature d'un contrat de partenariat avec la Socata et Hurel-Dubois pour la fabrication du carénage ventral de l'Airbus A330/A340. En , rachat par la CFCI, (Compagnie Française Chaufour Investissement), des parts détenues par Cessna. Le , Jean-Paul Pellissier devient PDG, puis Jean-Paul Chaufour lui succède le et, le , est livré le premier jeu de revêtements du tronçon 2 du Falcon 50 EX.

Situation actuelle (depuis 2003) modifier

 
le seul avion encore produit: le Reims F406

Depuis mars 2003, Reims Aviation n'existe plus. L'entreprise est scindée en deux sociétés indépendantes :

  • Reims Aérospace qui a repris l'activité sous-traitance pour les grands donneurs d'ordre aéronautiques et a été rachetée par le groupe autrichien Ventana. Elle a ensuite été rachetée enfin en 2011 par Novae Technology, qui la rebaptise Aerolean, puis lui donne son nom actuel en 2015 : Novae Aerospace Industry[4].
  • Reims Aviation Industries qui a repris l'activité avions F406, a été rachetée par le fonds d'investissement Green Recovery. En 2007, Reims Aviation Industries est introduite en Bourse sur le segment Alternext d'Euronext Paris. En 2010, GECI International participe au capital à hauteur de 94,86 % (avec effet rétroactif au 01/04/2009) et l'assemblée générale de décide de l'absorption de Sky Aircraft, ainsi que du nouveau nom du groupe, GECI Aviation.

Ces deux sociétés sont toujours basées sur l'Aérodrome de Reims - Prunay, avec un effectif de 70 salariés en 2010 pour Reims Aviation Industries.

Faute d'une situation financière saine, Reims Aviation Industries a été placée en redressement judiciaire en date du par le Tribunal de Commerce de Reims alors que le dernier F406, n'était toujours pas terminé[5]. L'avion de série 0098 sera finalement livré le .

Le , le Tribunal de Commerce de Reims ordonné la cession du fonds de commerce à la société ASI Innovations (société créée par d'anciens cadres de RAI en 2010 et basée à Reims)[6]. Ceci mettant fin définitivement à Reims Aviation et, qui sait, à la production d'avions sur le site de Prunay.

 

En effet ASI Innovations a monté un partenariat avec Continental Motors (détenu par le géant chinois AVIC) pour relancer la construction de l'avion aux USA, sa patrie d'origine. Il s'agira à terme de proposer la version actuelle équipée du turbo-propulseur Pratt&Withney PT6A-112 et d'une version équipée d'un moteur Diesel à pistons fourni par Continental Motors. Avec au passage des améliorations techniques en phase avec son époque.

Grands programmes aéronautiques militaires et civils modifier

Pendant de nombreuses années, la société a participé aux plus grands programmes aéronautiques militaires et civils :

Éléments produits modifier

À ce jour Reims Aviation produit les éléments suivants :

Avions livrés au 30 juin 2013 modifier

  • F150, F152 : 1.980
  • FA150, FRA150, FA152 : 425
  • F172, FR172 : 2.933
  • F172RG : 73
  • F177RG : 177
  • 182, F182, RG182 : 296
  • F337, FT337, FTB337 : 181
  • F406 : 97
  • 185, 188, 206, 207, 210 : 205

Soit un total de 6 359 avions.

Références modifier

  1. La rédaction, « Max Holste, illustre ingénieur aéronautique, honoré au cimetière de Hyères », sur Nice-Matin, (consulté le )
  2. Espace Air Passion, « Un rare MH-52 entre au musée », sur museeaviationangers, (consulté le )
  3. Deux_nouveautes_dans_le_Reims_de_la_belle_epoque https://www.reims.fr/fileadmin/reims/MEDIA/09_La_culture_a_reims/Archives_municipales/Articles/bl557_M._ROYER_Deux_nouveautes_dans_le_Reims_de_la_belle_epoque.pdf
  4. Frédéric Marais, « Novae Aerospace Industry, ou le spectaculaire redressement d’un avionneur historique de Reims », http://www.tracesecritesnews.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Reims Aviation en redressement judiciaire,L'Union]
  6. « Reims Aviation ne fabriquera plus d'avions - France Bleu », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )

Liens externes modifier