Raymond Gibert-Seigneureau

Raymond Gibert-Seigneureau
Raymond Gibert-Seigneureau
Raymond Gibert-Seigneureau

Naissance
Tours (Indre-et-Loire)
Décès (à 25 ans)
Hamars (Calvados)
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France Forces françaises libres
Arme Armée de l'air
Grade Sous-lieutenant
Années de service 1938 – 1944
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Compagnon de la Libération
Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945

Raymond Gibert-Seigneureau, né le à Tours et mort pour la France[1] le à Hamars, est un militaire français, Compagnon de la Libération. Jeune mécanicien de l'armée de l'air, il décide de se rallier à la France libre au début de la seconde guerre mondiale et participe à des missions de bombardement en Afrique du Nord et en Europe avant d'être abattu par la défense anti-aérienne allemande lors d'une mission au-dessus de la France.

Biographie modifier

Jeunesse et engagement modifier

Raymond Gibert-Seigneureau naît le 21 janvier 1919 à Tours[2]. En février 1938, il s'engage dans l'Armée de l'air en tant que mécanicien non navigant et est affecté au Levant au sein du groupe aérien d'observation no 583 (GAO 583)[3].

Seconde Guerre mondiale modifier

Toujours en poste au GAO 583 au début de la seconde guerre mondiale, il fuit le régime de Vichy en mai 1941 et se rallie à la france libre peu de temps avant la campagne de Syrie[4]. Formé comme radio-mitrailleur à Damas, il rejoint ensuite les rangs du groupe de bombardement Lorraine avec lequel il prend part à la guerre du désert au-dessus de la Libye[3]. À la fin de l'année 1942, envoyé en Angleterre avec le groupe Lorraine, le paquebot qui le transporte est torpillé et les survivants passent deux jours dans des canots de sauvetage avant d'être secourus[3]. Promu sergent-chef en janvier 1943, il effectue un grand nombre de missions de bombardement sur le front de l'Ouest, et notamment dans le ciel français[4]. Il est promu adjudant en juin 1944[2].

Le 30 juillet 1944, au cours d'une mission de nuit au-dessus de la Normandie, son appareil est touché par la Flak et s'écrase près du village de Hamars, ne laissant aucun survivant[3]. Retrouvé en mai 1945, le corps de Raymond Gibert-Seigneureau est d'abord enterré à Hamars avant d'être réinhumé à Joué-lès-Tours[4]. Il est promu sous-lieutenant et fait compagnon de la Libération à titre posthume[3].

Décorations modifier

     
Compagnon de la Libération
À titre posthume,
par décret du 16 octobre 1945
Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945

Hommages modifier

  • À Hamars, une stèle a été érigée sur les lieux du crash[5].
  • À Thury-Harcourt-le-Hom, commune nouvelle à laquelle a été intégrée Hamars, son nom est inscrit sur le monument aux Morts[6].
  • Son nom figure sur le monument aux Morts de Joué-lès-Tours[7].

Références modifier

  1. « Raymond Gibert-Seigneureau », sur Mémoire des Hommes
  2. a et b « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. a b c d et e Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
  4. a b et c Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  5. « Stèle des aviateurs - Hamars », sur Aérostèles
  6. « Monument aux Morts - Thury-Harcourt-Le Hom », sur Mémorial GenWeb
  7. « Monument aux Morts - Joué-les-Tours », sur Mémorial GenWeb

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
  • Mémorial des Compagnons 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
  • Henry Lafont, Aviateurs de la liberté : Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, SHAA, (ISBN 2-904521-46-1).
  • « Les Forces Aériennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 128,‎ .
  • Dominique Breffort, « Les Forces Aériennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armée de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3,‎ .

Articles connexes modifier

Liens externes modifier