Quartier du Foix (Blois)
Le quartier du Foix (en latin : Burgus de Fisco)[1] est un quartier historique de Blois, qui correspond aujourd'hui à la partie occidentale du centre-ville, dans la ville basse et à l'ouest du quartier de Bourg-Moyen, autour de l'église Saint-Nicolas.
Quartier du Foix (Blois) | ||
L'église Saint-Nicolas | ||
Administration | ||
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Pays | France | |
Région | Centre-Val de Loire | |
Département | Loir-et-Cher | |
Ville | Blois | |
Code postal | 41000 | |
Démographie | ||
Gentilé | blésois, -e | |
Géographie | ||
Coordonnées | 47° 35′ 08″ nord, 1° 20′ 00″ est | |
Superficie | 200 ha = 2 km2 | |
Transport | ||
Bus | 1 ligne régulière : N2 1 ligne scolaire : S13 |
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Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie modifier
Généralités modifier
Le quartier du Foix est un des quartiers historiques de la ville de Blois. Situé sur la rive droite de la Loire, il constitue aujourd'hui une bande cernée par le fleuve au Sud, par le coteau du val de Loire au Nord (quartier de la Gare), par l'église Saint-Nicolas à l'Est, et par le boulevard Daniel Dupuis à l'Ouest.
De par sa situation géographique privilégiée, le quartier s'inscrit dans le centre-ville moderne de Blois dont il forme la continuité occidentale, entre les ponts François-Mitterrand et Jacques-Gabriel.
Hydrologie modifier
À l'image des autres quartiers historiques de Blois, le quartier du Foix s'est établi sur le lit majeur de la Loire. Le fleuve délimite tout le quartier par le Sud.
Aucun autre cours d'eau naturel ne parcourt l'intérieur du quartier.
Paysages et reliefs modifier
Voies de communication et transports modifier
Infrastructures routières modifier
Le quartier est bordé :
- au sud par la D 952 (ou quai du Foix) qui longe la rive droite de la Loire ;
- à l'est par la D 202 (ou boulevard Daniel Dupuis) qui permet de rejoindre la gare et le haut du coteau du val de Loire depuis le pont François-Mitterrand.
Transports en commun modifier
Le quartier est desservi par Azalys, le nom commercial du réseau de transports d'Agglopolys, exploité par la société Keolis Blois.
De manière générale, le quartier du Foix est desservi par la ligne desservant les Grouëts : en 2024, il s'agit de la ligne scolaire S13.
Depuis 2021, Azalys a également mis en place une deuxième navette gratuite, la N2, afin de mieux relier le quartier au centre historique et à la gare[2].
Les deux lignes traversent le quartier par deux arrêts situés sur le quai du Foix.
Circulation douce modifier
Risques majeurs modifier
Risques naturels modifier
Inondations modifier
La proximité avec la Loire s'accompagne naturellement d'un risque d'inondation.
Risques technologiques modifier
Toponymie modifier
Le terme « Foix » fait référence au fiscus, c'est-à-dire au domaine de la Couronne[3]. En effet, le quartier a été offert en 924 par le roi Rodolphe[4],[5],[6] à des moines bénédictins qui s'étaient réfugiés 50 ans auparavant dans la chapelle Saint-Calais, au sein du château médiéval[7].
Histoire modifier
Antiquité et Haut Moyen Âge modifier
Avant la Révolution modifier
Jusqu'à la Révolution, l'histoire du quartier se confond principalement avec celle de l'abbaye Saint-Laumer.
Depuis la Révolution modifier
Le quartier change radicalement à partir de 1792, notamment avec la destruction des fortifications et de l'ancienne église Saint-Nicolas, la conversion de l'abbaye Saint-Laumer en hôtel-Dieu, et l'ouverture des terres à l'ensemble des citoyens. Depuis, seule l'église interne de l'abbaye a conservé des fonctions religieuses, en changeant de vocable pour emprunter celui de Saint-Nicolas.
En 1823, Victor Hugo rend visite à son père, alors établi dans le quartier au no 73 de la rue du Foix[8] (l'édifice correspond à l'actuel no 65 de la même rue[9]).
Sous le Second Empire, le maire Eugène Riffault décide du percement du boulevard de l'Ouest, aujourd'hui nommé boulevard Daniel Dupuis, entre les quais de Loire et la gare.
Entre 1910 et 1933, le quartier du Foix est relié aux Grouëts et au centre-ville par la ligne ② du tramway électrique de Blois (TEB), au départ de l'abattoir de la rue Basse des Grouëts pour longer la Loire jusqu'au quartier Saint-Jean[10].
Le pont François-Mitterrand, traversant la Loire depuis le bas du boulevard Daniel Dupuis, n'est inauguré qu'en 1994[11].
Anciens odonymes modifier
Naturellement, plusieurs rues du Foix ont changé de nom au cours de l'histoire, dont :
- le boulevard de l'Ouest, devenu le boulevard Daniel Dupuis,
- la rue Madeleine, devenue la rue Jean-Eugène Robert-Houdin.
Culture modifier
Patrimoine modifier
Monuments existant encore modifier
- Église Saint-Nicolas du Foix (aussi ancienne abbatiale Saint-Laumer, du XIIe siècle),
- Hôtel-Dieu de Blois.
Monuments ayant disparu modifier
- Abbaye Saint-Laumer (dissoute en 1792 au profit de la nouvelle église Saint-Nicolas et de l'hôtel-Dieu),
- Ancienne église Saint-Nicolas du Foix (détruite en 1792),
- Église Saint-Lubin (disparue en 1114),
- Église Saint-Pierre du Foix (détruite vers 1360),
- Remparts de la ville (démantelés entre 1789 et 1813).
Notes et références modifier
Bibliographie modifier
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Sur Blois et son patrimoine modifier
- Louis-Catherine Bergevin et Alexandre Dupré, Histoire de Blois (volume 1), Blois, Chez tous les libraires, , 679 p. (ISBN 978-1-160-10666-5, lire en ligne) :
- Louis-Catherine Bergevin et Alexandre Dupré, Histoire de Blois (volume 2), Blois, Chez tous les libraires, , 660 p. (ISBN 978-1-273-86178-9, lire en ligne) :
Autres sources modifier
- Louis de La Saussaye, Blois et ses environs : Guide artistique et historique dans le Blésois et le Nord de la Touraine, , 407 p. (lire en ligne ), p. 5
- « Blois : un deuxième circuit pour la navette gratuite d'Azalys », La Nouvelle République, (lire en ligne )
- « Église Saint-Nicolas » , sur Ville de Blois (consulté en )
- (la) Chartularium Launomarense (charte de fondation de Saint-Laumer de Blois), 924 – citée et expliquée par Martin Bouquet, dans Recueil des historiens des Gaules et de la France – repris par Constant Leber, dans Collection des meilleurs dissertations, notices et traités particuliers relatifs à l'Histoire de France, tome 6, chez G.-A. Dentu, 1838, 511 p. (lire en ligne ), pp. 138–140.
- (la) Chartularium Launomarense (charte de fondation de Saint-Laumer de Blois), 924 – reprise dans la Gallia Christiana, 1744, tome 8 (lire en ligne ), col. 1351.
- Louis de La Saussaye, Histoire du Château de Blois, (lire en ligne ), p. 53–56.
- M.-Th. Picard-Schmitter, « Review of Le trésor de Saint-Calais, Étude historique et archéologique sur la découverte des reliques et du suaire de Carilephus », Revue archéologique, vol. 46, , p. 115–117 (ISSN 0035-0737, lire en ligne , consulté en )
- Victor Hugo, « Les rues et maisons du Vieux Blois » (1864), dans Actes et paroles - Pendant l'exil, Paris, P. Mouillot, 1875, p. 125–127 (en ligne )
- Monique Cabourg, « Un délicieux rabâchage du passé », La Nouvelle République, (lire en ligne )
- Michel Lomba, « La belle époque des tramways de Blois », La Nouvelle République, (lire en ligne ).
- 1994 - Un troisième pont à Blois , sur le site des Archives de la Ville de Blois