Pseudohydnum gelatinosum

espèce de champignon

Faux-hydne gélatineux, Trémelle gélatineuse

Pseudohydnum gelatinosum
Description de cette image, également commentée ci-après
Pseudohydnum gelatinosum
Classification MycoBank
Règne Fungi
Division Basidiomycota
Sous-division Agaricomycotina
Classe Agaricomycetes
Sous-classe Auriculariomycetidae
Ordre Auriculariales
Famille Exidiaceae
Genre Pseudohydnum

Espèce

Pseudohydnum gelatinosum
(Scop.) P.Karst., 1868[1]

Synonymes

  • Exidia gelatinosa (Scop.) P.Crouan & H.Crouan[2]
  • Hydnogloea gelatinosa (Scop.) Curr.[2]
  • Hydnogloea gelatinosa (Scop.) Curr. ex Berk.[2]
  • Hydnum gelatinosum Scop.[2]
  • Hydnum gelatinosum subsp. gelatinosum [2]
  • Hydnum gelatinosum var. clandestinum Pers.[2]
  • Hydnum gelatinosum var. dichroum Alb. & Schwein.[2]
  • Hydnum gelatinosum var. glaucum Alb. & Schwein.[2]
  • Hydnum gelatinosum var. horrens Pers.[2]
  • Hydnum hirneoloides Berk. & M.A.Curtis, 1869[2]
  • Pseudohydnum gelatinosum f. album (Bres.) Kobayasi[2]
  • Pseudohydnum gelatinosum f. fuscum (Bres.) Kobayasi[2]
  • Pseudohydnum gelatinosum var. bisporum Lowy & Courtec.[2]
  • Pseudohydnum gelatinosum var. horrens Pers.[2]
  • Pseudohydnum gelatinosum var. paucidentatum Lowy[2]
  • Steccherinum gelatinosum (Scop.) Gray
  • Tremellodon gelatinosum (Scop.) Pers.[2]
  • Tremellodon gelatinosum f. album Bres.[2]
  • Tremellodon gelatinosus (Scop.) Fr.[2]
  • Tremellodon gelatinosus var. bogoriensis Holterm.[2]

Pseudohydnum gelatinosum, le Faux-hydne gélatineux[3]. ou la Trémelle gélatineuse, est une espèce de champignons basidiomycètes appartenant au genre Pseudohydnum de la famille des Exidiaceae et de l'ordre des Auriculariales. Il s'agit d'un petit champignon gélatineux translucide cosmopolite qui apprécie les vieille souches d'arbres.

Taxonomie modifier

Cette espèce est décrite pour la première fois par le mycologue Italien Giovanni Antonio Scopoli en 1772 dans son livre Flora Carniolica, qui la place dans le genre Hydnum. À son époque, ce genre comprend l'ensemble des champignons ayant des aiguillons sur la surface inférieure de leurs fructifications. L'épithète spécifique « gelatinosum » signifie « gélatineux », « semblable à de la gelée ». L'espèce est isolée dans un genre distinct nommé Pseudohydnum par Petter Adolf Karsten en 1868 ; ce nom scientifique étant dérivé du grec ψευδής, pseudo (« faux ») et de Hydnum[4].

Description modifier

Pseudohydnum gelatinosum produit un sporophore mesurant de 20 à 60 mm de diamètre en forme de console de consistance gélatineuse ferme et souvent translucide. Sa surface est légèrement rugueuse, colorée de gris à brun et recouverte d'une fine pruine blanche. Il est porté par un pied gélatineux excentré généralement court et épais. L'hyménium est constitué d'aiguillons gélatineux dense et mous longs pointus, blanchâtres à grisâtres. Sa chair gélatineuse tendre et translucide est blanche dans sa jeunesse puis brunâtre en vieillissant. Elle est inodore et insipide[5],[6],[7].

Ses spores presque globuleuses et lisses mesurent de 5 à 6 μm de long pour 4,5 à 5,5 μm de large. Elles produisent une sporée blanche[5],[6],[7].

En Europe, Pseudohydnum gelatinosum est la seule espèce gélatineuse à posséder des aiguillons[5],[7].

Écologie et répartition modifier

La Trémelle gélatineuse est un saprotrophe estival et automnal. Elle pousse généralement en petites troupes, parfois assez grandes, ou de manière isolée, sur des souches et des troncs en décomposition de divers conifères tels que le Sapin et l'Épicéa[6],[7] ainsi que d'Eucalyptus[8].

Répandue sur l'ensemble de l'Eurasie et des Amériques[2],[7], elle est également connue dans le Sud et l'Est de l'Australie[2],[8].

Comestibilité modifier

Traditionnellement consommé en Europe, le Faux-hydne gélatineux est désigné par les mycologues européens soit comme sans intérêt culinaire[6] soit comme non comestible[7]. Le mycologue américain William Rudy le considère comme comestible même sous forme crue, mais note qu'il est rarement consommé en raison de sa chair insipide[9].

Notes et références modifier

  1. V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 20 novembre 2017
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 23 octobre 2021
  3. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 24 octobre 2021
  4. V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 23 octobre 2021
  5. a b et c Guillaume Eyssartier et Pierre Roux, Le guide des champignons : France et Europe, (ISBN 978-2-410-01042-8)
  6. a b c et d Didier Borgarino et Christiań Hurtado, Le guide des champignons en 900 photos et fiches, Édisud, (ISBN 978-2-7449-0917-7)
  7. a b c d e et f Michael Jordan, The encyclopedia of fungi of Britain and Europe, Frances Lincoln, (ISBN 978-0-7112-2378-3)
  8. a et b Tony Young, A field guide to the fungi of Australia, USNW Press, (ISBN 978-0-86840-742-5)
  9. William C. Roody, Mushrooms of West Virginia and the Central Appalachians, University Press of Kentucky, (ISBN 978-0-8131-9039-6)

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