Prieuré Saint-Pierre d'Antioche de Montambert

prieuré situé dans la Nièvre, en France

Le prieuré Saint-Pierre d'Antioche de Montambert, est un ancien édifice religieux monastique (composé aujourd'hui d'une église et d'un logis), rattaché au prieuré Notre-Dame de La Charité-sur-Loire, et donc dépendant de l'abbaye de Cluny.

Prieuré Saint-Pierre d'Antioche de Montambert
Image illustrative de l’article Prieuré Saint-Pierre d'Antioche de Montambert
Présentation
Nom local Prieuré Saint-Pierre d'Antioche
Culte Catholique romain
Type Prieuré
Rattachement Ordre des Bénédictins
Début de la construction XIe siècle détruit - 4e quart du XIe siècle - XVIIe siècle - XXe siècle
Style dominant Roman
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1981)[1]
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne - Morvan
Département Nièvre
Ville Montambert
Coordonnées 46° 46′ 13″ nord, 3° 40′ 35″ est
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
(Voir situation sur carte : Nièvre)
Prieuré Saint-Pierre d'Antioche de Montambert
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne
(Voir situation sur carte : Bourgogne)
Prieuré Saint-Pierre d'Antioche de Montambert
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Prieuré Saint-Pierre d'Antioche de Montambert

Historique modifier

Les origines du monastère modifier

Peu de sources concernant le village et le prieuré de Montambert sont parvenues jusqu'à aujourd'hui.

Certains écrits font remonter la donation de l'église de Monte Ansberti à l'abbaye de Cluny à l'année 1075, le donateur étant le comte de Nevers Guillaume Ier. Pourtant, aucune trace d'époque (charte ou acte) ne certifie cette date. L'hypothèse d'une fondation comtale est cependant fort possible : à cette époque de nombreux monastères sont érigés par les aïeux ou les successeurs de Guillaume. De plus, en 1685, Claude Saulnier, prévôt et chanoine de l'Église d'Autun écrit à propos de Montambert :

Le prieuré Saint-Pierre de Montambert fut fondé par les anciens comtes de Nevers pour servir d'hospice aux religieux de l'abbaye de Cluny quand ils font voyage à La Charité.

Le premier document mentionnant cette paroisse (et non le prieuré comme communauté monastique) remonte à mars 1107, il s'agit une bulle du pape Pascal II, qui confirme l'appartenance de cette église au prieuré de La Charité[2]. Cette possession est à nouveau attestée sous la même appellation d'ecclesia par la bulle du pape Lucius II, en avril 1144[2].

L'installation de quelques moines et l'érection du lieu en prieuré est donc postérieure à cette date.

Des moines aménageurs modifier

Les moines défrichent et assèchent les marécages, ils mettent les lieux en valeur avec des pâturages et des étangs encore visibles (la commune en recense trente-deux actuellement).

Un petit village se crée alors avec des paysans cultivant de petites parcelles sous la protection et pour le compte des religieux. La toponymie conserve d'ailleurs les noms désignant ces parcelles : Les Cours ; la Réserve ; Bauduron ; Domaine Doré ; Domaine Guillin ; Domaine Joyon ; etc.

Il semble donc que la fonction du monastère soit de surveiller les terres (domaines, bois et étangs) se trouvant aux alentours et d'assurer le service paroissial pour les populations sur place. En somme, il s'agit d'un petit prieuré-rural à la limite du domaine d’exploitation.

Pour ces raisons, on peut supposer que sur la période médiévale cet établissement ne compte pas plus de trois ou quatre religieux : il n'y a donc pas de cloître ni de vie conventuelle sur place, l’espace monastique se concentrant autour d’un logis et d’une église.

Une situation contrastée à la fin du Moyen Âge modifier

Le dimanche 29 novembre 1366, le duc de Bourgogne Philippe le Hardi, futur comte de Nevers, dîne à Montambert avant de partir pour le château de Decize où il reste jusqu'au mercredi suivant[3]. Il est fort possible qu'il se soit arrêté au prieuré.

D'après un pouillé datant du XIVe siècle, le prieuré est taxé de 200 livres, une somme importante qui montre que l'établissement fonctionne plutôt bien : en 1340, la ferme du revenu est évaluée à 617 livres avec obligation de « défrayer le prieur, son clerc et ses chevaux à plusieurs fois l'an, bien et honnête manger, laver, coucher selon son état »[4]. L'économie du monastère repose sans doute sur la pisciculture comme d'autres implantations religieuses de la région (notamment la chartreuse d'Apponay). Le prieuré voisin de Fontaines est lui aussi taxé de 200 livres[5].

Le prieur de Montambert est souvent mentionné comme visiteur régulier de l'Ordre de Cluny au cours du XIVe siècle jusqu'au début du XVIe siècle. À l'inverse son établissement est également inspecté à plusieurs reprises par d'autres supérieurs clunisiens :

  • En 1458, seul le prieur des lieux est présent alors que la présence de deux autres moines est stipulée dans le règlement.
  • En 1470, la situation est différente puisque les visiteurs notent que le prieur est accompagné d'un moine. Il est indiqué que tout est commun entre le prieur et le curé, que l'église est bien entretenue avec des ornements ; seuls les livres ont été déchirés et ont besoin d'être réparés. Le prieur a réparé les maisons et a construit une nouvelle grange ; le reste est en bon état[6].

Difficultés durant l'époque Moderne modifier

Le prieuré est détruit en 1530 (ou 1531) par une bande de pillards les « robeurs » qui viennent de la région d'Autun. Cependant, peu d'informations sont disponibles sur cet épisode. Plusieurs bâtiments sont détruits, saccagés puis brulés (dont l'église), plusieurs habitants sont tués ainsi que le prieur commendataire Étienne de la Montagne alors en visite. Le curé Guillaume Perrin ainsi que quelques paroissiens arrivent à prendre la fuite et se cachent dans les bois[7]. En 1532, le monastère est mentionné sous la « mainmise et sous la garde de la comtesse de Nevers »[8].

Les actes et parchemins originaux du monastères (rentes, fondations, privilèges, terrier) sont détruits dans l'incendie. Le nouveau prieur, Christophe Coquille doit alors se battre pour maintenir la seigneurie du prieuré intacte : en 1538, il obtient du roi François Ier des lettres patentes afin de faire reconnaître les limites de sa seigneurie[9]. Plusieurs terriers sont produits à cette époque-là dans le but de reconstituer ou de justifier ce temporel, possiblement sujet aux convoitises[10].

Malgré ces efforts, il semble que l'église soit petit à petit délaissée au profil de celle de Tannay : les desservants de cette cure deviennent ceux de Montambert dès la fin du XVIIe siècle. De plus, et très curieusement, la paroisse de Montambert n'est pas répertoriée sur plusieurs cartes du duché et de l'évêché (celles de 1635[11], 1640[12], 1665[13]) ; alors que Tannay est bien présente.

Le logis est reconstruit en 1633 sous l'impulsion du prieur Dom Gaspard de Ramilly. Les travaux sont achevés en 1661, date figurant au-dessus du portail, sous le priorat de Dom Millin. Des travaux, plus tardifs, sont également attestés dans la prieurale : une nouvelle nef est élevée au cours du XVIIe siècle et en 1779, le curé Lambert fait refaire les plâtres, les boiseries, l'autel ainsi que le retable de l'église[14].

De la Révolution à aujourd'hui modifier

Grâce à l'action du curé Lambert et du prieur d'Eure de Glanne, la prieurale semble presque relevée lorsque la Révolution commence. Inutilisée, elle est vendue comme bien national le 26 juillet 1796 à Parent La Garenne, marchand de bois et maître de forges. Dépourvue de ses attributs religieux, vide de tout son mobilier, l'église délabrée est convertie en grange pendant plus d'un quart de siècle[15].

En 1823, elle est rachetée par François Imbart de La Tour, propriétaire à Couëron (Thaix) qui en fait don à la commune de Montambert afin d'y célébrer le culte. Le conseil municipal accepte l'offre et vote les crédits nécessaires à la restauration, auxquels s'ajoutent de nombreux dons. L'architecte Villard est chargé de dresser le devis des travaux : il s'agit de réparer en particulier la couverture de la flèche et de plafonner la nef afin de dissimuler la charpente, jusqu'alors apparente[14].

Les réparations sont longues et importantes, l'édifice n'est rendue au culte qu'en 1842 ; l'abbé Thomas en est alors nommé curé. D'autres travaux de consolidations sont effectués entre 1875 et 1878 (consolidation de la charpente et couverture de la flèche et de la nef). À cette époque, les murs de la nef sont exhaussés et les baies du premier niveau du clocher sont murées. En 1902, l'architecte Renan établit un devis pour refaire la voute de la nef en briques creuses. Celle-ci est restaurée et repeinte en 2002[14].

Architecture modifier

L'ancienne prieurale modifier

L'église du prieuré dédiée à Saint-Pierre d'Antioche est construite entre la fin du XIe siècle et le début du XIIe siècle[16]. C'est une église orientée, de plan en croix latine, à absides et absidioles circulaires, avec clocher sur la croisée du transept voûté à un vaisseau, dont les bras ouvrent à l'est sur une absidiole, et à l'ouest communique avec la nef par une étroite arcade en plein cintre.

Le chœur est constitué d'une travée rectiligne, couverte d'un berceau en plein cintre et donnant sur une abside en cul-de-four. Il est recouvert de lambris en chêne taillé dont les assemblages sont à joints mixtes et chevillés. La hauteur du lambris sur la travée droite du chœur est de 182 cm et sur les piliers et dans l'abside à 226 cm. Ils sont du 4e quart du XVIIIe siècle[17].

L'église (cad.C 211), la porte d'entrée et l'escalier intérieur du prieuré avec sa rampe droite à balustres (Cad.C 209) sont, par arrêté du ,   Inscrit MH (1981). En regardant le chevet de l'extérieur on découvre que malgré les remaniements, cet édifice est un exemple significatif de l'art harmonieux du style roman nivernais.

La nef à vaisseau date du XVIIe siècle, elle est couverte d'une fausse voûte en berceau déprimée en brique creuse réalisée en 1902. Le transept à un vaisseau est flanqué à sa droite de la sacristie[18].

Le clocher

À l'origine éclairé par deux niveaux de baies jumelées en plein cintre, séparées par des colonnettes géminées, à l'exception du côté sud. Les baies du premier niveau ont été murées lors du rehaussement des murs de la nef. Il renferme une cloche de Barbier l'Aîné, fondeur[19].

Vitraux

En 1981, année d'inscription au titre de monument historique, un recensement des vitraux est effectué par Bernard Lauvergeon et Virginie Inguenau pour l'Inventaire Général du Patrimoine de Bourgogne à la demande du Conseil Régional[20].

Les vitraux que l'on peut voir aujourd'hui datent du XIXe siècle. Ceux de la nef sont signés Goyet, maître verrier à Grenoble[14].

Mobilier

  • Bannière 1 : en soie et satin en application sur textile représentant la Vierge, le visage et les mains peints sur la toile, la robe et le manteau sont en satin blanc. Cette bannière est en mauvais état, usure du temps et déchirure. Datant du XIXe siècle, d'une hauteur de 115 cm sur 80 cm de large, elle est inscrite à l'Inventaire Général[21].
  • Bannière 2 : comme la précédente elle est en mauvais état : usure, déchirure. Elle porte la date de 1902 et une inscription concernant le lieu d'exécution : "Société catholique:ornements d'église/A.Mont/A.Cabaret, succr/ 8 rue du Vieux Colombier 8 Paris". Elle est réalisée en soie rouge et satin brodé avec application sur textile de fil de métal blanc. Le fond est en satin rouge à décor brodé à l'effigie rapportée de saint Pierre, visage et mains peints[22].
  • Fonts baptismaux 1 : en grès gris taillé, pied et cuve de forme octogonale, cette dernière avec rebord à feuillure. Formé de deux blocs monolithes ; traces de gradine sur le soubassement ; la cuve est bouchardée et ciselée. Elle fait 78 cm de haut pour une largeur de 90 cm, le soubassement fait 61 cm de large. Cet ensemble qui provient de l'ancienne église de Tannay n'a plus de couvercle et de doublure, il sert actuellement de bénitier et date du XVIe siècle ou du XVIIe siècle[23].
  • Fonts baptismaux 2 : cet ensemble de plan ovale est en calcaire taillé, décor en bas-relief, avec ornementation feuillage, oves ; cuivre. Il fait 145 cm de hauteur pour une largeur de 85 cm et un diamètre de 62 cm. Sa datation est estimée au 4e quart du XIXe siècle[24].
  • Bénitier : en grès taillé, badigeon bleu de plan octogonal, composé de trois éléments monolithes ; pied constitué de deux tambours et d'une cuve. On relève des traces de hache et de ciseaux. Sa hauteur est de 80 cm pour 60 cm de large et un diamètre de 48 cm. Il semble avoir changé de fonction, bénitier transformé en cuve baptismale avec un orifice d'évacuation creusé au fond de la cuvette. Il est estimé du XVIe siècle ou du XVIIe siècle, son auteur est inconnu[25].
  • Autel : en bois taillé peint il remonte au XIXe siècle et son auteur est inconnu. Il mesure 112 cm de haut pour une longueur de 174 cm et une profondeur de 76 cm[26].
  • Tabernacle: en bois taillé avec décor en bas-relief, représentant un ciboire peint et doré. Il est de plan rectangulaire élévation droite au-dessus chantourné, côtés concaves. La porte est peinte dorée. Ses dimensions sont : hauteur : 67 cm; largeur : 54 cm et profondeur : 33 cm. Il est de la fin du XIXe siècle et en mauvais état[27].
  • Calice : coupe en argent doré, métal doré et ciselé avec des symboles christique (Croix et roseau) d'une hauteur de 25 cm et le diamètre du pied étant de 12,5 cm. Son auteur est inconnu, partie remplacée, objet moderne de la première moitié du XIXe siècle[28].
  • Ciboire : en argent doré, ciselé ; métal argenté et ciselé, avec poinçon sur le bord de la coupe et du couvercle. Il fait 21 cm de haut et un diamètre de 8,7 cm le pied a un diamètre de 9,6 cm. La croix de couvercle cassée et soudée à l'intérieur de la coupe ; garantie gros ouvrages 1er titre départements. Auteur inconnu. Daté entre 1838 et 1900[29].
  • Croix d'autel : en bronze argenté, gravé : décor en relief et décor rapporté, son pied est triangulaire. Le Christ à le dos creux et il est boulonné à chaque main et riveté aux pieds ; titulus boulonné. Sa hauteur est de 55,5 cm largeur de la Croix :13,5 cm; largeur du pied : 17 cm. Son auteur est inconnu. Elle date de la première moitié du XIXe siècle[30].
  • Chandeliers : au nombre de 4, ils sont en bronze argenté et gravé, à pied triangulaire dont le décor est identique sur les trois faces du pied, angelot et nuée. Des marques d'usure de l'argenture sont visibles sur les 4 pièces. L'auteur est inconnu ; datation : 1re moitié du XIXe siècle[31].
  • Chape : en textile, fond en drap d'or à décor or et argent sur rembourrage, fil métal broderie, soie et toile. Décor de symbole christique : raisin, blé, pélican. Auteur inconnu ; datation: 2e moitié du XIXe siècle[32].
  • Christ en croix : en bois taillé badigeon gris, provient de l'ancienne église de Tannay. Le Christ mesure environ 115 cm de haut et 80 cm de large ; son auteur est inconnu. Il est daté du XVIIe siècle[33].
  • Croix de procession : en bronze argenté, ciselé décor rapporté et décor en relief, elle mesure 213 cm de haut pour 32 cm de large. Son auteur est inconnu, elle date du milieu du XIXe siècle[34].

Presbytère modifier

Maison avec un jardin et enclos datant de 1854 en rez-de-chaussée. Construction en brique et enduit, toit à long pans recouvert en ardoise[35].

Bâtiments conventuels modifier

Directement accolés à l'église, les quelques visites le montre, le logis et les bâtiments conventuels sont réparés plusieurs fois au cours de la période médiévale. Une grange est également édifiée au XVIe siècle. Dévasté par le pillage de 1530, le logis est reconstruit au cours du XVIIe siècle.

Vendu comme bien national à la Révolution, le logis est aujourd'hui une propriété privée.

Propriétés, terriers, bénéfices modifier

Propriétés modifier

Il est quasi impossible de connaître le patrimoine initial du prieuré, tous les documents le concernant ayant été détruits lors de l'incendie de 1530. Cependant l'étude des différents terriers de l'époque Moderne peuvent aider à reconstituer ce temporel.

  • La maison prieurale possède : une réserve comprenant deux ouches en-dessous des murailles, une locature en-dessous de la Croix, une tuilerie avec halle et batte, logement du tuilier, jardin et pré, l'étang de la Velle, desséché et en pré, l'étang du Breuil, avec à côté un pré de quatre charretées et plus bas un autre pré de douze voitures de foin[36].
  • En 1706, selon un procès d'arpentage, la forêt prieurale est vaste de 1782 arpents (soit environ 900 hectares) : le bois Ramonat (498 arpents), la Goutte de la Serre et la Goutte du Charbon (402 arpents), le Tiers (717 arpents), le Petit-Perret (90 arpents) et la Queue-d'Herse (67 arpents)[37].

Terriers modifier

  • Terrier de 1534-1538 : disponible aux AD58 ; H 40.
  • Terrier de 1589 : disponible aux AD58 ; H 41.
  • Terrier de 1656-1670 : disponible aux AD58 ; H 42.
  • Terrier de 1457 (extrait) : disponible aux AD58 ; H 43.
  • Terrier de 1659 : disponible aux AD58 ; H 44.
  • Terrier de 1703 : disponibles aux AD58 ; 147 J 887.

Bénéfices modifier

Le prieur a la collation des revenus de plusieurs églises :

  • La cure de Saint-Hilaire (aujourd'hui Saint-Hilaire-Fontaine) : nomination de la cure de Saint-Hilaire, diocèse d'Autun, par le prieur de Montambert, collateur de celle-ci, le 26 juillet 1524[38].

Mais aussi les cures de :

Prieurs modifier

  • 1340 - Frère Pierre : il est indiqué qu'il est également chapelain de Pierre II de Châtelus, 31e abbé de Cluny[39] ;
  • 1386 - Frère Guillaume Daumay[39] ;
  • 1441 - Frère Guillaume de la Perrière : alors qu'Ode II de la Perrière était 41e abbé de Cluny[39] ;
  • 1463 - Frère Guillaume de Corbigny : il est sans doute le premier prieur commendataire de Montambert[39] ;
  • 1481 - Frère Charles Boutillat : le 13 mai 1481, frère François Boutillat, prieur de Commagny, est arbitre d'un différend entre Pierre Chalopin, bourgeois de Decize, et frère Charles Boutillat, prieur de Montambert[40] ;
  • 1506 - Frère Damas de Remilly : pièces pour Marie d'Albret, comtesse douairière de Nevers, Michel Germain et autres, contre frère Damas de Remilly, prieur de Montambert[41] ;
  • 1526 - Frère Étienne Montaine : il est assassiné lors du pillage du prieuré en 1530[39] ;
  • 1535 - Frère Christophe Coquille : docteur en théologie, grand-prieur de Cluny[42] ;
  • 1580 - Frère Claude de Régon : originaire de Bourbonne-les-Bains, il n'appartient pas à l'ordre clunisien mais a de nombreux parents parmi les dignitaires du diocèse d'Autun. Il est à la fois prieur et curé de Montambert[42] ;
  • 1601 - Frère Jacques Thévenet : il est prieur et curé de la paroisse ;
  • 1609 - Jean d'Escoraille : laïc, fils de François d'Escoraille, seigneur du Pont de Cressonne et de la Marche, petits fiefs en limite du prieuré. Il se désiste de sa charge en 1620 à la faveur de son frère afin d'épouser Catherine Gerbault[42] ;
  • 1620 - Charles d'Escoraille : il obtient de sa provision en Cour de Rome pour succéder à son frère. Il se désiste de sa charge en 1633[42] ;
  • 1633 - Frère Gaspard de Ramilly : le 8 février 1636, Gaspard de Ramilly, prieur de Montambert, reconnait devoir 25 livres de pension pour son prieuré à Monseigneur le cardinal de Lyon, prieur de La Charité[43]. Sa famille possède les seigneuries de la Charnaye, de Pierrefitte-sur-Loire et de la Bondue à Saint-Agnan[42] ;
  • 1640 - Frère Philippe Millin : religieux de Cluny[42] ;
  • 1650 - Frère Robert Millin : il remplace le précédent (sans doute sont-ils membres de la même famille)[42] ;
  • 1656 - Frère Gabriel-Claude Millin : clerc tonsuré du diocèse de Nevers, il est également prieur de Jailly[42] ;
  • 1679 - Frère Claude de Régon : ce prieur a pour clerc son accenseur Étienne Coujard de Cronat[44] ;
  • 1684 - Frère Robert Milly : il est connu pour un règlement de 25 livres au prieur de La Charité[44] ;
  • 1692 - Frère Nicolas Berger : chanoine à Nevers, docteur en théologie[44] ;
  • 1699 - Frère Gabriel-Claude Millin : docteur en Sorbonne[44] ;
  • 1721 - Frère de Lormes : originaire de Bourbonne-les-Bains, docteur en Sorbonne, demeurant à Paris[44] ;
  • 1744 - Frère Jean de Bordon : demeurant au prieuré de Longpont. Il se désiste de sa charge en faveur de son frère aîné[45] ;
  • 1752 - Frère Antoine de Bordon : né à Couleuvre en 1684, il demeure au prieuré de Souvigny[45] ;
  • 1778 - Frère Jean François Gérôme d'Eure de Glanne : prêtre profès de l'étroite observance de Cluny, nommé vicaire général du diocèse de Troyes en Champagne en 1785, il est le dernier prieur de Montambert[45].

Curés modifier

  • 1463 - Guillaume Durand : il est à la fois curé et fermier du revenu[46] ;
  • 1463 - Hugues Budet : il est à la fois curé et fermier du revenu, il doit au prieur une redevance annuelle de 617 livres tournois[46] ;
  • 1467 - Jean de la Biche : témoin dans une paroisse des environs[46] ;
  • 1487 - Jean Boulemé : curé et fermier du revenu ; il promet de défrayer le seigneur prieur, son clerc et ses chevaux plusieurs fois chaque année. Il verse au prieur de La Charité une pension de 25 livres. Il exerce encore en 1506 : bail à bordelage de la tierce partie du bois de Chasteaux, consenti par Catherine de Charency, veuve de Claude Boutillat, écuyer, en faveur de Jean Clerc ; présence de Jean Boulemé, prêtre, curé de Montambert, le 13 octobre 1506[47].
  • 1526 - Guillaume Perrin : il échappe au pillage et au massacre de 1530[48] ;
  • 1616 - Guillaume Thévin : il est choisit par le prieur Jean d'Escoraille et institué par l'évêque d'Autun[48] ;
  • 1620 - Sébastien Gaudin : prêtre à Charolles, il est choisit par Charles d'Escoraille[48] ;
  • 1635 - Jean Maublanc : il est choisit par Gaspard de Ramilly et est le premier rédacteur des registres paroissiaux de Montambert[48] ;
  • 1668 - Étienne Vallin : il est choisit par Gabriel-Claude Millin et institué par l'évêque d'Autun, il assure également la desserte de l'église prieurale de Fontaines. Il meurt en 1676 et est enterré dans l'église de Montambert[48] ;
  • 1676 - … Gravier : curé de Tannay et de Fontaines, il a assisté à l'inhumation de son prédécesseur[49] ;
  • 1709 - … Montchanin : il dessert les cures de Montambert et de Tannay[49] ;
  • 1735 - Jean Bellin : il apparait dans un registre de Cronat (comme son prédécesseur)[49] ;
  • 1749 - Georges Boulyer : il dessert les cures de Montambert et de Tannay, il est également seigneur de La Baumes à Cronat[49] ;
  • 1770 - Gérôme Fayon : il dessert les cures de Montambert et de Tannay[49] ;
  • 1779 - Jean-Baptiste Lambert : né à Moulins en 1751, il est choisit par le prieur d'Eure de Glane[49].

Armoiries et devise modifier

« D'argent au sautoir de sable, cantonné de quatre croix de même »[50].

Bibliographie modifier

  • Anfray Marcel, L'architecture religieuse du Nivernais au Moyen Âge : les églises romanes, Paris, Picard, 1951, p. 209-228 ;
  • Archives Nationales : 1 Q 122 (1746-1762) ; H 4764 (XVIIIe) ;
  • Archives Départementales de la Nièvre : H 40-44 (terriers) ; 1 Q 853 (ventes des biens nationaux) ; 1 F 295 (fonds Bruneau de Vitry) ;
  • Archives Départementales de l'Allier : H 519 ;
  • Charvin Dom, Statuts, chapitres généraux et visites de l’ordre de Cluny, 9 vol., Paris, Boccard, 1965-1979 ;
  • Gautier Marthe, Au carrefour de trois provinces - Passé méconnu de la baronnie de Vitry-sur-Loire et des prieurés de Montambert et de Cronat, t.I, impr. Sotty, 1966 ;
  • Lespinasse René de, Cartulaire du prieuré de La Charité-sur-Loire, ordre de Cluny, Nevers, Gremion, 1887, p. 363-365, 392, 417 et 422 ;
  • Lespinasse René de, Le Nivernais et les comtes de Nevers, Paris, Champion, 1909-1914, t.III, p. 34 ;
  • Longnon Auguste, Pouillés de la province de Lyon, Paris, Recueil des Historiens de la France, Pouillés, I, 1904, p. 78, 99 et 116 ;
  • Mansuy Jacques (dir.), Les églises romanes du Nivernais, Tome 2, Nevers, La Camosine, 2020 ;
  • Marolles Michel de, Soultrait Georges de (ed.), Inventaire des titres de Nevers, Publications de la Société Nivernaise, Nevers, Imprimerie de Paulin-Fay, 1873, p. 72 et 425 ;
  • Soultrait George de, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, Paris, Imprimerie Nationale, 1875, p. 144 ;
  • Petit Ernest, Itinéraires de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur, ducs de Bourgogne (1363-1419), d'après les comptes de dépenses de leur hôtel, Paris, Imprimerie Nationale, 1888, p. 33.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Fiche de classement de l'église et du prieuré sur POP : PA00112918

Notes et références modifier

  1. Notice no PA00112918, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a et b Lespinasse René de, Cartulaire du prieuré de La Charité-sur-Loire, p. 365
  3. Petit Ernest, Itinéraires de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur, ducs de Bourgogne (1363-1419), d'après les comptes de dépenses de leur hôtel, p. 33
  4. Gautier Marthe, Au carrefour de trois provinces - Passé méconnu de la baronnie de Vitry-sur-Loire et des prieurés de Montambert et de Cronat, p. 56
  5. Longnon Auguste, Pouillés de la province de Lyon, p. 116
  6. Fédération des Sites Clunisiens, article sur le Prieuré Saint-Pierre de Montambert : https://home.sitesclunisiens.org/
  7. Gautier Marthe, Au carrefour de trois provinces - Passé méconnu de la baronnie de Vitry-sur-Loire et des prieurés de Montambert et de Cronat, p. 32-35
  8. Marolles Michel de, Inventaire des titres de Nevers, p. 72
  9. Gautier Marthe, Au carrefour de trois provinces - Passé méconnu de la baronnie de Vitry-sur-Loire et des prieurés de Montambert et de Cronat, p. 34
  10. AD58 : H 39-44
  11. Henricus (1597-1651) Cartographe Hondius, « Carte du païs et Duché de Nivernois », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Nivernium ducatus, Gallicè duché de Nevers », sur Gallica, (consulté le )
  13. Nicolas (1600-1667) Fonction indéterminée Sanson, « Ambrivareti in Aedius, ubi postea Vadicasses. Evesché de Nevers. Duché pairie et balliage de Nevers. Balliage de St Pierre le Monstier. Elections de Nevers, de Chateau-Chinon, de Vezelay, de Clamecy et de la Charité sur Loire / par le Sr Sanson d'Abbev. », sur Gallica, (consulté le )
  14. a b c et d Les églises romanes du Nivernais, Tome 2, p. 30
  15. AD58 : 1 Q 853
  16. Anfray Marcel, L'architecture religieuse du Nivernais au Moyen-âge : les églises romanes, p. 210
  17. Inventaire Général du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000349
  18. D'après les devis de l'architecte Renan, elle existait déjà en 1842
  19. Inventaire Général du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000359. Sans précision de datation
  20. Rapport pour Inventaire Général, référence : IM58000056
  21. Inventaire Général du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000357
  22. Inventaire Général du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000358
  23. Inventaire Général du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000346
  24. Inventaire Général du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000347
  25. Inventaire Général du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000348
  26. Inv.Gal. du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000344
  27. Inv.Gal. du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000345
  28. Inv.Gal. du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000351
  29. Inv.Gal. du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000352
  30. Inv.Gal. du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000354
  31. Inv.Gal. du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000355
  32. Inv.Gal. du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000356
  33. Inv.Gal. du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000350
  34. Inv.Gal. du Patrimoine de Bourgogne, 1981, référence : IM58000353
  35. Inv.Gal. du Patrimoine de Bourgogne, 1986, référence : IA00002103
  36. Gautier Marthe, Au carrefour de trois provinces - Passé méconnu de la baronnie de Vitry-sur-Loire et des prieurés de Montambert et de Cronat, p. 27
  37. a et b Gautier Marthe, Au carrefour de trois provinces - Passé méconnu de la baronnie de Vitry-sur-Loire et des prieurés de Montambert et de Cronat, p. 28
  38. Lespinasse René de, Cartulaire du prieuré de La Charité-sur-Loire, p. 417
  39. a b c d et e Gautier Marthe, Au carrefour de trois provinces - Passé méconnu de la baronnie de Vitry-sur-Loire et des prieurés de Montambert et de Cronat, p. 36
  40. Moreau Victor, « Notice sur Commagny », Bulletin de la Société Nivernaise des Lettres, Sciences et Arts,‎ , p. 434
  41. Marolles Michel de, Inventaire des titres de Nevers, p. 425
  42. a b c d e f g et h Gautier Marthe, Au carrefour de trois provinces - Passé méconnu de la baronnie de Vitry-sur-Loire et des prieurés de Montambert et de Cronat, p. 37
  43. Lespinasse René de, Cartulaire du prieuré de La Charité-sur-Loire, p. 392
  44. a b c d et e Gautier Marthe, Au carrefour de trois provinces - Passé méconnu de la baronnie de Vitry-sur-Loire et des prieurés de Montambert et de Cronat, p. 38
  45. a b et c Gautier Marthe, Au carrefour de trois provinces - Passé méconnu de la baronnie de Vitry-sur-Loire et des prieurés de Montambert et de Cronat, p. 39
  46. a b et c Gautier Marthe, Au carrefour de trois provinces - Passé méconnu de la baronnie de Vitry-sur-Loire et des prieurés de Montambert et de Cronat, p. 50
  47. AD58 : 1 F 295
  48. a b c d et e Gautier Marthe, Au carrefour de trois provinces - Passé méconnu de la baronnie de Vitry-sur-Loire et des prieurés de Montambert et de Cronat, p. 51
  49. a b c d e et f Gautier Marthe, Au carrefour de trois provinces - Passé méconnu de la baronnie de Vitry-sur-Loire et des prieurés de Montambert et de Cronat, p. 52
  50. Armes communes à tous les prieurés bénédictins de l'Ordre de Cluny en Nivernais