Quintette en ut majeur de Schubert

composition de Franz Schubert

Quintette à deux violoncelles

Quintette en ut majeur
D. 956 (op. posth. 163)
Quintette à deux violoncelles
Genre Quintette à cordes
Nb. de mouvements 4
Musique Franz Schubert
Effectif 2 Violons, 1 Alto, 2 Violoncelles
Durée approximative 50-55 minutes
Dates de composition 1828
Création 1850
Drapeau de l'Autriche Vienne, Autriche
Interprètes Quatuor Hellmesberger avec le violoncelliste autrichien Joseph Stransky (ru)

Le Quintette à cordes en ut majeur, D. 956 (op. posth. 163), dit aussi « Quintette à deux violoncelles », est une oeuvre de Franz Schubert, généralement considéré comme l'une des plus belles œuvres de la musique de chambre du XIXe siècle[1].

Il est composé durant l'été 1828, deux mois avant la mort du musicien. Seulement créé en 1850 au Musikverein de Vienne par le Quatuor Hellmesberger avec le violoncelliste autrichien Joseph Stransky (ru)[2], il est ensuite publié en 1853.

Structure modifier

L'œuvre comprend quatre mouvements et son exécution dure un peu moins d'une heure.

  1. Allegro ma non troppo
  2. Adagio
  3. Scherzo. Presto – Trio. Andante sostenuto
  4. Allegretto

Analyse modifier

Traditionnellement, la formation en quintette (dans la lignée de Mozart) associe un second alto aux quatre instruments à cordes du quatuor. Mais ici, semblable aux quintettes du violoncelliste Luigi Boccherini (de même que ceux que George Onslow[3] composera à partir de 1829), le quintette de Schubert se caractérise par la présence d'un deuxième violoncelle, équilibrant l'ensemble d'une sonorité plus grave et plus riche que l'alto.

La dimension orchestrale de l'œuvre est prégnante, et il s'installe, tout au long des quatre mouvements, densité et tension, sans morbidité mais plutôt une sorte de vitalité métaphysique[4]. Schubert parvient à une synthèse entre expressivité et logique, entre finesse de détails et architecture d’ensemble, et il se hisse pleinement aux côtés de Mozart et Beethoven, qu'il vénère profondément[5].

Postérité modifier

Influence modifier

Certains musicologues ont mis en évidence l'influence de cette œuvre de Schubert sur Brahms à travers son Quintette pour piano op. 34[6],[7] (qui était à l'origine prévu pour 2 violoncelles[8]) et son Sextuor no 2 op.36[9].

Anecdote modifier

Dans le film de Gérard Patris et François Reichenbach L'Amour de la vie consacré au célèbre pianiste Arthur Rubinstein (1969), ce dernier qualifie l'Adagio (2ème mouvement) de « musique des anges »[10].

Utilisation dans la culture populaire modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Références modifier

  1. (en) Christopher H. Gibbs, James H. Ottaway Jr Professor of Music Christopher H. Gibbs et Jonathan Cross, The Cambridge Companion to Schubert, Cambridge University Press, (ISBN 9780521484244, lire en ligne)
  2. (en) H. P. Clive, Schubert and His World: A Biographical Dictionary, Clarendon Press, (ISBN 978-0-19-816582-8, lire en ligne), p. 73
  3. Alfred Einstein, Schubert: A Musical Portrait, Oxford University Press, 1951, New York City, page 291
  4. « Schubert a écrit deux quintettes », sur www.maisondelaradio.fr (consulté le )
  5. (en) Stephen Hefling, Nineteenth-Century Chamber Music, Routledge, (ISBN 9781135887629, lire en ligne)
  6. (en) Michael Musgrave, The Cambridge Companion to Brahms, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-139-82530-6, lire en ligne), p. 130
  7. (en) Heather Platt, Johannes Brahms, Routledge, (ISBN 978-1-135-84708-1, lire en ligne), p. 230
  8. « L’histoire du Quintette pour piano et cordes de Johannes Brahms. Raphael Pidoux du Trio Wanderer », (consulté le )
  9. (en) Peter Clive, Brahms and His World: A Biographical Dictionary, Scarecrow Press, (ISBN 978-1-4617-2280-9, lire en ligne), p. 395-396
  10. « La mort d'Arthur Rubinstein : Le piano évangile », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie modifier

  • Laurent Marcinik, « Disque d'anthologie : Quintette à deux violoncelles de Schubert par le Quatuor Weller », Diapason,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier