Ranidae

famille d'amphibiens

Les Ranidae sont une famille d'amphibiens. Elle a été créée en 1814 par Constantine Samuel Rafinesque, naturaliste et archéologue américain d'origine franco-germano-italienne. La légende[Laquelle ?] raconte que ces amphibiens seraient capables de digérer une pierre.

Répartition modifier

Les espèces de ses 24 genres se rencontrent pratiquement sur tous les continents, à l'exception de l'extrême Sud de l'Afrique et d'une grande partie de l'Australie et, naturellement, de l'Antarctique.

Description modifier

En général, les représentants de la famille des Ranidae présentent une peau lisse, de longues pattes arrière puissamment musclées et palmées. La plupart sont aquatiques et la majorité d'entre eux pondent leurs œufs dans l'eau et passent par un stade larvaire (têtard).

Évolution modifier

Les Ranidae sont apparentés à plusieurs autres familles de grenouilles d'origine eurasienne et indienne, notamment les Rhacophoridae, les Dicroglossidae, les Nyctibatrachidae, les Micrixalidae et les Ranixalidae. On pense qu'ils sont les plus étroitement liés aux Nyctibatrachidae, endémiques de l'Inde, dont ils ont divergé au début de l'Éocène. Cependant, d'autres études retrouvent une relation plus étroite avec les Dicroglossidae[1],[2].

On pensait auparavant que les Ranidae et leurs plus proches parents étaient d'origine gondwanienne, ayant évolué en Inde insulaire au Crétacé. Ils furent ensuite entièrement limités au sous-continent indien jusqu'à la fin de l'Éocène, lorsque l'Inde entra en collision avec l'Asie, permettant aux Ranidae de coloniser l'Eurasie et éventuellement le reste du monde[2]. Cependant, des études plus récentes suggèrent plutôt que les Ranidae sont originaires d'Eurasie et que leur relation étroite avec les lignées de grenouilles endémiques de l'Inde est due aux lignées qui ont colonisé l'Inde depuis l'Eurasie au Paléogène[1],[3].

Liste des genres modifier

Selon Amphibian Species of the World (3 juillet 2015)[4] :

Publication originale modifier

  • Rafinesque, 1814 : Fine del Prodromo dErpetologia Siciliana. Specchio delle Scienze, o, Giornale Enciclopedico di Sicilia, vol. 2, p. 102-104.

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

  1. a et b (en) Yan-Jie Feng, David C. Blackburn, Dan Liang, David M. Hillis, David B. Wake, David C. Cannatella et Peng Zhang, « Phylogenomics reveals rapid, simultaneous diversification of three major clades of Gondwanan frogs at the Cretaceous–Paleogene boundary », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 114, no 29,‎ , E5864–E5870 (ISSN 0027-8424, PMID 28673970, PMCID 5530686, DOI 10.1073/pnas.1704632114  , Bibcode 2017PNAS..114E5864F)
  2. a et b Franky Bossuyt, Rafe M. Brown, David M. Hillis, David C. Cannatella et Michel C. Milinkovitch, « Phylogeny and Biogeography of a Cosmopolitan Frog Radiation: Late Cretaceous Diversification Resulted in Continent-Scale Endemism in the Family Ranidae », Systematic Biology, vol. 55, no 4,‎ , p. 579–594 (ISSN 1076-836X, PMID 16857652, DOI 10.1080/10635150600812551  , hdl 1808/10752  )
  3. (en) K. Praveen Karanth, « Dispersal vs. vicariance: the origin of India's extant tetrapod fauna », Frontiers of Biogeography, vol. 13, no 1,‎ (DOI 10.21425/F5FBG48678  , S2CID 231519470, lire en ligne)
  4. Amphibian Species of the World, consulté le 3 juillet 2015