Cloître Notre-Dame de Paris

quartier de Paris

Le cloître Notre-Dame de Paris est un ancien quartier de Paris occupant le quart nord est de l'île de la Cité. Construit dans le prolongement de la cathédrale Saint-Étienne, il s'étend aujourd'hui au nord de la cathédrale Notre-Dame de Paris, auquel il a emprunté depuis son nom. Il est limité à l'ouest par la rue d'Arcole et au nord par le quai aux Fleurs.

Cloître Notre-Dame
Cloître Notre-Dame de Paris
Quartier du cloître sur plan Turgot de 1737.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Paris
Géographie
Coordonnées 48° 51′ 11″ nord, 2° 21′ 02″ est
Localisation
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Cloître Notre-Dame
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Cloître Notre-Dame

Historique

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C'était au Bas Moyen Âge un lieu clos séparant le clergé du monde, accessible par quatre portes : un porche principal près de l'église Saint-Jean-le-Rond à côté de la cathédrale donnant accès à la rue du Cloître, la porte des Marmousets à l'ouest donnant accès à la rue Chanoinesse à partir de la rue des Marmousets, la porte du pont rouge au nord près du débouché du pont qui reliait la Cité à l'île Saint-Louis et la porte de l'évêché à l'est. Il abritait le quartier canonial comprenant les 46 maisons des chanoines attachés au fonctionnement du diocèse, fonctionnaires de l'Église aux ordres du suffragant de Paris. Ces maisons étaient spacieuses et certaines dotées d'un jardin privatif. Après l'abandon précoce par les chanoines de la vie commune, le quartier conserva des bâtiments à usage collectif, le chapitre situé à l'extrémité de la rue du Cloître comprenant une salle où les religieux se rassemblaient quotidiennement, une bibliothèque et des archives et l'église Saint-Denis-du-Pas dans l'axe du chevet de la cathédrale qui est l'église paroissiale des chanoines. À la pointe de l'île, le « terrain » non construit était un espace de détente des chanoines contigu aux jardins de l'évêque entre la cathédrale et la Seine[1].

Parmi ces services diocésains, le cloître situé au chevet de la cathédrale hébergeait l'École cathédrale de Paris ou École du cloître. La raison pour laquelle ce service éducatif se trouvait à l'intérieur du cloître est qu'il était réservé au clergé. Inversement, l'Hôpital des Pauvres, au service du monde, se trouvait à l'extérieur de l'enceinte du cloître et les chanoines affectés à son service étaient dit « extra muros ».

L'ouverture en 1110 d'une école « extra muros », c'est-à-dire ouverte aux laïcs, par l'ex écolâtre du cloître Abélard dans l'enceinte de l'abbaye Sainte-Geneviève, actuel Lycée Henri-IV, prêtée par son doyen Étienne de Garlande, a été une révolution, émaillée de beaucoup de scandales. Ce premier collège installé en dehors du Cloître sera imité, ce qui conduira Philippe Auguste, à la suite d'une grève par laquelle les étudiants réclamaient le for ecclésiastique, à reconnaître par une charte l'universitas magistrorum et scholarium Parisiensis, l'« universalité » c'est-à-dire l'ensemble, unité et totalité, du corps enseignant et étudiant, le 15 janvier 1200. Le terme juridique a servi par métonymie à désigner le rassemblement des collèges. L'enseignement « decloîtré » n'était plus réservé aux prêtres et aux chanoines. Cette nouvelle coporation fixe son siège rive gauche, au prieuré Saint Julien le Pauvre.

Le quartier canonial au XXIe siècle

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La rue principale du Cloître Notre-Dame était la rue Chanoinesse qui conserve au no 24 une maison de chanoine construite en 1512.

Avec deux côtés de la place Dauphine, le Palais de justice et la Sainte-Chapelle, ce quartier est la seule partie de l'île de la Cité préservée par les opérations d'urbanisme du Second-Empire.

Références

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  1. Philippe Lorentz et Dany Sandron, Atlas de Paris au Moyen-Âge, Paris, Parigramme, , 250 p. (ISBN 2-84096-402-3), p. 124-125