Réserve faunique La Vérendrye

réserve faunique du Québec
Réserve faunique La Vérendrye
Géographie
Pays
Province
Région
Abitibi-Témiscamingue
Coordonnées
Ville proche
Superficie
12 589 km2
Administration
Type
Création
1939
Administration
Site web
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La réserve faunique La Vérendrye est située dans la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau dans la région de l'Outaouais et dans la MRC de La Vallée-de-l'Or, en Abitibi-Témiscamingue, entre Grand-Remous et Louvicourt. Le territoire est un parc de conservation qui fait partie du réseau des réserves fauniques du Québec gérées par la Société des établissements de plein air du Québec.

Histoire modifier

Cette réserve fut établie en 1939 sous le nom de Réserve de la Route-Mont-Laurier–Senneterre. C'est en effet cette année-là qu'on s'attendait à compléter les travaux routiers permettant de relier Mont-Laurier à l'Abitibi. En rendant ainsi accessible à des milliers de chasseurs et de pêcheurs un territoire d'une richesse faunique exceptionnelle, il devenait par le fait même important de le protéger.

En 1950, le gouvernement transforme cette réserve de chasse et de pêche en parc et profite du 200e anniversaire du décès (1749) de l'explorateur Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye pour lui attribuer son nom.

Territoire modifier

Le parc fut rétrogradé au statut de réserve faunique en 1979. Ce territoire d'une superficie de 12 589 km2 est toujours un lieu de rendez-vous privilégié pour les amateurs de plein air. On y retrouve plus de 4 000 lacs et rivières et deux immenses réservoirs : Cabonga et Dozois.

En plus de la chasse et de la pêche, la réserve offre la possibilité de pratiquer le camping sur des sites aménagés ou rustiques ou encore le canot-camping sur plus de 2 000 km de circuits. Deux localités amérindiennes, celles de Kitcisakik ou Grand-lac-Victoria et de Lac-Rapide se retrouvent à l'intérieur des limites de la réserve faunique[2].

Problématiques modifier

Coupes à blanc modifier

Depuis plusieurs années des coupes forestières intensives se font dans cette réserve faunique sans égard à la sauvegarde des écosystèmes naturels[3]. Plusieurs occupants du territoire de la Nation Algonquine Anishinabe, qui n'a jamais été cédé d'une quelconque façon dans l'histoire, réclament le droit d'y vivre selon leur mode de vie ancestral et demandent que cesse les coupes d'arbres abusives qui détruisent leur mode de vie, l'habitat des animaux et des plantes de la forêt.

À cet égard la Cour suprême du Canada a accordé en 2014 un titre ancestral autochtone sur le territoire de six bandes de la Première Nation Britanno-Colombienne Tsilhqot'in qui s'opposaient à ce que la province accorde un permis de coupes forestières sur leur territoire[4].

Un jugement de la Cour supérieure du Québec à Montréal est attendu prochainement pour que les coupes de bois cessent en attendant la déposition d'une requête Haida pour débattre des droits ancestraux des Algonquins vivants sur le territoire de la réserve faunique[5].

Chasse à l'orignal modifier

En 2019, les Anishinabés s'inquiètent de la diminution du nombre d'orignaux, qu'ils attribuent en partie aux opérations forestières[6]. Un inventaire aérien réalisé début 2020 par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs montre une baisse de la densité d'orignaux de 35 % par rapport à 2008[7]. Un moratoire de 5 ans sur la chasse sportive est réclamé pour permettre à la population de se régénérer[8]. La Société des établissements de plein air du Québec réduit de 30 % le nombre de permis de chasse sportive[9]. Jugeant cette mesure insuffisante, des membres des communautés de Lac Barrière, de Kitigan Zibi, de Kitcisakik et de Lac-Simon[10] érigent des barrages sur la route 117 pour bloquer l'accès aux chasseurs[9].

Accès modifier

 
Réservoir Dozois

La réserve faunique est située à 300 kilomètres de la ville de Montréal, et environ 200 kilomètres de la ville de Gatineau. La route 117 (transcanadienne-nord) traverse le territoire dans son axe nord-sud et permet d'y accéder relativement facilement.

Faune modifier

Amphibiens modifier

  • Tortues
  • couleuvre
  • crapaud
  • grenouille

Poissons modifier

Oiseaux modifier

Mammifères modifier

Activités et installations modifier

Chasse, Pêche

Notes et références modifier

  1. « Réserve faunique La Vérendrye », Banque de noms de lieux du Québec, sur Commission de Toponymie (consulté le )
  2. Source: Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
  3. « Coupes à blanc dans la réserve faunique La Vérendrye »
  4. http://www.tsilhqotin.ca/PDFs/SCOC%20Decision.pdf
  5. « Solidarité NABRO »
  6. Émélie Rivard-Boudreau, « Moins d’orignaux dans la réserve faunique La Vérendrye », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
  7. « Des orignaux au cœur d’un conflit entre chasseurs et Anichinabés », sur Le Devoir (consulté le )
  8. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Retour au calme, mais tensions toujours vives dans la réserve faunique La Vérendrye », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  9. a et b Zone Environnement- ICI.Radio-Canada.ca, « Des barrages pour empêcher la chasse à l’orignal dans la réserve La Vérendrye », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  10. « Chasse à la chasse : récentes mises en acte de la souveraineté anishinabée - « Image simultanée d’un présent catastrophique et d’un avenir décolonial » », sur lundimatin (consulté le )

Annexes modifier

Voir aussi modifier

Liens externes modifier